Que faire pour sauver la Grèce ?
Je me demande ce que Socrate, Platon et Aristote auraient pensé de la mentalité des dirigeants actuels de leur pays ou simplement de leurs compatriotes d’aujourd’hui. Ces hommes qui portent dans leur esprit, sur leurs épaules, toutes les valeurs de l’Europe et de l’Occident, en une phrase du monde civilisé, ne se seraient jamais reconnus dans les tromperies et les flibusteries des dirigeants et citoyens actuels de la Grèce.
C’est dire que les ravaudages d’hier par la commission de Bruxelles n’iront pas loin. Après avoir retenu leur souffle, les grandes instances internationales ont de nouveau signé des chèques à la Grèce, une tranche de plus de quarante milliards. Est-ce la dernière fois ? Sûrement pas. Ce pays ne pourra jamais rembourser quoi que ce soit à ses créanciers, publics ou privés. Rendez vous compte : on cherche à passer de 190 % à 120 % du produit intérieur brut du pays. Mais il faudra des décennies d’efforts et de sacrifices pour y parvenir.
Ce n’est pas juste. La Grèce devrait être boutée hors d’Europe, ou, du moins, de la zone Euro alors que toutes les réformes annoncées n’ont jamais connu d’application sérieuse. Madame Merkel n’avait pas tort de commander à l’égard de ce pays une attitude plus dure. La presse allemande est allée jusqu’à dire que le contribuable européen n’avait pas à supporter les vols et les irrégularités des Grecs et de leurs gouvernements.
Savez vous à combien de milliards se montent les avoirs d’armateurs grecs à l’étranger ? Largement de quoi remettre leur pays sur les rails. Rien qu’une réforme fiscale digne de ce nom changerait notablement les choses.. On en est bien loin.
Pourquoi s’inquiéter ? L’Europe et les Allemands sont là pour payer.
Et ils payent.