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  • La Tunisie: retour en arrière?

    La Tuniisie, retour en arrière?

    Sans croire au fameux printemps arabe qui n'a existé en tant que tel que dans l'esprit un peu superficiel de quelques journalistes occidentaux en mal de comparaison malvenue, je note que ces soulévements sociaux qui ont secoué ce monde islmaique de la Tunisie à l'Egypte en passant par la Libye commence à prendre une tournure imprévue: je veux dire que les gens se rendent enfin compte que l'islmaiste , cela ne marche pas ni ne peut marcher. Et l'exemple le plus éloquent est livrée par la petite Tunisie où les choses vont plus mal que du temps de Ben Ali et où les citoyens réclament la chute du gouvernement et la dissolution de l'assemblée élue.

    Incroyable: j'ai même entendu ce matin l'islmaiste R. Ghannouchi dire du bout des lèvres que si le peuple voulait uen référendum (Istifta) eh bien, il n'avait rien contre… Certes, le vieux militant islmaiste en a vu d'autres et pense peut-être qu'il le gagnera ce référendum, mais tout de même le fait qu'il tienne ce discours alors qu'il y a tout juste trois mois, il disait autre chose, est la preuve que la terre tremble sous ses pieds…

    Comment en sommes nous arrivés la? Les islmaistes auraient pu ahir comme n'importe quel autre parti ayant gagné les léections. Il aurait dû réorganiser l'économie, installer la démocratie et les choses auraient suivi leur cours naturel. Mais non, c'est l'idéologie qui a pris le pas sur tout le reste. La suite, nous la connaissons: le peuple s'est dressé contre la dictature et est vent débout contre les islmaistes. Il est dommage qu'on ait dû en passer par là.

    Cette Tunsie que tout le monde aimait, où chaque famille (même juive , même israélienne) aimait à passer ses vacances sous le soleil, est aujourd'hui désertée par ses anciens admirateurs...

    Vous vous demandez pourquoi?

  • L'armée turque et M. Erdogan

    Que va-t-il se passer en Turquie à l’issue du procès qui dure depuis près de quatre ans ?

    C’est ce matin, nous dit-on, que le tribunal va prononcer son verdict concernant des centaines de personnes, allant du simple journaliste d’opposition à l’ancien chef d’état major des forces armées, accusées d’avoir tenté de renverser le régime islamiste de M. Erdogan. Selon une bonne partie de la presse, celle qui peut s’exprimer librement, toute l’affaire aurait été montée par un gouvernement islamiste, rongé par des soucis sécuritaires et ayant une peur panique de l’armée. Cette même armée qui avait si souvent mis son doigt dans l’engrenage politique, renvoyant les élus civils dans leurs partis ou en prison et qui n’a été marginalisée que très récemment. Une armée qui se considère comme le rempart du kémalisme et la gardienne de la laïcité : en fait, tout le contraire de ce que fait M. Erdogan depuis  plus de dix ans…

    J’ai retenu une phrase tirée du discours de la défense de l’un des prévenus, l’ancien chef d’état major interarmes turc : je commandais à 700 000 hommes, si j’avais vraiment eu les sombres projets que l’on me prête, je m’y serais pris autrement… Apparemment, on peut le croire, même si l’armée n’a jamais vraiment admis un tel gouvernement qui détricote chaque jour un peu plus les idéaux du kémalisme laïc et anti-religieux…

    Le gouvernement a tout intérêt à faire preuve d’intelligence et de modération dans la gestion de cette crise qui tient la Turquie en haleine depuis des années : si le verdict est trop injuste, si la justice a la main trop lourde, l’armée ne pourra que se sentir humiliée dans cette affaire et forgera sa revanche dans le plus grand secret.

    On prête à M. Erdogan un certain nombre de nuits blanches ces dernières semaines. Précisément depuis que l’Egypte a vu son armée renverser un président islamiste qui avait grignoté les positions de l’opposition et tenté de s’installer durablement au pouvoir en prenant ses aises avec la démocratie. Certes, les situations ne sont pas comparables en tout point, mais qui sait ? M. Erdogan qui devient de plus en plus colérique et d’une susceptible quasi maladive, voit des complots un peu partout…

    Qui sait ce que l’avenir lui réserve ? Imaginez que les manifestants de la place Taksim et du parc Gesi s’allient… à une armée mécontente et refusant d’être humiliée ! Oui, que se passera-t-il alors ? Même si M. Erdogan est bien celui qui a nommé l’actuel chef d’état major, après tout c’est M. Morsi qui a nommé le général Abul Fattah al Sissi à la tête de l’armée égyptienne.

    La suite, chacun la connaît…

  • Menaces d'Al-Quaida contre l'Occident

    Menaces d’Al-Quaida contre l’Occident

    Sauf erreur de notre part, c’est bien la première fois depuis le 11 septembre 2001 que les grandes puissances occidentales, les USA, la Grande Bretagne, la France et l’Allemagne décident de fermer leurs ambassades tant au Yémen qu’en Afrique du nord, sans oublier les autres pays arabo-musulmans. Les services de renseignements américains ont intercepté des messages laissant entrevoir que des attaques terroristes contre les occidentaux étaient en cours de préparation. Même l’Egypte est compris dans le lot puisque le chef d’al-Quaida, l’égyptien Al-Zawahari a accusé les USA d’avoir comploté avec les USA en vue de la destitution du président islamiste M. Morsi. Ce qui n’est pas entièrement faux puisque l’état major égyptien fonctionne en étroite collaboration avec le Pentagone. IL est certain que le général Al-Sissi a prévenu ses protecteurs US de ce qu’il s’apprêtait à faire. Peut)on le lui reprocher ? Difficilement, tant l’Egypte toute entière allait à la dérive, si l’on ne faisait rien. Depuis les premières années de l’an 2000, on ne parle plus du dialogue des cultures, comme si plus personne n’y croyait.

    Triste constat.