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  • L’Iran a mis le doigt dans un engrenage dangereux

    L’Iran a mis le doigt dans un engrenage dangereux en attaquant l’Ambassade britannique

    En laissant quelques étudiants fanatisés attaquer impunément une légation étrangère dont l’immunité est garantie par la loi internationale, l’Iran a peut-être mis le doigt dans un engrenage qui va sûrement lui coûter fort cher. Il faut situer l’incident dans un cadre bien plus vaste, régional, englobant la Syrie où les massacres se poursuivent, la Turquie où les forces armées de différents pays se préparent et l’Iran qui se verrait obligé d’intervenir si son allié était attaqué, en raison d’un accord secret de défense unissant les deux pays.

    Hier soir sur la télévision al-Arabiya, le journaliste a longuement évoqué des préparatifs de frappes aériennes de forces extérieures contre la Syrie. Ces frappes sont réclamées par les officiers de l’Armée Syrienne Libre (ASL) qui se dit impuissante contre les blindés de Bachar et ne voit qu’un seul moyen de les tenir en respect. Le journaliste a montré, cartes à l’appui, que, malgré les démentis officiels, les choses bougent à la frontière syro-turque et qu’outre l’occupation d’une petite portion frontalière destinée à sécuriser l’afflux des réfugiés, une opération aérienne en concertation avec les alliés occidentaux est envisagée.

    Spécialiste des opérations de diversion, le gouvernement des Mollahs a cru trouver le bon moyen de voler au secours de ses alliés syriens en attaquant l’ambassade britannique. Il a commis une erreur qui risque de lui être fatale et c’est peut-être lui qui est tombé dans son propre piège. Car les Britanniques ne sont pas des peureux, ils l’ont prouvé avec Churchill à l’époque, ils l’ont prouvé lors de la guerre des Malouines, ils l’ont prouvé en Irak à Bassora où leurs troupes patrouillaient sans casque lourd au plus fort de la crise…

    En termes clairs, les Britanniques ne resteront pas inertes ; ils vont participer à la chute du régime de Bachar. Les Iraniens qui jouent leur présence dans la région vont se précipiter au secours de leur allié en difficulté. C’est probablement le moment que choisira Tsahal pour s’en prendre aux installations nucléaires.

    Il ne faut pas oublier que maints pays arabes modérés ont une frontière terrestre commune avec la Syrie : l’Irak, la Jordanie, la Turquie, trois pays qui sont au mieux avec les USA qui n’ont pas oublié les humiliations subies, jadis. Les infiltrations de commandos et les livraisons d’armes, notamment anti-char sont envisagées.

    L’attaque d’une ambassade britannique est toujours un acte inconsidéré. Et l’Iran ne comprend toujours pas. Au lieu de jouer diplomatiquement, il a montré à la face du monde sa véritable nature.

  • Marine Le Pen sera-t-elle au second tour de l’élection présidentielle en 2012 ?

    Marine Le Pen sera-t-elle au second tour de l’élection présidentielle en 2012 ?

    La question peut se poser. Dans cette affaire, il faut avancer avec prudence et faire preuve d’objectivité. Il est incontestable que l’élection de cette jeune femme blonde, mère de deux enfants, intelligente et déterminée, a changé la donne au sein du parti d’extrême droite et a rénové son image. Cette image qui était devenue désastreuse à la suite d’incartades répétées de son propre père qui s’était illustré dans une série de provocations insensées. Depuis qu’elle a accédé au pouvoir dans son parti, Marine a incontestablement changé de ton et de vocabulaire mais guère de registre. En revanche, elle a indéniablement changé l’image du FN, élargi le spectre de ses revendications, et mis sur l’accent sur des thèmes presque républicains, comme la défense de la laïcité fa ce à un certain intégrisme et sa foi en un Etat fort et respecté.

    Les historiens de la vie politique française poseront plus tard ce même diagnostic. Ce changement de ton, cette attitude nouvelle qui caractérise le programme du FN a été salué par une masse d’électeurs qui ont manifesté leur intention d’apporter leurs suffrages à Me Le Pen lors de la prochaine élection. Et depuis, Marine figure en principe au second tour, même si, depuis quelques semaines, elle semble stagner et son capital de confiance s’effriter. Encore une fois, je le répète : nous devons traiter le sujet avec réalisme et ne pas faire ce que Lionel Jospin fit en 2002 lorsqu’il fut évincé du second tout alors qu’il avait passé cinq années d’affilée à Matignon : les Français avaient alors sanctionné le comportement autiste d’un gouvernement, aveuglé par son idéologie et qui s’entêtait à prendre en considération deux plaies majeures, telles que ressenties par les citoyens : l’insécurité, l’immigration et le chômage.

