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  • Vers la fin du célibat des prêtres ?

    Vers la fin du célibat des prêtres ?

    Peut-être pas, car «notre sainte mère l’Eglise» en a vu tant d ‘autres ! En revanche, la charge menée par près de 150 professeurs de théologie dans les pays germaniques (Allemagne, Suisse, Autriche) risque de faire mal. De quoi s’agit-il ?

    Une importante publication de Munich, la Süddeustche Zeitung vient de publier un véritable brûlot qui s’alarme de plusieurs choses : la baisse des vocations, le discrédit subi par le clergé catholique en raison de certains scandales pédophiles, la détresse de certains hommes obligés de vivre clandestinement leur sexualité, tiraillés qu’ils sont entre leur nature humaine et leurs vœux de se consacrer à l’Eglise… Tous ces éléments jouent en faveur d’un assouplissement de la règle monacale.

    Que va faire le Saint Siège ? Je doute fort que l’on abolisse le célibat, même à la carte, car cela créerait un clergé catholique à deux vitesses : les prêtres mariés d’une part ceux qui ne le sont pas ni ne veulent l’être, d’autre part. A terme, cela pourrait conduire à uns scission, comme jadis avec l’église protestante et réformée. Certaines de leurs ouailles opteront pour les néologues et d’autres manifesteront une sensibilité plus conservatrice.

    Les signataires de la lettre ouverte demandent aussi l’ordination d’hommes mariés ou qui l’ont été, ce qui rejoint la revendication fondamentale qui précède.

    Je pense que l’Eglise va temporiser, ne va pas légiférer dans la précipitation. Certes, à l’origine, lorsque le christianisme fit ses tout premiers pas, de nombreux ecclésiastiques étaient aussi des pères de famille et pas uniquement des père de leur ecclesia.

    Cela reste, cependant, une chaude alerte pour l’Eglise.

  • La Chine rachétera-t-elle le monde ?

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    La Chine rachétera-t-elle le monde ?

    En effet, on peut se poser la question, surtout après avoir attentivement suivi ce matin le focus que France 24 a consacré à l’expansionnisme économique chinois.

    Laissons de côté, momentanément, le rôle de plus en plus croissant joué par la Chine dans l’économie et le marché US. Contentons nous de dire que la Chine détient un immense réservoir de milliards de billets verts au point que jouer contre le dollar US reviendrait à jouer contre elle même, ce qui met l’Amérique à l’abri de quelques mauvaises surprises. Dans l’immédiat.

    Concentrons nous sur l’Europe, notamment du sud. Ironie du sort et de l’histoire : alors que le Portugal faisait partie des anciennes grandes puissances qui colonisèrent jadis (il y a un demi millénaire) ce pays, qu’ils y étaient encore implantés, notamment à Canton et à Macao, c’est la Chine qui, désormais, vole au secours d’un pays en quasi faillite et rachète une part de sa dette, la sauvant ainsi de la chute et de la banqueroute… C’est à peine croyable.

    Autre exemple : l’Espagne où les hommes d’affaire chinois, munis de capitaux étatiques, achètent, créent, restructurent, créent des clubs, bref colonisent, à leur tour, économiquement, le pays qui, jadis, il y a un demi millénaire, regorgeait d’or et d’argent. Mais aujourd’hui, c’est le marasme. Un secteur immobilier en ruine, un chômage proche des 10%, avec un gouvernement socialiste qui subit plus qu’il ne dirige les choses. Mais ce n’est pas fini, toujours dans le secteur de cette Europe méditerranéenne…

    La Grèce, premier pays européen en faillite, voit la Chine racheter une partie de sa dette et faire main basse sur le Pirée, l’un des ports les plus importants de la région. Et je ne dis pas tout car je dois me mettre au travail…

    Comment s’explique cette soudaine montée en puissance ? Il y a tout d’abord le mode de société, les Chinois ne sont pas dotés d’un système de protection sociale à l’occidentale, le taux horaire des travailleurs dans la patrie de Mao ferait pâlir d’indignation tout militant syndicaliste, enfin, la tyrannie d’un parti unique (en fait la dictature du prolétariat), tout ces éléments contribuent à faire de la Chine un pays riche et des Chinois un peuple pauvre.

