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  • Albert Camus

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    ALBERT CAMUS, NOCES (Editions Charlot, 1947)

     

    J’achève à l’instant la lecture passionnante de petit recueil de nouvelles d’Albert Camus qui m’a littéralement enchanté ! Quel livre, et syrout style, quelle langue française ! Camus n’a vraiment pas volé son prix Nobel de littérature. On lit dans ces quelques nouvelles d’où une rare profondeur philosophique, même si l’auteur se voulait avant un littérateur. On mesure aussi à la lecture de cette petite centaine de pages la différence entre les écrivains d’hier et ceux d’aujourd’hui. Et D- sait qu’à l’époque, il n’existait pas d’émissions littéraires à la télévision : mais que d’écrivains passés maintes à la télévision et dont plus personne n’entendra plus parler d’ici peu, alors que Camus…

    Camus se promène dans les des ruines ç Tipaza en Algérie, cette Algérie si aimée et souffrante comme l’écrivait Jacques Soustelle. Cet hymne au soleil que lui dédie l’auteur, cette côté inondée d’un soleil si fort, ces corps bruns de femmes gorgées d’envies comme les hommes l’étaient de désirs en les scrutant (ce n’est pas pour moi qui parle), cette végétation luxuriante aux fleurs démesurément ouvertes et exhalant leurs senteurs, c’était cela l’Algérie du temps de Camus ; cela a hélas changé depuis !

    Quelques citations de ces merveilleuses nouvelles :

    Les romanciers, ces peintres du corps

    Un temps pour vivre et un temps pour témoigner de vivre…

    Cette impassibilité et cette grande indifférence d’ l’homme, c’est cela précisément ce que les théologiens avertis nomment l’enfer

    Ce n’est pas souvent que l’homme se sent un cœur pur

    Le monde est beau et hors de lui point de bonheur

    Ety il faut savoir se prêter au rêve lorsque le rêve se prête à vous

  • DSK, un pestiféré ?

    DSK, un pestiféré ?

    Le traitement de DSK par la presse mais aussi par la justice américaine (dont on se demande si elle est vraiment juste) conduit à se poser quelques questions : cet homme a-t-il commis un meurtre ? A-t)il enfin droit à un procès équitable ? Ou relève, au contraire, d’une justice d’exception ? Un certain nombre d’éléments nous conduisent à cette analyse :

    a) le fait de l’avoir menotté et de l’avoir exhibé devant les caméras du monde entier alors qu’il venait tout juste d’être interrogé. Lui, l’homme le plus connu et puissant de la planète après le chef des USA était sorti sans ménagement d’un pouilleux commissariat de Harlem (quartier huppé de NT, comme chacun sait), l’imperméable mal mis, hagard, épuisé par une garde à vue de 36 heures.

    b) La divulgation de résultats d’analyses incomplètes, voire tronquées, pour accréditer dans l’opinion mondiale l’idée de sa culpabilité avant qu’il ait pu se défendre.

    c) La multiplication des mesures de sécurité comme s’il allait prendre la fuit ou, comme le dit en ricanant son avcat, se téléporter en France ou ailleurs. Enonçons ces mesures barbares : un bracelet électronique, des caméras vidéos dans tout l’appartement, des gardes armés à sa portes, la notification six heures à l’avance de tout déplacement (chez les avocats, le médecin, un lieu de culte), l’obligation de rester chez de 22 heures à 6 heures du matin, l’interdiction de recevoir plus de quatre personnes, d’aller dîner dehors, etc… bref un régime indigne d’un être humain non encore condamné et mis dans l’impossibilité physique d’assurer sereinement sa défense.

    d) La difficulté que DSK a eu pour trouver un toit du fait de l’ostracisme des habitants de NY qui l’ont déjà condamné.

    e) Et maintenant qu’il a enfin trouvé un toit, la dénonciation du prix du loyer : pas un être humain sur terre, pas un membre de la gent raisonnable bipède qui ne connaisse le prix vertigineux de cette somptueuse maison new yorkaise..

