Robert-Noël Castellani, Vers l’apocalypse. L e syndrome de Tubalcaïn (Les impliqués éditeur)
Ce livre m’a bien plu dès les premières pages, en raison de sa liberté de ton et de sa franchise.. Il se propose de déconstruire le mécanisme par lequel le Pouvoir , quel qu’il soit, tente, généralement, de dominer les populations du globe. Mais l’originalité de ce livre se situe aussi, selon moi, ailleurs : il réintroduit largement et avec discernement l’anthropologie biblique dans les débats politiques ou sociétaux les plus modernes. Ce qui est un tour de force puisque toute pensée qui s’inspire, en toute indépendance vis-à-vis des dogmes, de sources bibliques, est d’emblée considérée comme suspecte dans notre pays. Laïcité oblige.
Ici, l’auteur avance étendard déployé car, dès le titre, on peut lire le nom et les qualités (sic) d’un personnage biblique, premier fabricant d’armes létales au monde, puisqu’il manie à longueur de journée, le fer et le feu, et aussi, hélas, par voie de conséquence, pourvoyeur de chair à canon, avant la lettre. Le dernier terme de la table des matières n’est autre que l’épithète : biblique. Et on reparle du premier meurtre de l’Histoire, Abel tué par son frère Caïn, dont l’auteur, de ce livre, préfet honoraire de la République, souligne la signification de la racine hébraïque (QNH, posséder, acquérir).