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  • La turquie, un modèle ?

    La turquie, un modèle ?

    Suivi ce matin aux aurores sur France 24, l’interview d’une spécialiste de la Turquie, Madame Dorothée Schmidt qui devait répondre à la question suivante ; suite aux événements dramatiques survenus dans le monde arabe, la Turquie peut-elle constituer un modèle à suivre par ces pays ayant recouvré leur liberté ? Est-elle un modèle illustrant la compatibilité entre islam, démocratie et prospérité économique ?

    La réponse, très motivée à toutes ces questions, fut, comme on pouvait s’y attendre, fort prudente, voire très réservée. Non, la Turquie n’est pas un modèle, loin de là, elle essaie depuis quelque temps de profiter de la faiblesse de l’Egypte, de l’effacement de l’Arabie Saoudite et frappe désespérément à l’huis de l’Europe qui se refuse à lui ouvrir.

    Madame Schmidt a recensé les différentes tentatives vaines, hélas, de la Turquie pour s’imposer dans son environnement régional, détrôner les puissances arabes et se prévaloir, aux yeux des masses arabes, comme le porte étendard de cette religion dans le Moyen Orient. La spécialiste a même dressé la liste de tous ces essais manqués :

    1/ La Turquie de M. Erdogan a tenté de prendre place dans le contexte libanais mais son intervention, trop faible et dépourvue de discernement, a fait long feu.

    2/ Elle a tenté de s’entremettre dans la crise iranienne sans plus de succès, les puissances européennes, sans même parler des USA, n’ont pas voulu examiner sérieusement sa médiation, rendant très furieux le Premier Ministre turc. Il a voulu jouer dans la cour des grands, probablement pour des raisons électorales.

    3/ Elle a voulu s’entremettre entre Israël et la Syrie, sans plus de succès.

    4/ Elle a joué son va tout dans l’affaire de Gaza et a essuyé un échec total, encore plus retentissant que dans ses précédents essais. Au lieu de réagir avec diplomatie et de tenter de recoller les morceaux, elle a provoqué une rupture brutale qui n’arrange rien.

    5/ Enfin, M. Erdogan fut le seul leader musulman a réclamer publiquement le départ de M. Moubarak, grand homme d’Etat auquel même M. François Fillon a rendu hommage pour son courage et son effacement volontaire.. La haute hiérarchie militaire égyptienne a très peu goûté cette initiative intempestive.

    Tel est le résumé de ce focus de France 24 ce matin. Mais même l’armée turque s’efface progressivement car le gouvernement islamiste l’a privée de son allié stratégique, Israël. Or, cette armée est la garante de l’idéologue d’Ataturk, le père de la Turquie moderne…

    Au fond, la Turquie avance à tâtons, dans l’obscurité, se cherchant vainement un débouché, un ersatz à l’adhésion à une Europe qui ne souhaite pas l’intégrer. Qui a tort, qui a raison ? D- seul le sait.

  • ARINE LE PEN ET JEAN LUC MELENCHON : LES DEUX FRONTS

    MARINE LE PEN ET JEAN LUC MELENCHON : LES DEUX FRONTS

    Ce fut un débat moyen par la qualité des éhcnages mais dont le principal mérite est d’avoir contribué à dégager avec plus de netteté ce qui sépare ces deux leaders, de l’extrême gauche et de l’extrême droite sur des points fort importants comme l’immigration, l’identité nationale, l’islamisation d e France, la fiscalité et l’Europe (sortie de l’Euro)
    Les écarts sont trop grands pour qu’il soit passible de dégager un point d’équilibre. Il n’y a rien de commun entre ces deux leaders si ce n’est qu’ils s’adressent tous deux au même électorat , ce qui en fait des rivaux acharnés.
    Au plan personnel, M. Mélenchon a toujours sa gouaille populaire et populiste tandis que M. Le Pen conserve ce petiot sourire en coin chaque qu’elle pense avoir mis son adversaire politique et doctrinal en difficulté.
    Les auditeurs et téléspectateurs retiendront sûrement que les deux protagonistes divergent gravement sur l’avenir de la France, sur la définition de son identité culturelle et religieuse et leurs idéaux sociaux.
    Le point qui me paraît toucher le plus les Français est l’attitude à adopter face à l’islam, revenu sur les devants de la scène depuis les révolutions d’Egypte et de Tunisie. Même si’ls ne le disent pas ouvertement, les citoyens silencieux s’inquiètent gravement de ce qu’ils nomment (à tort ou à raison ) l’islamisation de la France. L’immigration est, on le sait depuis toujours, le cheval de bataille du Front National et cela ne va pas changer du jour au lendemain.
    En ce qui concerne l’économie, on ne comprend pas très bien comment les deux leaders de ces partis marginaux pourraient appliquer leurs programmes respectifs dont le point commun reste la méfiance envers l’Europe et la défiance à l’égard de sa monnaie.
    En fait, ce débat n’a rien apporté de nouveau, il a apporté plus d’auditeurs à cettte excellente télévision qu’est BFM Tv mais n’a pas singulièrement modifé la donne. Rien de nouveau, à part que les deux partis pêchent dans les mêmes eaux.

  • LE REVEIL DU MONDE ARABE : DU RJET DES DICTATURES AU MULTICULTURALISME

    LE REVEIL DU MONDE ARABE :  DU RJET DES DICTATURES AU MULTICULTURALISME
    La dictature, sous toutes les latitudes, ne permet pas le libre examen ni la liberté d’opinion. Cela va de soi car le moindre mouvement d’une pensée autonome s’en prenait au fondement même de ce système qui opprime les hommes.
    Faisons un pari et essayons de voir si la déferlante qui a balayé l’Egypte après la Tunisie est susceptible d’apporter cet oxygène de la pensée qu’est le  livre examen, notamment des textes religieux.
    Maintenant que tous les régimes dictatoriaux arabes se sentent menacés, et cela fait beaucoup de monde, est-ce que les hommes et les femmes de ces pays vont enfin jeter un regard scrutateur et critique (en somme un regard intelligent) sur les sources qui inspirent leur essence profonde ? Après s’être doté d’un régime politique convenable, des interdits théologiques d’un autre âge devraient progressivement disparaître car ils ne pourront jamais co-exister avec des idées démocratiques avances.
    Que pourrait-il alors se passer ? Probablement l’instauration d’un authentique dialogue des cultures permettant aux minorités non musulmanes de vivre, sans être inquiétées, dans un environnement majoritairement musulman. Mais aussi, au sein même de ce monde, le libre examen des sources religieuses, une sorte de critique textuelle comme elle existe chez les juifs et les chrétiens depuis Abraham ibn Ezra, l’Oratorien Richard Simon et le philosophe Bénédict Spinoza.
    Un prêtre maronite fort connu mais que je ne nommerai pas car il m’a prié de ne pas le faire, me confiait un jour que ce qui le heurtait le plus, lui chrétien vivant dans un monde musulman, teanit à deux choses : le refus absolu de toute critique des textes religieux et le confinement des femmes dans des fonctions subalternes.
    Et d’ailleurs, on a vu le rôle joué par les femmes dans la révolution égyptienne et aussi dans celle  de la Tunisie.