Allons-nous vers de nouveaux troubles d'une gravité sensiblement égale à ceux d'il y a deux ans, lorsque Jacques Chirac et Dominique de Villepin étaient au pouvoir? Nul ne le souhaite. Que s'est-il passé? C'est toujours le même scenario: deux jeunes gens, âgés de 15 et de 16 ans, circulant sur un deux roues motorisé, entrent en collision avec un véhicule de police. Sous le choc, les deux jeunes décèdent. Assitôty après, le système de communications des banlieues entre en action. On se dit que les policiers seraient responsables de l'accident… La rumeur enflamme les lieux et nous pouvons contempler les résultats…
Il me faut tout d'abord exprimer mes sincères condoléances et ma peine de voir qu'une nouvelle fois, deux enfants sont victimes. A leurs parents, à leurs familles et à leurs amis, nous disons toute notre compassion. Mais est-ce tout? Pourquoi de tels incidents se répèrtent-ils? Et pourquoi existe-t-il dans ces quartiers une situation pré-inserructionnelle permanente?
Il faut ici se pencher avec sérieux et impartialité sur les causes: l'Etat n'est pas seul responsable ni la police qui est là pour faire régner la loi et l'ordre. On ne peut plus laisser des enfants grandir n'importe comment, ne pas s'en occuper , ne pas veiller à leur scolarisation correcte et, ensuitel, orsque le drame est arrivé, rejeter en bloc la responsabilité sur l'Etat.
Au tout début des années 70, Georges Pompidou, agacé par des manifestations étudiantes endémiques, avait mis en garde les parents en ces termes: si, un jour, par malheur, ces parents (entendez ceux qui ne s'occupent pas de leurs enfants) venaient à pleurer… Hélas! voila, c'est arrivé.
Nous avons une politique de la ville, un ministère y est même consacré. Nous avons des ministres issus de la diversité et des minorités dites visibles (j'utilise la terminologie des média). Qu'on agisse alors, sans plus attendre et que nos banlieues ne connaissent plus de tels drames.