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  • LE TRÈS BEAU GESTE DU PRÉSIDENT MAHMOUD ABBAS À L’ÉGARD D’ISRAËL

    LE TRÈS BEAU GESTE DU PRÉSIDENT MAHMOUD ABBAS À L’ÉGARD D’ISRAËL

    C’est un très beau geste que vient de faire le président palestinien à l’égard d’Israël en proposant d’envoyer depuis les territoires palestiniens des camions anti-incendie afin d’aider à éteindre le gigantesque feu qui a dévoré des centaines de milliers d’arbres et qui a été déclenché par l’inconscience de deux adolescents druzes.

    Je ne l’ai appris que ce matin en découvrant que le Premier Ministre Benjamin Netanyahou a remercié son homologue palestinien pour sa courtoisie et sa compassion.

    Et c’est en effet un très beau geste. Car généralement, durant l’ère de glaciation des relations entre Israël et les Arabes, et singulièrement les Palestiniens, ces dernier se réjouissaient des malheurs réels ou imaginaires qui fondaient sur leur voisin honni. Je me demande comment a réagi l’opinion palestinienne, encore pétrie de sentiments plutôt défavorables à leurs voisins juifs. Mais peu importe, ce qui compte le plus, c’est qu’une nouvelle page s’ouvre où s’inscrit en lettres lumineuses une solidarité absolument nouvelle entre Palestiniens et Israéliens et que nul n’aurait imaginé il y a une toute petite semaine. Des esprits chagrins rétorqueront qu’Israël fait tant pour ses voisins : électricité, soins médicaux, monnaie, circulation de marchandises, etc…

    Selon moi, ce n’est pas ainsi qu’il faut réagir : il faut, sans réserve aucune, saluer ce beau geste et espérer qu’il se renouvellera dans des moments de paix et de bonheur entre les deux ennemis d’hier.

    J’ai déjà eu l’occasion de féliciter la Turquie islamiste de M. Erdogan qui a retrouvé le sens de la mesure et de la solidarité avec son allié d’hier. Il faut poursuivre dans cette voie.

  • Mais que se passe-t-il en Israël depuis soixante-douze heures ?

    Mais que se passe-t-il en Israël depuis soixante-douze heures ?

    Oui, que se passe-t-il à Haïfa, le troisième ville du pays, autour du Mont Carmel, si célèbre dans la Bible hébraïque ? Ce qui est hélas avéré, c’est le nombre de victimes, un peu plus de quarante personnes, bloquées, semble-t-il, dans un autobus qui a pris feu… Comment cet incendie ravageur s’est-il soudain déclaré, comment a-t-il gagné l’immense forêt à l’entour et donné naissance à un feu détruisant tout sur son passage, nous n‘en savons, pour le moment, rien. On m’a dit hier, lors d’un dîner avec des journalistes généralement bien informés, qu’il s’agissait de jeunes gardiens de prisons, d’origine druze majoritairement, mais nous n’en savons pas plus. Ce qui a suscité l’inquiétude, c’est l’appel au secours lancé par Israël pour éteindre un simple incendie, alors que ce pays est la plus grande puissance technologique de la région et que sa suprématie militaire aurait donné à penser qu’il pouvait maîtriser seul un tel incendie.

    Mais dans ce malheur, il y a tout de même quelque chose de positif : c’est qu’en dépit des tensions très vives entre Israël et la Turquie, ce dernier pays, pourtant gouverné par des islamistes et qui avait organisé en sous main le viol de l’embargo maritime autour de la ville de Gaza, se déclarait prêt à répondre à l’appel d’Israël et à envoyer, lui aussi, des appareils pour juguler cet incendie. Même si l’Etat hébreu avait aidé substantiellement les Turcs victimes de tremblements de terre meurtriers, Il faut dire merci à la Turquie et espérer, peut-être, que cette attitude marque un tournant. En d’autres termes, que la Turquie redevienne l’amie et l’alliée d’Israël, qu’elle s’éloigne du régime de Téhéran et qu’elle remette en avant ses intérêts bien compris et à long terme.

