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  • APRES LA LIBYE DEVONS NOUS INTERVENIR AUSSI EN SYRIE ?

    APRES LA LIBYE DEVONS NOUS INTERVENIR AUSSI EN SYRIE ?

    La question se pose sérieusement au vu du nombre de victimes de la répression dans le pays de Bachar el Assad. Le régime syrien ne pourra pas s’amender ni même simplement se réformer. En outre, les citoyens de ce pays, instruits des tristes exploits de la famille régnante, savent que celle-ci ne reculera devant aucun crime pour se maintenir au pouvoir. Pourtant, le régime a lâché un peu de lest en libérant des prisonniers politiques en relâchant des personnes arrêtées lors des manifestations de ces derniers jours. Visiblement, cela n’a pas suffi à calmer l’ardeur combative des opposants.
    Nul n’a oublié la sauvage répression de la révolte de Hama au cours de laquelle le frère du défunt présent Rifa’at el Assad a causé la mort de plus de 25000 êtres humains, après que les Frères musulmans s’en étaient pris à quelques dizaines de cadets d’une école militaire.
    Alors, doit-on intervenir ? Si les choses s’aggravent oui, mais est ce possible ? El-Assad n’est pas Kaddafi. C’est un médecin spécialiste, élevé à Londres d’où son père le rappela après le décès accidentel de son frère aîné Bazel. Au début, faisant ses premiers pas, Bachar a hésité et voulu libéraliser le régime. Un grand naïf comme Jacques Chirac l’en crut capable… Le jeune président fut aussitôt repris en main par le clan de sa mère et la vieille garde héritée de son père.
    Au moins trois pays sont fortement intéressés par ce qui se passe dans ce pays où sévit l’état d’urgence depuis 1963 : l’Iran, le Liban et Israël.
    Si Damas chute, l’Iran se retrouve seul et le Hezbollah aura perdu son parrain régional. Un Iran sans son allié syrien n’aurait pratiquement plus d’influence au Proche Orient. Quant au Hezbollah, il serait automatiquement privé de ses sources d’approvisionnement. Il reprsénetrait une proie facile, non seulement pour Israël mais déjà pour le Liban qui le neutraliserait sans coup férir. Que de bouleversements ! Je vous le dis…
    Je me demande vraiment si(l n y a pas une main invisible à l’œuvre dans ce chaudron en ébullition qu’esst devenu le monde arabe.

  • De grâce, pas de procès d’intention à M. Claude Guéant !

    De grâce, pas de procès d’intention à M. Claude Guéant !

