LA RENTREE EN FRANCE
Comme nous laissions entendre dans la précédente note, le Premier Ministre François Fillon a soigneusement évité le terme de récession lui préférant –et on le comprend- celui de ralentissement de la croissance, de l’activité et de l’expansion. Question de terminologie car aucun gouvernement ne souhaite se voir enveloppé dans une ambiance économique morose. Les Français sont des abonnés à la délectation morose, ne leur en donnons pas une toute prête.
Ce qui est plus préoccupant, c’est le pouvoir d’achat bien que les prix n’aient pas tellement augmenté pour les fournitures scolaires des enfants.
Ici, en Normandie, j’ai acheté à ma fille qui entre en classe de troisième, un assez joli cartable sac à dos à un prix raisonnable ; et en plus, c’est elle-même qui l’a choisi ! Par ailleurs, les prix de l’essence à la pompe sont à la baisse : 1€ 36 alors que la semaine dernière on était passé à 1€48, voire plus à plus.
Le Premier Ministre a insisté sur la nécessité de poursuivre les réformes sans mettre en œuvre un soi-disant plan de relance dont on n’a guère besoin : en fait, sous les douze années de chiraquisme (avec tout le respect pour l’ancien président), la France ressemblait à une belle endormie dont les fils croyaient pouvoir se tourner l’Etat, véritable Etat-providence pour tout, absolument tout. Alors, évidemment, la cure qui se prépare leur fait peur.
Le grand problème de la France et des Français a toujours été de se croire meilleurs et, disons le, meilleurs que les autres . On en a eu un avant-goût avec cette soi-disant exception française dont un homme aussi averti que René Raymond avouait ne pas savoir ce qu’elle recouvrait…
Alors, courage ! Au lieu de visionnaire soyons plutôt gestionnaire. Tout ira mieux.
- Page 13
-
-
LA RENTREE EN FRANCE
LA RENTREE EN FRANCE
Comme nous laissions entendre dans la précédente note, le Premier Ministre François Fillon a soigneusement évité le terme de récession lui préférant –et on le comprend- celui de ralentissement de la croissance, de l’activité et de l’expansion. Question de terminologie car aucun gouvernement ne souhaite se voir enveloppé dans une ambiance économique morose. Les Français sont des abonnés à la délectation morose, ne leur en donnons pas une toute prête.
Ce qui est plus préoccupant, c’est le pouvoir d’achat bien que les prix n’aient pas tellement augmenté pour les fournitures scolaires des enfants.
Ici, en Normandie, j’ai acheté à ma fille qui entre en classe de troisième, un assez joli cartable sac à dos à un prix raisonnable ; et en plus, c’est elle-même qui l’a choisi ! Par ailleurs, les prix de l’essence à la pompe sont à la baisse : 1€ 36 alors que la semaine dernière on était passé à 1€48, voire plus à plus.
Le Premier Ministre a insisté sur la nécessité de poursuivre les réformes sans mettre en œuvre un soi-disant plan de relance dont on n’a guère besoin : en fait, sous les douze années de chiraquisme (avec tout le respect pour l’ancien président), la France ressemblait à une belle endormie dont les fils croyaient pouvoir se tourner l’Etat, véritable Etat-providence pour tout, absolument tout. Alors, évidemment, la cure qui se prépare leur fait peur.
Le grand problème de la France et des Français a toujours été de se croire meilleurs et, disons le, meilleurs que les autres . On en a eu un avant-goût avec cette soi-disant exception française dont un homme aussi averti que René Raymond avouait ne pas savoir ce qu’elle recouvrait…
Alors, courage ! Au lieu de visionnaire soyons plutôt gestionnaire. Tout ira mieux.
-
LES BLINDÉS RUSSES DOIVENT PARTIR…
LES BLINDÉS RUSSES DOIVENT PARTIR…
On me pardonnera, je l’espère, ce ton un peu vigoureux, mais cela commence à bien faire. Les Russes retrouvent d’anciens réflexes, absolument inadmissibles, du temps où ils imposaient aux pays dits frères une souveraineté limitée, si chère à Leonid Brejnev. Le problème –et M. Poutine ferait mieux d’y songer- c’est qu’on n’est plus en 1968 : les peuples d’Europe et du monde sont libres. Nul ne peut envoyer ses blindés dans un pays voisin, au motif que sa petite taille et ses chétifs moyens ne lui permettent pas de se défendre efficacement.
Comme le disait la secrétaire d’Etat américaine, Me Rice, la réputation de la Russie est en lambeaux (je ne fais que citer) : M. Poutine s’est peut-être fait plaisir en châtiant l’acte plutôt inconsidéré du président géorgien, il demeure que le mal fait à son propre pays mettra des années à disparaître. Plus personne ne fera confiance à des gens qui signent un accord et le considèrent, avant que l’encre ne soit sèche, comme un chiffon de papier…
Le président Sarkozy a bien fait de publier cette tribune dans Le Figaro de ce matin où il hausse le ton. Et la Chancelière fédérale a fait preuve de courage face aux Russes en déclarant que la petite Géorgie sera la bienvenue dans l’alliance de l’Atlantique Nord. Ce qu’il faudrait, c’est une puissante gesticulation de l’OTAN aux frontières de la Russie.
Je ne cherche pas la confrontation armée mais tout de même : une colonne de blindés russes qui ne s’arrête qu’à 4O km de la capitale géorgienne !! Cela signifie quoi ?
Le gouvernement russe gagnerait à se démocratiser, à libéraliser son régime et à mieux coopérer avec ses voisins. M. Poutine avait dit récemment que le monde devrait apprendre à connaître l’âme russe… Une phrase sibylline qui sous entend que gouverner la nation russe requiert un talent spécifique, c’est-à-dire incompatible avec notre démocratie occidentale… Etrange !
Le monde a d’autres problèmes urgents à régler, en l’occurrence régler le conflit du Proche Orient et neutraliser la bombe iranienne. M. Poutine gagnerait beaucoup plus à s’y atteler qu’à jouer au méchant petit soldat aux frontières de son ex empire. Les blindés russes doivent quitter la Géorgie.