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  • Voulez vous vivre au-delà de 120 ans en bonne santé ?

    Voulez vous vivre au-delà de 120 ans en bonne santé ?

    Miroslaw Radman et son livre Au-delà des limites biologiques : tel fut le sujet de Jean-Jacques Bourdin ce matin sur BFMTV dans l’entretien. C’était nettement mieux que les habituelles insipides interviews politiques de personnage de seconde zone. Là nous avions à faire à un scientifique, membre d’académie reconnues, et qui nous entretenait d’un sujet qui nous touche tous : pouvons nous vivre plus longtemps et mieux ?

    L’homme est né dans la défunte Yougoslavie dans une île, non loin de Split. Il a appris à lire à l’âge de quatre ans en déchiffrant sur la coque des navires leur nom et leur nationalité… Signe d’une évidente précocité !

    Le biologiste a expliqué que notre organisme avait en lui la faculté de vivre bien au-delà des 80-90 ans et que nous disposions de cellules capables de résister à l’oxydation et donc de maintenir en l’état nos protéines. IL a expliqué que l’usure de nos cellules provenait de la consommation de sucres par nos cellules, générant du gaz carbonique. Mais que si nous pouvions trouver une sorte de parapluie cellulaire mettant notre organisme à l’abri, on pourrait rester jeune plus longtemps. Car le savant a bien précisé qu’il ne s’agissait pas d’acharnement thérapeutique pour atteindre une longévité toujours plus grande, mais d’agir sur la durée de notre éternelle jeunesse : c’est-à-dire prolonger notre état au moment où avons vingt ou vingt-cinq ans.

    Cela m’a fait penser à une phrase hébraïque que les gens échangent entre eux. Vous savez ous que selon le livre des Nombres, Moïse a vécu 120 ans et qu’il était jusqu’au bout bon pied bon œil (lo kahta eyno we-lo nas léhyo). Pour dire puissiez vous vivre jusqu’à 120 ans, on dit : ad méa we-esrim. Mais on a procédé à un léger changement en disant : méa ké esrim : puissiez vous être à 100 ans comme à 20 !

    Amusant, non ?

  • L’insupportable répression en Syrie

    L’insupportable répression en Syrie

    En Syrie, rien ne peut arrêter la folie meurtrière des frères Assad, Bachar et son frère Maher qui commande les brigades blindées à l’assaut de Jist al Shogour, au nord-ouest Du pays. Les soldats détruisent tout sur leur passage, les snipers s’en prennent même aux pauvres réfugiés qui fuient vers la Turquie voisine dont le Premier Ministre, malgré sa victoire aux élections, doit se mordre les doigts d’avoir renversé son système d’alliance et opté pour des bourreaux de leurs propres peuples, comme ses voisins syrien et iranien.

    J’ai entendu ce matin des femmes d’un certain âge parler de politique de la terre brûlée (siyassat al ard al-mahruka) : incendie des maisons, des récoltes, un homme a même affirmé que la troupe avait même rendu l’eau non potable en y déversant des substances impropres. C’est vraiment la guerre totale et le régime a traiter cette violente contestation comme la conséquence d’une intervention de bandes armées. Les citoyens qui fuient sont-ils des bandes armées ? Non point, ce sont des citoyens qui vivent sous le régime de l’état d’urgence (hal al-tawareg) depuis… 1963 !

    Bachar et Maher ont hélas de qui tenir… leur père Hafez et leur oncle Rifa’at avaient noyé dans le sang les révoltes des Frères musulmans à Hama et à Homs. A cette époque là, l’événement qui n(était pas pasé inaperçu n’a pas soulevé l’indignation ni la condamnation de l’ONU.

    Comment faire pour arrêter ce bain de sang ? J’avoue que je l’ignore tant la détermination de ce régime qui rattache sa survie à la menace d’un redoutable chaos régional est effrayante.

    Un dernier mot : comment donc les pays arabes et musulmans ont-ils été soudain la proie de tous ces bouleversements et de ces crises de régime ? Je ne vois qu’une cause générique, leur aveuglement dans leur politique anti-israélienne et leur embrigadement aveugle au service de la cause palestinienne. Forts de cela, les régimes dictatoriaux se sont maintenus durant des décennies, justifiant la mise entre parenthèses de la vie démocratie par leur guerre contre Israël… Et pour quel résultat ?

    Les masses arabes ont certes mis du temps à se réveiller, mais elles ont fini par ouvrir les yeux, et de quelle façon : la Tunisie, l’Egypte, la Libye, le Yémen, Bahrein, la Syrie… qui seront bientôt suivi par l’Iran et l’Algérie… N’oublions pas la petite Jordanie, menacée par les Frères musulmans et les Palestiniens sur son territoire. Le seul pays de la région qui semble épargné est, paradoxalement, le Liban.

    Après des décennies d’occupation syrienne, il était normal que la roue se mît à tourner.

