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  • Titre de la noteQue va-t-il se passer à l’UMP ?

    Que va-t-il se passer à l’UMP ?

     

    Chaque jour qui passe apporte son lot de mauvaises nouvelles pour l’UMP. Hier, c’était la découverte de trois ou quatre bureaux de vote d’outre-mer qui avaient été oubliés et qui donneraient une avance de 24 vois à François Fillon. Aujourd’hui, c’est Fr Fillon qui veut saisir la justice. Auparavant, il demandait de confier la présidence à Alain Juppé…… Ainsi va le monde !

     

    L’UMP ne sortira pas unie de cette grave crise, ce qui démontre, à nouveau, que les partis politiques, quels qu’ils soient, n’ont pas un fonctionnement démocratique interne. Il faudra un jour ou l’autre trouver d’autres relais afin de représenter la population.

     

    Il y a fort à parier que l’on veut vers uns scission de ce parti. L’idée salvatrice serait deux présidents par alternance : une moitié de mandate pour l’un et une autre moitié pour l’autre. Ou alors refaire les élections, ce serait une honte, véritablement.

     

    Mais que faire ? Si les partis ne sont plus en mesure de veiller à la régularité des votes internes comment feront ils pour faire respecter la loi, une fois qu’ils sont au pouvoir ?

  • Titre de la notLes cinquante ans de télévision de Josy Eisenberg.e

    Les cinquante ans de télévision de Josy Eisenberg.

     

    Hier soir, de 19 heures à minuit passé, environ mille personnes ont acclamé debout Josy Eisenberg au théâtre Marigny, non loin des Champs Elysées, à Paris. Ce fut une véritbale consécration, largement méritée et unanime. Comme le fit remarquer l’élégant présentateur, la Source de vie n’est pas une vieille émission, c’est plutôt une émission ancienne, celle qui défie le temps et résisté à tous les obstacles, tant externes qu’internes. Sa capacité à se renouveler est assez unique.

     

    L’expression source de vie (mekor hayyim) connaît une occurrence biblique (Psaume 32 ;10) : Avec Toi source de vie, par ta lumière nous verrons la lumière. Cette émission cinquantenaire porte bien son nom : elle a éclairé et éclaire toujours des millions de gens, au fil des années.  On peut dire, sans flagornerie, que Josy est le luminaire du judaïsme francophone. Maïmonide cite ce verset des Psaumes dans l’introduction à son Guide des égarés.

     

    Le grand philosophe néoplatonicien Salomon Ibn Gabirol, (mort vers 1050) l’Avicebron des Latins, a donné ce titre à son traité de métaphysique : Mekor hahyim, Fons Vitae. J’ajoute que Salomon a aussi rédigé le Kéter Mallkhout, lu la veille de kippour. C’est le grand orientaliste judéo-français Salomon Munk qui a démontré que l’Avicebron des Latins et le Ibn Gabirol des Juifs était une seule et même personne.

     

    Le plus beau discours, le plus attendu, le plus fin et le plus respectueux fut, comme il convenait, celui du président de France Télévision, Monsieur Rémi Pflimlin qui a rappelé avec émotion  sa vie d’étudiant à Strasbourg, son séjour inoubliable au kibboutz Bééri et aussi son respect pour la culture juive ainsi que sa profonde admiration pour Josy Eisenberg.

     

    Avant de tresser des couronnes sincères et méritées à celui que tous ses fans appellent affectueusement et respectueusement par son prénom Josy (diminutif d’affection de Joseph, beau prénom biblique, s’il en est) il faut dire un mot du belle intervention du rabbin Adin Steinsalz, 

     

    Nous ignorions tous qu’il maniait l’ironie et l’humour avant tant de brio… Il a remis à sa façon les pendules à l’heure, notant que toute la francophonie connaît -et pour cause, il leur parle intelligemment chaque semaine à la télévision-  le nom de Josy… Il est vrai que le nom STEINSALZ peut se rapprocher du latin cum grano salis…

     

    Alors, comment caractériser, en peu de mots,  l’activité éclairante passée, présente et future de Josy ? C’est un adepte, un éclaireur du judaïsme des Lumières.