    L’incendie sera éteint, les forêts seront replantées, Israël en a vu d’autres : vers 1890, il n’y avait en terre d’Israël que du sable. Les haloutsim sont arrivés, ils ont asséchés les marais, vaincu la malaria, fait refleurir le désert, innové dans le domaine de l’irrigation, planté des forêts, des vergers, des palmeraies. Et fait du pays ce qu’il est devenu : une sorte de paradis sur terre, en dépit de cette terrible hostilité régionale.

    Au terme de ce blog, je forme le vœu sincère suivant : que les Arabes, je parle uniquement de ceux qui se veulent les implacables ennemis d’Israël, comprennent enfin où se situe leur intérêt bien compris et qu’ils changent de comportement. Qu’ils regardent aussi les bienfaits que représentent le retour et le rétablissement du peuple d’Israël sur sa terre ancestrale.

  • La fête de Hanukka

    La fête de Hanukka

    Hier soir, une anecdote amusante dans un grand restaurant parisien où nous étions invités, le patron qui me connaît bien me demande sur un ton amusé : Alors, il paraît que c’est le Noël juif depuis avant-hier ? Je lui réponds sur le même ton enjoué ; oui, et chez les juifs, cela dure huit jours !

    Que veut dire la terme hébraïque hanukka ? Cela signifie inauguration, consécration d’un lieu. En l’occurrence, il s’agissait de purifier le temple de Jérusalem profané par les idolâtres grecs sous le règne d’Antiochus Epiphane IV vers 165 avant notre ère. La légende veut que l’on ait trouvé dans le temple une seule fiole d’huile sacrée, non profanée par les Grecs et leurs affidés, pour allumer la splendide ménorah du temple. Mais voilà, cette fiole ne devait tenir qu’une seule journée et le miracle divin a fait qu’elle a suffi pour entretenir la flamme huit jours durant… D’où le miracle de hanukka.

    La tradition juive orale a institué cette commémoration : pendant ces huit jours les juifs traditionalistes et pratiquants allument des bougies pour se souvenir de ce prodige et du salut accordé à leur temple et à leur nation.

    C’est une fête chérie des enfants mais aussi de leurs parents car elle tombe généralement aux alentours de Noël, on en profite pour s’offrir des cadeaux et faire la fête. Ce qui, par des temps de sinistrose, surtout après le long et sinistre mois de novembre, ne fait guère de mal.

    Mais que peut dire le philosophe de cette commémoration qui n’est pas d’extraction biblique mais simplement humaine ?

    Cet événement représente l’espoir, l’attente récompensée de voir un jour la lumière du printemps l’emporter sur l’obscurité de l’hiver, sur la brièveté des jours, les forces du bien l’emporter sur les forces du mal, la joie et la réjouissance sur la tristesse et le deuil, l’amour sur la haine, et la paix sur la destruction et la guerre…

    Ces faibles lumières de la menorah (dite aussi hanukkiya) de hanukka symbolisent aussi, au sens large, le destin et l’avenir du peuple d’Israël : il faut se promener dans els rues de Jérusalem et de Tel Aviv pour voir briller dans toutes les rues et sur toutes les places, ces menorot / hanukkiyot qui seront un jour les avant-gardes de la paix. Cela montre aussi la fragilité du destin d’Israël : une petite flamme que le moindre coup de vent pourrait éteindre n’en continue pas moins de luire dans l’obscurité, signalant sa présence et exhortant de continuer à croire. C’est le symbole d’un israël entouré d’ennemis implacables (i.e. les bourrasques) qui visent à l’éteindre, à le faire disparaître. Et le hasard, ou la divine Providence, comme on voudra, l’aide à se maintenir dans l’être et à persévérer dans l’existence…

    C’est cela le mystère de hanukka. Quand j’étais professeur à l’Université de Heidelberg, je me souviens de certains étudiants protestants fêtant avec nous hanukka qu’ils rapprochaient de Noël, en allemand Weihnachten. Or Weihnachten et Hanukka, cela donne Weihkukka.

    Amusant, non ?