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  • Titre de la nIsraël, l’Egypte et les USAote

    Israël, l’Egypte et les USA

     

    Comme on pouvait s’y attendre, Gaza ne vit que les premières heures de l’affrontement avec Israël. Tsahal masse des troupes terrestres et des véhicules blindés aux bords de l’enclave du Hamas afin de reproduire, à peu de choses pr !s, ce qui s’est passé il y a quatre ans. Ceci est regrettable, mais l’ont reconnu publiquement les grandes puissances comme les USA et le Royaume Uni, l’Etat hébreu se défend des provocations insensées du Hamas. Il y a donc de fortes chances pour que l’offensive se renforce et se prolonge pendant des jours et des jours.

     

    La visite du Premier Ministre égyptien est à comprendre de deux manières contradictoires, comme c’est souvent le  cas dans cette région du monde que l’esprit cartésien semble avoir épargné : d’une part, l’Egypte prétend faire montre de solidarité avec le Hamas, membre comme elle de la confrérie des Frères Musulmans, mais d’autre part, le chef du gouvernement du Caire vient surtout pour fa        ire comprendre au Hamas l’urgence de conclure une trêve et de s’y tenir. En effet, l’Egypte n’a aucun intérêt à rompre avec Israël, son puissant voisin ni à se priver de l’aide américaine substantielle (1 milliard et demi par an en aide militaire et économique), sans laquelle le pays serait en proie au chaos et à l’anarchie. Pensez donc : pr ès de 85 millions d’Egyptiens dont une large partie de la jeunesse, désœuvrée et économiquement faible…

     

    La conversation téléphonique entre les président Morsi et Obama n’a pas été fidèlement rendue par les Arabes qui prétendent que les USA condamnent Israël, en réalité le chef de la Maison blanche a fait comprendre à son interlocuteur islamiste que les USA verraient bientôt qui sont ses vrais alliés dans la région. Comprenez : si vous voulez que le Congrès, dominé par les amis d’Israël, continuent de vous aider, vous savez ce qui vous reste à faire……

     

    Mais comme au Proche Orient, tout tient aux apparence et à la nécessité de ne pas perdre la face, les Egyptiens entendent jouer cette partition à merveille. Et ils excellent dans cet art.

     

    Si le Hamas avait une once d’intelligence politique, il devrait saisir cette rare opportunité de se calmer et de cesser les hostilités. Car cette fois-ci, ce n’est plus Ehud Olmert qui est aux commandes mais bien Benjamin Netanyahou et Ehoud Barak qui rêvent de donner au mouvement terroriste une leçon inoubliable. Et ce qu’est pas ce que l’on souhaite. Mais serons nous entendus ?

     

    Un fait nous inquiète : la mobilisation de plus de 30.000 réservistes, dans le cas où le Hezbollah aurait des velléités de se mêler de l’affaire. Là encore, prudence ! C’est très facile de tirer quelques fusées, c’est bien plus compliqué de stopper la machine de guerre israélienne.

     

    Il ne faut pas que quelques factions palestiniennes déstabilisent un Proche Orient déjà bien remuant.

  • Titre de la noteQue faire du Hamas, que faire de Gaza ?

    Que faire du Hamas, que faire de Gaza ?

     

    Mais quelle mouche a piqué les extrémistes du Hamas ? Pourquoi cette recrudescence d’émissions de missiles contre le sud d’Israël alors que la situation était plutôt calme ? Est-ce une crainte de voir la population de Gaza se détourner du Hamas qui a poussé ce dernier à se lancer dans une aventure militaire très risquée ? Est ce la volonté de détourner l’attention de ce qui se passe en Syrie ? On continue de s’interroger sur les motivations de ceux qui ont décidé de provoquer Tsahal qui obéit aux ordre de Benjamin Netanyahou.

     

    En tout état de cause, le Premier Ministre israélien bien plus énergique  que ses prédécesseurs, a décidé d’agir et de frapper fort. Il semble bien que nous nous acheminions vers un remake de l’opération plomb durci. La nouvelle offensive a déjà un nom, pilier de défense.

     

    J’ai eu l’occasion de parler hier soir au téléphone avec des habitants du sud d’Israël qui ne sont qu’à 8 ou 9 km de Gaza à vol d’oiseau. On entendait le bruit des détonations au téléphone. Dès lors, il était évident que B. Netanyahou se montrera intraitable.

