LA RUE ARABE PEUT-ELLE CHANGER LA DONNE DANS LES REGIMES DICTATORIAUX ?
Il semble bien que ce soit la leçon première de ce qui s’est passé hier en Tunisie. Quelle accélération de l’histoire : im y a encore quarante huit heures, M. Ben Ali était le puissant et incontesté pro consul de son pays et depuis hier après-midi il est devenu un fugitig auquel même ses alliés d’hier ne veulent pas accorder d’asile.. Même la France, dit-on, n’a pas souhaité l’accueillir afin de ne pas se brouiller avec les Tunisiens dans notre pays.
Le fugitif a finalement été accueilli par les autorités saoudiennes qui semblent vouloir calmer le jeu ou simplement aider la France, la débarrassant d’un invité gênant.
La rue arabe : revenons sur ce point délicat, riche en promesses mais aussi en menaces. Comme nous l’écrivions hier, les gouvernants d’Egypte, du Marco et d’Algérie devraient être prudents. Espérons que ces pays sauront tirer les leçons qui s’imposent.
J’entendais tout à l’heure Olivier Mazerolle dire qu’une telle évolution pourrait changer la donne et mettre fin à des mouvements migratoires dont l’Europe, y compris la France, ne veulent plus vraiment. Si, sur l’autre rive de la Méditerranée s’installaient des régimes démocratiques, plus d’immigration et surtout plus d’islamisme puisque démocratie et prospérité seraient au rendez vous…
Est-ce une vue de l’esprit ? Pas nécessairement. Certes, la transition vers un régime à l’occidentale prendra du temps mais cela peut se faire. Oui, la rue arabe peut changer la donne
A condition que l’extrémisme ne tire pas les marrons du feu en profitant des querelles des opposants actuellement désunis.