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  • L’EXIL MASSIF DES CHRÉTIENS D’ORIENT

    L’EXIL MASSIF DES CHRÉTIENS D’ORIENT

    Hasard du calendrier ou urgence historique ? Hier soir, je regardais une émission en arab d’al-Djazira sur l’exode massif des chrétiens du Proche Orient. Il était question des chrétiens de rite syro-chaldéen d’Irak, victimes d’un attentat abjct où périrent plus de cinquante personnes réunies dans une mosquée de Bagdad à l’occasion de la Toussaint ; mais aussi des Coptes d’Egypte, des chrétiens de Palestine en butte aux persécutions du Hamas et ceux du Liban qui ont amorcé cet exode depuis bien longtemps. Rentré chez moi, je regarde France 2 et là David Pujadas annonce un reportage sur ce même exil des chrétiens d’Orient.

    Mais j’aimerais mettre l’accent sur le débat entre arabes sur al-Djazira qui réunissait trois musulmans et deux chrétiens dont un en duplex depuis Ramallah. Le débat était très bien mené par un journaliste musulman qui posait les bonnes questions mais qui n’a pas réussi à désarmer les inquiétudes des participants ainsi que celles du téléspectateur que je suis.

    Bien que les chrétiens d’Orient soient dans leurs pays d’origine depuis bien longtemps, plus d’un demi millénaire avant l’entrée en scène de l’islam sur la scène de l’Histoire, il semble bien que la frange la plus extrémiste de l’islam ne souhaite nullement vivre avec une confession chrétienne en terre musulmane (dar al-islam). Les participants arabo-chrétiens, hommes dignes enseignant dans de grandes universités américaines, ont fait part de leur inquiétude et ont souligné la fraternité qui unissait jadis musulmans et chrétiens. Ils n’ont toutefois pas réussi à dissiper leur inquiétude, reconnaissant à demi mot qu’il était de plus en plus difficile de cohabiter avec des fanatiques.

    Certaines religions n’ont toujours pas appris à vivre en bonne intelligence avec les autres. Le judaïsme et le christianisme enseignement sans ambiguïté que Dieu est amour et que personne ne peut s’en prévaloir pour tuer quelqu’un qui prie ou pense autrement.

    Je crois que ce fut le message de ce prêtre qui dirige à Bagdad une école fréquentée par deux tiers de musulmans et un tiers de chrétiens. Il a fait état de multiples attentats dont il a été victime. Il a même gardé des éclats d’obus dans sa jambe. Mais il ne partira pas, dit-il, il ne quittera pas sa patrie irakienne qu’il aime.

    Pourtant, le gouvernement français a accordé l’asile politique à quelques centaines de chrétiens d’Irak, victimes du dernier attentat de Bagdad. C’est une mesure généreuse mais qui fait le constat d’une situation fort préoccupante.

    En Israël, la seule démocratie du Proche Orient, juifs, chrétiens et musulmans pourront vivre ensemble, tout en respectant les croyances et les identités des uns et des autres. C’est mieux que rien.

  • L'armée américaine et les homosexuels

    L'armée américaine et les homosexuels

    Barack Obama est parvenu à changer les choses dans l’US army. Tout le monde connaît la fameuse formule : don’t ask, don’t tell. Aujourd’hui, c’est fini, les soldats US qui sont des homosexuels pourront le dire sans crainte de sanction. Chacun appréciera. Le problème, l’incertitude, c’est la façon dont le commandement appliquera cette directive qui vient d’être votée. On sait que les préjugés ont la vie et surtout dans l’armées, dans toutes les armées du monde, on l’on affuble les homosexuels de tant de sobriquets. Barack Obama n’a pas réussi sur le traité Start ni sur les élections de la mi novembre, ni sur la couverture médiévale universelle. Il a réussi sur ce point précis. C’est mieux que rien.

  • Mikhael Khodorkovsi et Vladimir Poutine : le déni de justice

    Mikhael Khodorkovsi et Vladimir Poutine : le déni de justice

     

    Vu et entendu ce matin vers 8h 30 sur France 24, un focus sur le cas de cet ancien oligarque russe, patron de Ioukos, une grande firme chargée d’extraire et de commercialiser du pétrole. K. a été condamné sur des motifs politique et aussi parce qu’il dénonçait ce qu’il appelait l’entourage mafieux du pouvoir. En conséquence de quoi, ce même pouvoir russe le fit arrêter, juger et condamner à huit ans de prison dans un camp en Sibérie. Et voici que Poutine a demandé à une justice aux ordres de condamner une nouvelle fois cet homme que même huit années de détention d’un régime particulièrement sévère n’ont pas réussi à briser.

    Cette fois ci, c’est bien pire ; la même justice a reculé devant ce grand mouvement de l’opinion publique. Alors que le juge devait donner lecture du verdict aujourd’hui, l’annonce a été remise à lundi prochain, au beau milieu des vacances de Noël… La manœuvre est grossière et M. Poutine risque, un jour prochain, de s’en mordre les doigts. Il devrait cesser de s’acharner sur un homme que, de toute manières, il ne réussira pas à briser.

    Ce qui frappe aussi, c’est la diversité des soutiens de Mikhaël K : des journalistes, des anciens ministres, des membres de la société civile etc.. Et même des prêtres orthodoxes alors que K est d’origine juive, si je ne m’abuse.

    Un point critique à l’égard de K : c’est bien de défendre ses idées, d’affirmer haut et fort ses convictions, mais un minimum de prudence s’impose quand on a affaire à d’anciens membres du KGB. Je ne me permettrais jamais de donner des conseils à M. M/K. mais il devrait mettre une sourdine à ses critiques contre le régime, même si l’actuel président russe souligne lui-même la crise de la justice dans son pays.

    V. Poutine devrait comprendre que l’ère Brejnev, celle de la stagnation, est définitivement révolue et qu’il pourrait bien, un jour, devoir rendre des comptes, à la suite d’un tel déni de justice : mais que peut faire contre lui, si puissant, un pauvre homme dépouillé de ses avoirs, privé de tout et croupissant dans une geôle depuis plus de huit ans, sans remise de peine, sans rien ?

    L’injustice a des limites.