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  • En Syrie, la répression sanglante continue

    En Syrie, la répression sanglante continue

    Selon des informations émanant de représentants de la ligue des droits de l’homme, les forces de sécurité auraient tué hier près de 20 personnes qui manifestaient à Homs pour plus de liberté et de droits. Mais aussi pour la chute du régime. Lequel réagit en réprimant violemment de telles aspirations, somme toute légitimes.

    Le ministre français des affaires étrangères Alain juppé est à Moscou où il tente, vainement à ce jour, de faire changer d’avis les Russes sur la situation en Syrie. Le gouvernement russe a avec Damas des liens, avouables et inavouables, qui ne datent pas d’hier. Commerces d’armes, de matières premières, accords de défense, etc, tout un héritage du temps de l’ancien régime soviétique.

    Mais le plus frappant reste l’attitude de l’ONU et le silence presque complice des démocraties : pendant les premières semaines de la répression, la France était presque seule à dénoncer ces exactions inacceptables alors qu’elle avait tenté, il y a peu, de réintégrer le régime syrien dans le concert es nations civilisées.

    Aujourd’hui, plus aucun doute n’est permis puisque même le secrétaire général de la Ligue arabe s’est vu refuser l’accès au territoire syrien : sa visite a été reportée sine die, ce qui en dit long sur les intentions profondes des Syriens.

    Ce régime ne partira pas comme cela, sans autre forme de procès. La seule chose qui puisse l’ébranler est une désertion en masse de ses troupes et l’émergence de forces armées dissidentes, capables de faire face à la répression des forces de sécurité, majoritairement alaouites.

    Mais dans ce cas ce serait la guerre civile (harb ahliya). Encore une effusion de sang dans une région qui en a déjà beaucoup.

  • Les laboratoires pharmaceutiques et la préservation de la santé

    Les laboratoires pharmaceutiques et la préservation de la santé : Vers une mercantilisme effréné ?

     

    C’est la question que nous sommes en droit de nous poser depuis au moins la journée d’hier, au cours de laquelle des révélations (justes ou inventées ?) ont paru dans la presse et qui accréditent l’idée qu’un certain laboratoire pharmaceutique aurait falsifié des rapports d’experts médicaux pointant les effets nocifs de certains médicaments.

    Pareilles nouvelles ou rumeurs figent le sang de ceux qui en prennent connaissance : ainsi un cardiologique qui préside une commission d’enquête de l’Assemblée Nationale sur les agissements de ce même laboratoire a insisté sur les méfaits qui lui sont reprochés allant jusqu’à dire qu’il n’excluait pas une mesure de nationalisation-sanction du dit laboratoire, en raison de ses mensonges répétés et du peu de cas qu’il ferait de la santé des hommes.

    Cette relation entre les professions de santé et l’argent m’ont toujours choqué, même si je comprends fort bien que la recherche privée, notamment des laboratoires, stimule et encourage la recherche menée par le secteur public, moins rentable et moins bien rémunéré, ce qui conduit les chercheurs à se vendre aux grands industriels. Loin de moi l’idée de le leur reprocher. Mais la santé n’est pas une marchandise comme les autres.

    Les faits incriminés aujourd’hui sont accablants, s’ils étaient avérés. Et quelle fut la motivation majeure de tous ces agissements peu recommandables ? Le profit. Celui-ci est nécessaire, mais il ne devrait pas reléguer à l’arrière-plan tout le reste, et notamment le soin des êtres malades.

    Certains d’entre vous penseront que je me berce d’illusions et que les hommes resteront ce qu’ils sont : insensibles, froids et calculateurs. C’est possible. Ce matin en prenant très tôt une tasse de café, j’ai vu France 24 des enfants du Soudan avec des yeux crevés, des bras arrachés par les bombes…… Insoutenable.

    Mais on nous a tant habitués à ce choc que nous le supportons, alors qu’il est littéralement insupportable.

    Cela me fait penser à un vers de Baudelaire qu’il faut comprendre dans son double sens : le cœur des villes change plus vite que le cœur des hommes… C’est ce que disaient les anciens prophètes d’Israël quand ils opposaient le cœur de chair au cœur de pierre……

  • Pitié pour Jacques Chirac. Non à l’acharnement judiciaire

    Pitié pour Jacques Chirac. Non à l’acharnement judiciaire

     

    Trop d’impôt tue l’impôt ! Trop de rigueur dans la poursuite de la justice tue la justice. Il faut laisser Jacques Chirac tranquille car il incarne une partie, un morceau de France. Qui oserait imaginer l’ancien chef de l’Etat déclinant, debout, devant un simple tribunal correctionnel, son nom, prénom, adresse et revenus ? Il faut savoir s’arrêter et juguler enfin cette haine sociale, cet esprit revanchard qui caractérisent tant, hélas, le Français moyen d’aujourd’hui, lequel se réjouit tellement de l’abaissement des puissants…

    Je n’ai pour l’ancien chef de l’Etat français ni admiration ni haine, je reconnais même qu’il fut assez cynique dans ses campagnes électorales et dans l’exercice du pouvoir. Mais ce n’est pas de sa faute, c’est la nature même du combat politique qui l’y a contraint.

    Je vois déjà un certain nombre de personnes hurler que la justice est la même pour tous, que nul n’est au-dessus des lois etc… Mais qui peut encore y croire ? Ce n’est pas vrai. Selon que vous pouvez rémunérer les meilleurs avocats ou que vous en êtes réduit à l’assistance juridictionnelle (AJ), vous n’avez pas la même justice. Il faut enfin le comprendre.

    En scrutant l’état de santé de cet homme qui a été le chef de l’Etat pendant douze ans, et qui aurait dû, soit doit en passant, s’arrêter dès la survenue de son accident vasculaire cérébral (AVC), on ne peut s’empêcher de méditer sur la vanité du pouvoir humain…

    La poursuite de la justice n’est pas l’acharnement judiciaire, de même que la bonne médecine n’est pas l’acharnement thérapeutique. Ce qu’une loi (humaine) a fait, une autre loi (humaine) peut le défaire.

    Laissez donc cet homme vivre en paix le temps que D- lui a imparti de vivre.

    Comme l’écrit le livre du Lévitique, je me montrerai grand et saint. Un si haut exemple dont les haineux et les méchants devraient s’inspirer.