    Il est un autre point que nos chancelleries occidentales négligent comme elles le font si souvent : les énergies, les matières premières, le charbon, etc… Partout où elle le peut, la Chine achète, elle achète tout. Les seuls qui s’en soient rendus compte et organisent la contre attaque sont les USA qui se demandent si, en 2050, la Chine ne sera pas la vraie grande puissance du monde entier…

  • L’Egypte, le Président Obama et les Frères Musulmans

    L’Egypte, le Président Obama et les Frères Musulmans

     

    Les atermoiements du Président Obama vont-ils faire de l’Egypte de l’après-Moubarak un nouvel Irak où les factions s’entredéchireront sans discontinuer, même des années après l’arrivée d’un nouveau régime ? C’est la question que l’on se pose urbi et orbi depuis que le Pr Obama change d’opinion et de politique à l’égard de l’Egypte chaque jour que D- fait…

    Comme on l’écrivait ici même, le Pr US est tétanisé par le modèle iranien dont son pays n’a pas manqué d’être surpris. Et il faut dire qu’en ce temps là, les USA étaient dirigés par un autre président démocrate que son angélisme et son pacifisme avaient aveuglé. Le Pr Obama a donc peur que les mêmes causes produisent les mêmes effets. On le comprend. Mais il continue de se tromper sur toute la ligne.

    Tout d’abord, il apprécie mal la nature et les visées, secrètes ou annoncées, des Frères Musulmans. Pourtant, il sait bien qu’ils sont responsables de l’assassinat du président Anouar al-Sadate qui paya de sa vie son traité de paix avec Israël Le défunt Prix Nobel de la paix a su redonner à son pays une certaine stabilité, mettre fin à une guerre ruineuse et constamment perdue contre Israël et, pour finir, a rejoint le camp occidental, prévoyant, avant tout le monde, l’effondrement du camp soviétique.

    M. Obama sait très bien que le concepteur des attentats du 11 septembre faisait partie de l’association des Frères Musulmans qui envisagent ni plus ni moins l’instauration d’un Etat basé sur la Charia en Egypte. Même s’ils s’en défendent. Enfin, le Pr US change chaque jour d’opinion, tant la crise l’affole alors que l’armée égyptienne est solide, qu’elle bénéficie de la neutralité bienveillante d’Israël qui ne lui veut aucun mal et que l’immense majorité de la population est encore, pacifique.

    Le pari américain est le suivant : intégrer ces mêmes Frères Musulmans au processus démocratique, les noyer dans la masse considérable des forces d’opposition et, en somme, leur enlever la pointe (comme on dit en allemand). Mais le président US se trompe. Il ne le sait pas mais le pouvoir égyptien, lui, le sait.

    Enfin, on assiste à une désorganisation totale de la diplomatie US, au point que même l’envoyé spécial de ce même président, diplomate chevronné, dit au Caire le contraire de ce que son maître pense à Washington…

    Dans quelques jours, il n y aura plus aucun manifestant sur le Meydan al-Tahrir. Le général Omar Souleymane et son chef, le Pr Moubarak ont des nerfs d’acier, ce sont des soldats, ils en ont vu d’autres. Ce qui n’est pas le cas de tous dans cette affaire. En outre, l’un comme l’autre vont tirer leur révérence, une fois le nouveau processus conduit à son terme…

    Au fond, le printemps arabe se passe plutôt bien. Mais ce qui nous frappe, c’est que personne n’a rien vu venir. C’est à croire que la divine Providence a confié à d’humaine mains, invisibles mais redoutablement efficaces, de rebattre les cartes en toute discrétion.