    A quand la paix ? Saura-t-on tirer les enseignements qui s’imposent et choisir enfin la voie de la sagesse ? D- seul le sait…

  • M. Erdogan et son attitude face aux révolutions dans le monde arabe

    M. Erdogan et son attitude face aux révolutions dans le monde arabe

     

    Selon toute vraisemblance, la population turque va devoir s’accommoder de M. Erdogan pendant une nouvelle législature. Dans tous les commentaires publiés dans la presse écrite et audiovisuelle, l’homme de l’AKP, parti islamiste déterminé, va remporter les élections législatives et fait un peu peur en raison de son autoritarisme et de ses idées en faveur d’une islamisation de la société. Mais ce qui frappe le plus les commentateurs, ce sont les sinuosités, les contours mouvants de sa politique étrangère, et notamment son attitude variable face aux bouleversements qui ont cours chez ses voisins arabes.

    L’opportunisme de cet homme saute aux yeux des commentateurs, lorsqu’au début de 2002 il entreprend un virage violent en politique étrangère : seul pays musulman de l’OTAN, ami des USA, la Turquie avait des liens militaires et sécuritaires solides avec Israël. L’Etat-Major turc et son armée dépendaient beaucoup de l’Etat hébreu qui pouvait effectuer des vols d’entraînement dans l’espace aérien turc. Arrivé au pouvoir et constatant que l’accès à l’Union Européenne était un mirage et que les Turcs ne seraient jamais membres de la culture et de la politique européennes, M. Erdogan lance de violentes diatribes contre l’Etat juif afin de devenir le champion de la cause arabe et notamment palestinienne… ON en est alors à deux doigts de la rupture des relations diplomatiques lorsque la Turquie prépare, finance et arme au travers d’une organisation-écran toute une flottille en direction de Gaza…

    Pourquoi toute cette agitation ? Parce qu’aux yeux de M. Erdogan, une place était à prendre, une place que l’ancien empire ottoman dont il se considère l’héritier, occupait il y a plusieurs siècles : prendre la tête du monde arabe en mettant en avant l’appartenance islamique. Pour cette affaire, M. Erdogan avait un concurrent sérieux, l’Iran. Peu importe, l’homme noua une alliance avec son voisin, prit position en sa faveur dans le seul but de le neutraliser et d’avoir le camp libre. Et en matière de rhétorique anti-israélienne, M. Erdogan devenait imbattable. Mais il n’allait pas tarder à déchanter car son revirement en politique étrangère n’avait pas été assez réfléchi, ce que les diplomates de l’ancienne école lui avaient expliqué et ce qu’il n’avait pas consenti à entendre : toute alliance avec le monde arabe reposait des bases fragiles en raison de l’instabilité chronique de ces Etats et des régimes anti-démocratiques qui le composent depuis toujours. Mais M. Erdogan est impulsif et croit en le volontarisme de sa politique. Et voilà que tous ces voisins s’effondrent les uns après les autres.

    Lorsque la Tunisie renvoie son président, M. Erdogan ne sait que dire, tant il est surpris, mais il ignore encore que l’effet domino va jouer. Ce fut immédiatement après, le tour de l’Egypte et cette fois, l’homme va jusqu’à demander le premier le départ de ce pauvre Hosni Moubarak. Notre homme pense que l’incendie a été circonscrit et les fondamentaux de sa politique étrangère restent valides. Malheur ! Voici venu le tour de son ami le colonel Kadhafi avec lequel il a d’immenses intérêts économiques, ce qui explique son silence embarrassé… M. Erdogan est pratiquement muet sur la Libye. Mais le pire est encore à venir ; cette Syrie sur laquelle notre homme fondait de très grands espoirs puisqu’elle est en guerre larvée contre contre son ancien allié israélien est déchirée par des émeutes sanglantes quotidiennes, son armée ne lutte plus contre l’Etat hébreu mais contre son propre peuple, et à sa frontière nord, le pays de M. Erdogan a déjà accueilli des milliers de réfugiés… Et voilà que M. Erdogan vire de bord, une nouvelle fois ; il accuse son ami Bachar d’atrocités contre des civils et il utilise contre lui une telle rhétorique que même après l’apaisement, aucune relation ne sera plus possible entre les deux pays : j’ai entendu ce matin sur France 24 M. Erdogan dénoncer ces soldats syriens posant devant les corps de femmes qu’ils venaient de tuer…

    Alors, le premier ministre turc ignorait-il vraiment la nature des régimes auxquels il s’allie ? En fait, il est rrop occupé à préparer de nouvelles flottilles en direction de Gaza… Et que va-t-il faire lorsque son allié iranien va connaître le même sort ? On dit que depuis le début de 2011 plus de 200 pendaisons ont eu lieu en Iran… Cela devrait émouvoir un Premier Ministre qui se dit effrayé par de telles atrocités…

    Dans la mesure où la tradition d’Atta turc se maintient encore dans de nombreux secteurs de son pays, M. Erdogan devrait prendre plus de précautions car certaines fores, particulièrement sourcilleuses sur la laïcité pourraient se réveiller et réagir…

    Mais il y a toujours la position de l’intelligence et de la sagesse : revenir à l’alliance avec le seul pays développé, démocratique et prometteur de la région : Israël. Là au moins, on ne pend personne et l’opposition n’est jamais muselée. Cela montrerait que M. Erdogan renoue enfin avec l’âge d’or de la grande diplomatie ottomane.