Le discours du Président François Hollande devant les parlementaires algériens
Ce fut un discours bref, pramatique et sans prétention. Le président n'a pas éludé les questions qui fâchent mais il a su soigner les susceptibiltés des deux côtés de la Méditerranée. Il a reconnu et condamné les massacrées (hélas inséparables de toute guerre) mais il a aussi dit sa volonté de tourner la page sans l'arracher. Le pardon, la sérénité sans l'oubli. Il a veillé à ne pas blesser la mémoire.
Reste un point qui n'est autre que l'épine dorsale du discours et qui restera, qu'on le veuille ou pas: c'est le jugement porté sur la colonisation qui serait injuste et brutale. Dans l'essence des choses, c'est vrai et si c'était Dieu qui jugeait nous serions tous acculés à 'ladmettre. Mais Dieu est au ciel, comme dit le Psalmiste, alors que nous, nous sommes sur terre. Et c'est là que les difficultés commencent, lesquelles pourraient fort bien se muer en ennuis pour le président.
Car dans une guerre, une confrontation armée, il y a des victimes des deux côtés: et les harkis et les pieds noirs n'ont pas oublié les massacres consécutifs à l'Indépendance et la violation généralisée des accords d'Evian. Après tout, les pieds noirs ont cru en la France. Les harjis aussi. Or, la France les a abandonnés sans crier gare.
Certes, le président Hollande devait naviguer entre différents écueils, il a aussi voulu dire son rejet de toute idée de domination d'hommes sur d'autres hommes.
Le discours comme toute œuvre humaine est discutbale et inachevé: acceptons en l'augure! Dans l'espoir, le seul, que les Algériens se prendront en main chez eux et nous chez nous. Tout en entretenant des relations commerciales de bon voisinage.