    L’une des réalisations majeures de Marine aura été de présenter ces thèmes, véritables fonds de commerce du FN, comme des évidences allant de soi et ne choquant ni ne visant personne. Elle a banalisé des thèmes qui étaient encore il y a peu de temps un intouchable tabou ? Désormais, comme on dit en allemand, le refus de l’immigration, le lien entre populations étrangères et délinquances en tout genre sont devenus, salonsfähig (présentables). Cette montée en puissance est incontestablement servie, voire favorisée par les crispations d’une société française vieillissante, incertaine d’elle-même et de son avenir. Et on doit en tenir compte sans l’accuser de noires arrière-pensées qu’elle n’a pas…

    Comment réagir ? Sans être un homme politique, je dois bien dire que nul ne peut aller contre les aspirations  légitimes d’un peuple qui n’arrive même plus à subvenir à ses propres besoins, est confronté chaque jour que D- a fait, à des tas de problèmes économiques de plus en plus graves. Voyez les chiffres de ce matin, voyez la recrudescence des attaques à main armée ces derniers jours dans le sud du pays… Loin de moi l’idée que tout est imputable aux étrangers, mais c’est un fait et il est suffisamment grave : certains les voient partout, trouvent en eux le meilleur facteur d’explication à nos difficultés. C’est injuste, mais c’est aussi injuste de ne plus se sentir chez soi dans certains quartiers des grandes villes. Au fond, et je m’en rendais pas compte jadis, la politique de la ville mérite un peu plus d’attention. Et aussi, on ne peut plus recevoir de gens tant que ceux qui sont déjà lç n’ont pas été intégrés.

    Des solutions apportées à toutes ces questions dépend la présence ou non de Marine Le Pen au second tour de l’élection présidentielle.

  • 2000 articles depuis le début des blogs sur la Tribune

    2000 articles depuis le début des blogs sur la Tribune

     

    Cette note porte le nuémro deux mille ! Je rends grâce à la divine Providence qui m’a permis, en dépit de circonstances parfois adverses, voire franchement hostiles, de poursuivre dans la même voie : il y eut des jaloux, des envieux, des méchants, bref des désagréments en tout genre, mais le dit le proverbe arabe : … la caravane passe (al-siyyara mashaya.). Parfois, j'ai même songé à tout laisser tomber, tant le découragement était grand face à la méchanceté et à l'envie. Mais il fallait tenir et j'ai tenu.

    Je voudrais parler des événements en Syrie et surtout de leur retentissement chez sunnites libanais, dans cette note qui marque un nouveau début. On apprend que la Ligue arabe a enfin pris des mesures significatives pour faire cesser le massacre de pauvres citoyens syriens. On approche des 4000 morts. Il ne se passe plus de jour sans que les membres de l’Armée Styrienne Libre (ASL : rassurez vous ce n’est pas l’armée du sud Liban) n’attaque leurs anciens frères d’armes. C’est triste et les sanctions des Arabes contre le régime de Bachar doivent être renforcées jusqu’à ce que ce régime se délite et s’en aille.

    Dans l’émission de ce matin sur France 24, j’ai entendu le discours de l’ancien premier ministre Fouaf Siniora, partisan de M. Saad Harari, le fils du chef libanais assassiné par les forces occultes qui terrorisent le Liban depuis tant d’années, encourager les forces syriennes libres et souhaiter bonne chance aux forces démocratiques émergentes dans les pays arabes. Une manifestation de masse a eu lieu à Tripoli contre le régime de Bachar et surtout contre le Hezbollah, allié de Damas au Liban et véritable cheval de Troie de l’Iran dans le secteur. Les gens ont été déçus par l’absence de Saad Hariri mais ont compris qu’il risquerait sa vie s’il se présentait aujourd’hui dans son pays. Il se souvient de ce que l’ennemi intérieur a fait son père.

    Dans la douleur mais de manière inexorable, le Proche Orient se prépare à exclure des forces maléfiques et délétères qui assombrissent l’horizon et obèrent son avenir. L’analyse que tous les observateurs font se révèle juste : c’est le pivot syrien qui bloquait tout. Si ce verrou saute, et c’est le cas, l’horizon sera entièrement débouché. Espérons que cette fois ci les Arabes comprendront que leurs véritables ennemis sont la dictature, le sous développement,, l’ignorance, la superstition et l’exclusivisme religieux.

    Et rien ni personne d’autre.