     Je me souviens : en 1986, lorsque je fis paraître la traduction française des Dix-neuf épîtres sur le judaïsme de Samson-Raphaël Hirsch (1808-1888), je voulais une préface de rabbin. Et bien évidemment, je me suis tourné vers Josy qui a accepté de la rédiger. Je lui avais alors dit que je me tournais vers lui car il est le rabbin le plus intelligent de son temps. En langage zoharique, le lion de la confrérie (ari ha-haboura)..

     

    Entre rabbi Siméon ben Sjétah, celui qui, dit-on, fit exécuter les 70 sorcières d’Ascalon, d’une part, et rabbi Aqiba, d’autre part, le plus grand savant du judaïsme talmudique, Josy est une sorte de réincarnation du second. On oublie parfois que, sous la contrainte d’événements dramatiques, la religion d’Israël a vécu une véritable révolution copernicienne en passant du judaïsme du temple (culte sacrificiel) au judaïsme de la Tora (avoda she ba-lév)et de la prière (aréshét sefaténou). Patiemment, avec persévérance, servi par une grande érudition qu’il sait mettre à la portée de tous, Josy est vraiment le Monsieur judaïsme dont Adin Steinsalz a parlé hier… En fait, qu’on l’admette ou non, il est la véritable autorité spirituelle du lieu (mara de atra).

     

    Aux yeux de ses millions de téléspectateurs, il a montré et montre encore que ce n’est pas la fonction qui crée la compétence et qu’il est l’homme qu’il faut là où il faut..

     

    Pour finir, une phrase d’un collègue anglais qui est aussi un grand admirateur de Josy : rabbi Josy Eisenberg has jewish scholarship on his fingerprints (Josy est un érudit juif jusqu’au bout des ongles).

     

    Et il a remis à l’honneur, l’adage talmudique dont Samson Raphaël Hirsch a fait son slogan : yafé talmud Tora im dérékh érets.

     

    J’avais jadis évoqué avec Josy une phrase inoubliable  de Martin Buber qui s’énonce ainsi : nous ne sommes pas une nation comme les autres, nous sommes l’exemplaire unique de notre espèce, nous sommes Israël.

     

    Et cela fait un demi siècle que Josy s’en montre digne.

     

    Maurice-Ruben HAYOUN

    In La Tribune de Genève du 20 novembre 2012

  • JUDA HA-LÉVI ET ABUHAMID AL-GHAZZZALI Deux théologiens adversaires de la philosophie

    JUDA HA-LÉVI  ET ABUHAMID AL-GHAZZZALI

                    Deux théologiens adversaires de la philosophie

     

             CONFÉRENCE A LA ynagogue rue Copernic à PAris

                    le lundi 19 novembre 2012 à 19 heuresa

     

             Dans le cycle de conférences sur le dialogue des cultures, les religions et la philosophie, nous avons jusqu’ici, parlé de philosophes-théologiens ou de philosophes-herméneutes dont le postulat était le suivant : il existe un accord profond entre le donné révélé et le donné rationnel, entre la raison et la révélation.

             Mais nous devons ce soir rendre compte de deux exceptions assez similaires, à cette règle. Il s’agit donc de deux théologiens au sens strict du terme, qui eurent tous deux, chacun à sa manière, une formation philosophique considérable mais qui n’en devinrent pas moins de solides adversaires de la philosophie pour autant. L’un était musulman et se nommait Abuhamid Al-Ghazali, natif de Tus (1058) en Khorasan, dans l’Iran actuel, tandis que l’autre était un juif Juda ha-Lévi, né en 1075 à Tudèle. Tous deux écrivaient en langue arabe et il n’est pas exclu que le penseur judéo-arabe ait eu vent de l’œuvre anti-philosophique de son alter ego musulman plus âgé… tous deux prirent pour cible le legs philosophique gréco-musulman de leur temps. C’est-à-dire l’aristotélisme de grands penseurs de la falsafa : Al-Kindi, Al-Farabi, Ibn Sina, pour s’en tenir aux prédécesseurs d’Averroès qui croisera le fer avec Al-Ghazali, mais à titre posthume en réfutant son célèbre écrit Tahafut al-Falasifa par son moins célèbre Tahafut al-Tahafut

    Et tous deux, le juif comme le musulman croyaient plus en la révélation qu’en la raison

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