La déclaration télévisée d'hier soir du président Sarkozy a brillé par sa clarté et sa détermination. C'est vrai qu'il y a en France un problème du pouvoir d'achat, mais ce problème remonte à l'adoption de l'Euro… Un renchérissement du coût de la vie s'en est suivi, qui n'a pas été rejoint par une augmentation significative des salaires…
Les mesures énoncées ne contenteront pas tout le monde mais elles se veulent avant tout réalistes et concrètes: on pourrait les subsumer sous le principe bien connu du président: travailler plus pour gagner plus.
Ce qui est nouveau, par contre, c'est le droit des fonctionnaires d'être payé pour leurs heures supplémentaires. La monétisation des RTT (réductions du temps de travail) ainsi que les négociation salariales par branches devraient aussi stimuler la consommation et, par le jeu des vases communicants, ramener plus d'argent dans les caisses de l'Etat…
Le seul problème n'en demeure pas moins celui-ci, comme toujours en France: les partenaires sociaux vont-ils suivre?
En fait, c'est la mentalité qu'il faudrait changer: l'Etat n'est plus en mesure d'être un Etat-Providence (a welfaire-state). Ce n'est pas qu'on ne veut plus, c'est qu'on ne peut plus. Et le redressement de la France est à ce prix.