     

    Mais par delà cette opération militaire ponctuelle, les stratèges se montrent réserver quant à l’avenir plus lointain : que faire de Gaza, que faire du Hamas ?  dans les think-tanks israéliens, certains se demandent s’ils ne font en finir une fois pour toutes avec le hamas et réoccuper Gaza qui serait alors directement administrée par Israël. C’est un pari risqué mais certains l’envisagent, faute de mieux.

     

    En fait, les Israéliens n’entendent pas laisser une partie de la population vivre sous les bombes. Le Hamas se rappelle au souvenir de l’actualité à intervalles réguliers. D’où la réaction israélienne. Barack Obama a déjà annoncé qu’il soutenait l’Etat juif. Et il est très improbable que les pays arabes réagissent autrement que par des actes symboliques. L’Egypte de M. Morsi a rappelé son ambassadeur mais sa marge de manœuvre est très limitée et elle ne fera rien qui indispose son principal bailleur de fonds, les USA, allié indéfectible d’Israël

     

    Mais la question reste entière : que faire de Gaza ? M. Mahmoud Abbas est trop affaibli, le monde arabe déchiré et divisé, personne ne propose de solutions nouvelles aptes à faire sortir les négociations de l’ornière.

     

    Oui, que faire de Gaza ?

     

     

  • Titre de la noteLa conférence de presse du président François Hollande

    La conférence de presse du président François Hollande

     

    Enfin, le président est de retour. Hier après-midi, lors de la première conférence de presse de son quinquennat, François Hollande a vraiment donné l’impression qu’il était à la barre. On le sentait solidement arrimé au gouvernail, animé d’une vision et porteur d’un projet.

     

    Les esprits chagrins, qui n’ont pas toujours tort, disent que François Hollande est enfin apparu comme le vrai chef de l’Etat, ferme et bien installé aux commandes et non plus comme le premier secrétaire d’une formation politique, courant éperdument derrière des synthèses introuvables. Ceci n’est pas un point de détail. C’est un changement essentiel nettement perceptible même dans la conduite et l’attitude des ministres vis-à-vis du chef de l’Etat.

     

    Je m’attarde quelque peu sur la forme et le style car le président n’a fait aucune annonce, tranchant avantageusement sur le style et le tempérament impétueux de son prédécesseur qui générait un projet nouveau ou une idée nouvelle chaque jour que Dieu fait… En contrôlant strictement la parole présidentielle et en traçant clairement les contours de son intervention, le président Hollande a imposé son style qui, là aussi, diffère fortement de celui de son prédécesseur.

     

    Même s’il a largement fait comprendre (sans le dire clairement) qu’il changeait de cap pour se rapprocher des contraintes économiques et financières, il s’est voulu apaisant, allant même jusqu’à donner in petto des conseils de modération à son excellent ministre de l’intérieur. Le président se veut donc apaisant et rassembleur. Il a aussi fait preuve de sagesse politique : il renonce temporairement à accorder aux étrangers le doit de vote aux élections locales. Reste aussi le mariage homosexuel… qui va diviser les Français qui risquent de se mobiliser derrière l’Eglise. Souvenons nous de la réforme scolaire sous François Mitterrand…

     

    J’ai relevé un certain nombre de déclarations de bon sens qui définissent bien la pensée et le style du président. L’alternance politique, a-t-il dit, n’implique pas eo ipso l’alternance de la situation économique. Traduction claire : patience, je travaille pour le bien-être de la France, donnez moi un peu un peu de temps, ne me jugez pas trop vite,  vous verrez les résultats, la crise n’est pas uniquement hexagonale, elle ne date pas d’hier, etc…

     

    Vis-à-vis de la presse aussi, le ton a changé : plus d’algarades, plus d’inutiles décharges d’adrénaline, plus de crispation ni d’agressivité, comme si l’on se trouvait dans un ring opposant deux boxeurs.

     

    Est-ce à dire que les problèmes de la France sont  déjà réglés ? Non, ils sont en voie de règlement. Le gouvernement se resserre, la solidarité de l’équipe est renforcée, le climat est en passe de devenir bon. Certes, les promesses seront tenues dans toute la mesure du possible, a fait comprendre le président, même s’il se refuse à prononcer les mots de tournant et de virage.

     

    Les Français sont des adultes, c’est un peuple majeur et éduqué, même si ses réactions sont parfois imprévisibles. Le président l’a dit, ce n’est pas uniquement une crise, c’est un changement de monde avec d’autres schémas, d’autres catégories d’action et de pensée.