LE PRINCIPE DE PRÉCAUTION EN QUESTION : DE LA GRIPPE H1N1 AU NUAGE DE CENDRES D’ISLANDE
Je me souviens de la phrase frappée au coin du bon sens d’un ministre communiste de la santé sous François Mitterrand : la santé n’a pas de prix mais elle a un coût .
Depuis quelques jours, les commentateurs rapprochent le coût de l’immobilisation des avions, suite au danger représenté par le nuage de cendres, aux campagne de vaccination déclenchées en France et ailleurs et qui ont coûté tant et tant d’argent, sans que le danger ait été vraiment menaçant : fallait-il , ne fallait-il pas dépenser près de 800 millions d’Euros pour pas grand’ chose ? Fallait-il, dans un autre contexte, mettre tant de compagnies aériennes au bord de la faillite, ce qui les conduit à se retourner vers leurs compagnies d’assurances, qui, à leur tout, se tournent vers l’Etat ? C’est-à-dire vers vous, moi et tous les autres…
C’est donc un problème de gouvernance. Je suis pour tout faire afin de sauver une seule vie humaine, mais un tel luxe de précautions ne se justifiait guère : les compagnies aériennes ont bien fait de faire pression sur l’Etat, sinon nous y serions encore !
Les instruments de mesure auraient dû être affinés au lieux de s’y fier à modélisation mathématiques. On aurait dû faire les vols tests depuis le premier jour. Quant à nos compatriotes bloqués à l’étranger, je ne comprends pas pourquoi on n’a pas affrété des transall de l’armée… C’était un situation d’urgence et l’armée est préparée à prendre les rênes en cas de nécessité.
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on a toujours son camp de concentration dans la tête…Comment vivre avec le traumatisme de la déportation ?
on a toujours son camp de concentration dans la tête…Comment vivre avec le traumatisme de la déportation ?
Hier soir, rentré tard d’un dîner avec des amis, j’allume la télévision et vois sur France 2 l’émission intitulé Infrarouge… Je vois défiler sur l’écran une succession d’hommes et de femmes d’un certain âgé, tous rescapés des cmaps d’extermination et qui étaient intérrogés sur un point bien particulier : comment ont-ils pu se reconstruire, fonder une famille, vivre enfin et peut-être oublier ? Et après cette émission, on diffusait l’épopée de l’Exodus, ce navire emblématique qui permit à près de 4500 réfugiés, pour la plupart des enfants, de défier la puissance mandataire britannique, de forcer le blocus et d’atteindre enfin les rivages de la patrie ancestrale… En raison de l’heure tardive, je ne suis pas resté jusqu’au bout, en revanche, j’ai apprécié à leur juste valeur, les témoignages des survivants de la déportation.
Tous juifs, les témoins ont rappelé les difficultés à témoigner dès la fin de la Shoah. Telle fille d’ancienne déportée, devenue professeur d’histoire, demande à sa mère de venir témoigner devant les élèves de sa classe et découvre, médusée, des choses que sa maman ne lui avait jamais dites.
Tel homme confie qu’il n’avait jamais cru penser vivre, donner la vie, fonder une famille, renouer avec une existence normale après ce qui lui était arrivé. Tel autre dit son bonheur inespéré d’avoir engendré deux filles qui lui donnèrent trois magnifiques petits enfants. Des témoignages bouleversants !
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La burka, une crise de la culture
a burka, une crise de la culture ?
Au cours du conseil des ministres d’hier mercredi 21 avril le président Sarkozy a tranché : il y aura bien une loi interdisant de se déplacer voilé ou masqué dans tous les espaces publics, c’est-à-dire que le champ d’application de cette interdiction a été considérablement élargie, au motif que la dignité de la femme ne se négocie ni ne se partage en fonction de l’espace où elle se trouve. Cette fermeté succède à une période d’incertitude au cours de laquelle les huristes se sont interrogé sur la constitutionnalité de la future loi.
D’un point de vue purement extérieur, on est frappé par la concomitance des initiatives législatives tant en Belgique qu’en France, deux pays que l’histoire récente a mis en relation avec des populations non européennes qu’ils administrèrent durant des décennies, voire plus.
Au cours de cette longue coexistence entre des systèmes culturels et religieux assez éloignés l’un de l’autre, les anciennes puissances coloniales n’ont pas vraiment réussi à faire partager leurs valeurs culturelles ou spirituelles par les peuples avec lesquels ils constituaient jadis une communauté. Alors que toutes les valeurs de la spiritualité et de l’éthique ne comptent qu’en raison de leur universalité et de leur capacité à s’imposer à tous, la culture européenne n’a pas réussi à dé diaboliser, à démythifier le corps de la femme aux yeux de certaines populations.
Car de quoi s’agit-il vraiment ? Il s’agit du corps de la femme dont non seulement le visage mais l’aspect physique dans son ensemble semble faire problème. Lorsque des femmes circulent en burka à Kaboul ou ailleurs dans l’aire géographique arabo-musulmane, cela passe inaperçue car un tel spectacle fait en quelque sorte partie du paysage. Il en est tout autrement dans les villes et villages de la vieille Europe où les traditions sont chrétiennes ou judéo-chrétiennes.