    Une grande nervosité, voire un certain affolement s’est emparé de quelques salles de rédactions depuis que le nouveau ministre de l’intérieur, M. Claude Guéant, a pris ses fonctions. Les élections cantonales ainsi que la percée, attendue et prévisible, du Front National, y sont pour quelque chose. Depuis de nombreuses années, de tels bouleversements étaient  à l’ordre du jour ; l’arrivée du leader frontiste au second tour de l’élection présidentielle de 2002 n’était pas un épiphénomène. Au lieu de prendre les mesures qui s’imposaient et de se mettre à l’écoute d’une frange importante de l’électorat, le président élu, Jacques Chirac, a préféré gérer son nouveau mandat comme si de rien n’était, comme si le vote exprimé n’était qu’une saute d’humeur sans conséquences…
    Le résultat du premier tour des élections cantonales lui ont administré la preuve du contraire… Que fallait-il faire ? Continuer de se taire alors qu’un électeur sur cinq dérivait vers l’extrême droite ? Ne fallait-il pas, tout au contraire, prendre en compte les revendications des Français qui réclament plus de protection et plus de répression de la criminalité ? Ce serait agir comme l’ancien Premier Ministre socialiste qui n’avait rien fait contre l’insécurité galopante et en paya le prix : malgré cinq années passées à Matignon, il fut éliminé dès le premier tour…
    C’est donc un véritable procès d’intention que l’on cherche à faire à Claude Guéant. Il est vrai que les ministres et tous ceux qui exercent le pouvoir doivent choisir soigneusement leur vocabulaire, mais le ministre de l’intérieur a le droit, comme tous les citoyens, de recourir à des expressions françaises courantes. Même si ces expressions ou ces mots ont un champ sémantique déterminé et un arrière-plan historique ou culturel marqué.
    Claude Guéant a parlé de croisade dans une expression dite figée, c’est-à-dire un signifiant qui renvoie au sens figuré et non au sens propre, à un certain signifié… Que n’aurait-on dit s’il avait recouru à l’expression «partir en guerre« en lieu et place de «partir en croisade«, ou «prendre la tête de la croisade…«
    La langue française fourmille (comme, d’ailleurs, l’anglais et l’allemand) d’expressions dont les constituants veulent dire autre chose que ce qui est signifié prima faciae…
    Le second point sur lequel on prête au ministre de l’intérieur de noires arrière-pensées qu’il n’a pas, tient au refus de certains d’accepter la mixité médicale ou hospitalière. Claude Guéant n’a fait que rappeler ce qui se produit parfois dans des banlieues ou des cités où certains prétendent interdire à des gynécologues masculins d’ausculter leurs épouses, ce qui pourrait, dans certains cas, compromettre une naissance , voire même la santé de l’accouchée. Expliquez moi, je vous prie, ce qu’il y a de répréhensible dans de telles déclarations. Nous sommes en présence d’un véritable procès d’intention orchestré par des gens qui sollicitent les textes.. Pour leur faire dire ce qu’ils ne disent pas.
    Ce n’est pas ainsi que l’on contiendra la montée du FN ni sa progression alarmante dans les sondages. Si une partie de plus en plus forte de la population française s’estime peu ou mal défendue contre un certain nombre de maux, on ne peut pas détourner son regard : tout gouvernement aurait réagi et n’aurait pas laissé les choses  aller à vau l’eau…
    Pour reconquérir cet électorat qui se porte sur les extrêmes, il faut simplement, dans le respect des idéaux républicains, répondre à ses attentes. Les journalistes et les association qui se parent des plumes du paon  pour donner des leçons d’éthique font fausse route. On me permettra peut-être, de faire dans cet article une chose que je ne fais jamais : porter un témoignage personnel.
    Je connais bien M. Claude Guéant. C’est un homme droit et honnête un grand commis de l’Etat qui a consacré sa vie au service public. C’est la première impression que j’ai eu lors de notre première rencontre il y a quelques années. Il n’a jamais varié depuis.
    Souvenez vous de sa gestion de l’état d’urgence et des troubles graves qui sont secoué les banlieues françaises, il y a quelques années. Nous n’avons pas eu un seul mort à déplorer car les forces de l’ordre étaient bien encadrées et bien dirigées. Aucun coup de feu n’a été tiré par la police, c’est elle qui en a essuyé un certain nombre et qui eut des blessés à déplorer. Et cette irréprochable gestion d’une crise grave est à porter au crédit du nouveau ministre de l’intérieur.
    Il faut donc cesser d’accabler injustement un homme qui ne mérite vraiment pas un tel traitement.

  • La révolte syrienne, noyée dans le sang.

    La révolte syrienne, noyée dans le sang.

     

    Plus de cent morts selon al-Arabiya et Al-Djazira, dans la petite cille de Dera’a, non loin de Damas. J’ai entendu l’interview d’une mère de famille disant au téléphone que les gens restaient cloîtrés chez eux, que les enfants ne pouvaient plus jouer dans la rue et qu’un médecin innocent qui se rendait dans une mosquée afin d ‘y soigner des blessés avait été tué par un sniper appartenant aux forces spéciales.

    Ce matin, sur BFM Tv, des inquiétudes encore plus fortes étaient exprimées, en particulier en ce vendredi, jour de grande prière dans les pays musulmans.

    Le spécialiste libanais ou franco-libanais Antoine Basbous a bien qualifié la nature du régime syrien, dirigé par le fils de Hafez el-Assad, un homme qui n’hésita pas à massacrer des milliers d’opposants dans la ville de Hama, à huis clos : pas de reporters, de pas de téléphones portables, ni d’internet à l’époque. On pouvait massacrer en silence et en toute quiétude ! Basbous a souligné la nature rude et violente du régime qui gouverne par la terreur et la corruption et maintient l’état d’urgence depuis près d’un demi siècle.

    Bachar el-Assad a promis de prendre des mesures dans le sens exigé par les protestataire, il a envisagé de lever l’état d’urgence, d’augmenter les salaires et de relâcher les manifestants arrêtés. Mais quid de la liberté d’expression, du sort des détenus politiques, de la position dominante de sa famille et de son clan dans le gouvernement du pays ?

    Rien de nouveau, il n’est donc pas du tout certain que cela va calmer l’ardeur des mécontents…

    Basbous a aussi attiré l’attention sur les conséquences entraînées par la chute probable du régime : elle priverait l’Iran d’un allié de choix au Proche Orient et affaiblirait fortement la position du Hezbollah qui réceptionne les armes iraniennes par les ports et les aéroports syriens. Mais allons plus loin encore : si ces deux Etats étaient pris dans le vent de la révolte, ce serait la disparition pure et simple du Hezbollah qui perdrait ainsi ses plus fidèles soutiens.

    Au train où vont les choses, on n’en est plus très loin. Mais comment se sentiront les Occidentaux qui ont tendu une perche à Bachar el-Assad lequel a provoqué la mort de plus de cent manifestants hier et avant-hier dans son pays ?