    f) la renforcement éhonté de l’équipe de défense de la victime présumée (qui a droit à notre considération, voire à notre compassion, si les faits étaient avérés), comme si l’on voulait être sûr que l’homme sera condamné…

    g) les tentatives de déconsidérer l’homme en lui faisant livrer, au vu et su de tout le monde, des présents symboliques destinés à le présenter comme un dangereux prédateur…

    h) Mais le plus grave reste la différence de traitement entre DSK et la victime présumée : on ne sait rien d’elle, elle est strictement protégée, elle bénéfice de relais irremplaçables dans la presse mondiale (comble de l’ironie : un comité de soutien pour elle à Sarcelles m’a même demandé mon adhésion sur mon mèl…)

    Mais toute cette affaire ne restera pas sans suite. Un certain nombre de personnes (qui ont droit, je le répète, à notre respect et à notre solidarité si elles ont vraiment été victimes) commence à se manifester et déjà une personnalité du gouvernement français se trouve en danger. Qui sait ? Des patrons, des directeurs, des responsables d’entreprises vont peut-être faire les frais de règlements de comptes.

    Quelle affaire ! Comment raison garder ? C’est très difficile. Car cela pose le problème de relations normales entre les hommes et les femmes qui sont sur terre pour se plaire, s’entendre et s’aimer

  • le G8, l’Euro et les révolutions arabes…

    le G8, l’Euro et les révolutions arabes…

     

    C’est un ambitieux programme qui figure depuis hier à l’agenda des grandes puissances occidentales. Mais c’est aussi un grand spectacle puisque, dans tous les cas de figure, les décisions prises ou à prendre le sont dans des comités d’experts. Les rencontres entre chefs d’Etats et de gouvernements n’ont de valeur que subsidiaire.

    Cependant, certains points méritent un éclairage plus cru, et notamment le cas de la Grèce dont le comportement irresponsable risque de compromettre la monnaie européenne dans son ensemble. On parle de restructuration de la dette de la patrie de Socrate, Platon et Aristote, mais la commissaire grecque à Bruxelles n’a pas mâché ses mots, émettant les plus grands doutes sur la solvabilité de son pays et laissant entrevoir un retour à la drachme, monnaie nationale du pays. Nous ne sommes pas contre et considérons même, en tant que non expert, que l’entrée de pays comme la Grèce, l’Espagne, le Portugal et même l’Italie (mais dans une moindre mesure) fut une lourde erreur dont nous risquons de payer les conséquences.

    Les gouvernements grecs successifs nous ont menti sur presque tout et ont tripatouillé les chiffres au niveau de l’Etat lui-même. Ils ont opté pour la fuite en avant, se chargeant inconsidérément de projets qu’ils étaient strictement incapables de mener à bien. Si nous parvenons à colmater la brèche provoquée par leur sortie de le zone, nous devrions officialiser la chose. Nul ne regrettera la défection d’un tel pays dont Madame Merkel a récemment traité les citoyens de fainéants… Or, les Allemands sont les plus gros bailleurs de fonds de la zone Euro : sans l’Allemagne, pas d’Euro ! Et DSK n’est plus là pour savoir parler à cette exigeante fille de pasteur qu’est Madame Merkel.

    Les révolutions arabes sont elles aussi à l’ordre du jour. Chacun voit que ce printemps est loin de justifier les espoirs placés en lui. Le mal est bien plus profond : on le voit avec l’Egypte, au bord de la faillite, qui est menacée par une seconde révolution (une révolution dans la révolution), laquelle s’est rendue compte que l’armée en a profité pour réaliser un coup d’Etat militaire en douceur.

    La question qui se pose est la suivante : mais pourquoi donc ces Etats (Egypte, Tunisie etc…) se tournent-ils vers des Etats européens presque exsangues alors que se trouvent dans leur camp l’Arabie Saoudite, les Emirats arabes unis etc… dont les avoirs financiers se chiffrent en milliards de dollar US ? L’Euro pourra-t-il supporter de telles charges nouvelles ? Tout le monde aura relevé que le président Sarkozy s’est prudemment abstenu de mentionner la moindre somme avec précision…

    Il nous semble que charité bien ordonnée commence par soi-même : les riches monarchies pétrolières devraient aider les révolutions arabes. L’Europe et les USA ont bien d’autres préoccupations, comme, par exemple, le cas grec, irlandais, portugais. Et peut-être aussi, bientôt, espagnol et italien.