Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 10

  • Les sombres déclarations du nouveau président iranien

    Les sombres déclarations du nouveau président iranien Hassan Rouhani à la veille de son investiture…

    On peut dire qu’à Téhéran, au sein de cette république islamique, les vendredis se suivent et se ressemblent. Hier, dernier vendredi du mois de ramadan, journée traditionnellement consacrée à Jérusalem, le nouveau président iranien, suivi de son prédécesseur, a fait des déclarations, certes destinées à la consommation intérieure mais qui risquent d’entacher toujours un peu plus sa personne et d’inquiéter sérieusement les Occidentaux et l’ONU. Il a parlé de l’Etat d’Israël comme d’une blessure infligée au corps du monde musulman et, sans le dire vraiment (ce que fera évidemment son prédécesseur dans un ultime discours), a appelé à la destruction de l’Etat juif.

    Cette inutile rhétorique va compliquer encore plus la situation d’un Etat, l’Iran, dont l’économie va à vau l’eau, dont la monnaie nationale a perdu plus de la moitié de sa valeur et dont le taux d’inflation est à deux chiffres.

    Tout être sensé et normalement constitué se préoccuperait d’assainir son économie, d’accorder un minimum de prospérité économique et stabilité politique à ses concitoyens au lieu de se préoccuper d’un lointain pays (4000 km) dont l’économie est solide, l’armée hyperpuissante et la démocratie irréprochable. J’ai toujours souri en entendant de telles déclarations appelant à la destruction de l’Etat juif alors que personne, pas même les auteurs d’une telle déclaration, ne croient à la vraisemblance d’un tel propos.

    Alors, pourrait-on se demander, pourquoi faire de telles déclarations auxquelles nul ne peut croire ? A la simple fin de faire penser à autre chose, de dévier le regard de la situation présente, du grand isolement de la république islamique sur la scène internationale, de l’absence de démocratie, du désastre économique, de l’oppression de la population, bref du manque total de perspective. En effet, par quoi donc se signale cette même république islamique aux yeux du monde depuis des décennies ? Par sa conduite de hors la loi, par son aide à des mouvements et à des groupes terroristes (le Hamas, le Hezbollah) et à un tyran qui tue son peuple (Bachar en Syrie).

    Pourtant, quelque chose laisse penser que M. Rouhani ne croit pas plus en ce qu’il dit que les autres. C’est une sorte de rhétorique dans le discours politique iranien de prendre Israël comme abcès de fixation ou comme  tête de turc. Mais c’est un jeu dangereux. Peut-être M. Rouhani a t il voulu donner des gages au guide suprême Khamenei qui représente la seule vraie autorité en Iran. On ne serait pas étonné si l’on apprenait un jour que, parallèlement à ces déclarations incendiaires, les Iraniens négociaient en sous main avec les USA (voire même avec Israël) pour sortir de la nasse dans laquelle ils se sont eux-mêmes fourrés…

    Une dernière remarque : le nouvel élu porte pourtant un nom et un prénom prédestinés puisque la racine qui a donné le prénom HASSAN est la même qui connote l’idée de réforme et d’amélioration, d’embellir et de parachever la création divine… Quant au nom lui-même, c’est encore mieux car il signifie le spirituel, l’intelligible, le supra-sensible. En effet, ROUHANI vient de ROUH qui signifie l’âme et sa partie intellective, l’intellect.

    Donc, tout n’est pas perdu, l’intelligence finira bien, un jour, par reprendre ses droits. Après tout, les Arabes disent bien que la patience est la clé de la délivrance : al-sabre maftah al-faradj.

    Laissons à M. Rouhani le temps de reprendre ses esprits.

  • Silvio Berlusconi en prison?

    Berlusconi en prison? C'est bien peu probable. Au fond, cet homme ressemble étrangement au génie de son peuple dont il incarne tant les bons que les mauvais côtés. Sa condamnation par la cour de cassation est elle-même un ambiguë puisqu'elle ne tranche pas vraiment; en effet, elle renvoie à une autre instance la question de savoir si'l faut condamner l'ancien président du conseil à l'inéligibilité ou pas, ce qui laisse la porte ouverte à une résurrection d'un homme qui renaît constamment de ses cendres. Au fond, il est comme l'Italien moyen qui n'en fait qu'à sa tête, brocarde et l'Etat et les administrations, aime la bonne chère, les femmes, fraude volontiers et trouve tout cela normal. Au plan sentimental, l'Italien moyen incarne le latin lover dont raffolent certaines américaines élevées dans un puritanisme d'un autre âge… En raison de son âge, il est peu probable que le cavaliere revienne aux premières loges mais rien ne lui interdit de tirer les ficelles en coulisse: il dispose toujours du nerf de la guerre, peut exercer des pressions sur qui il veut et n'a peur de rien. Quelle philosophie tirer de tout cela? Une réflexion que faisait François Mitterrand lorsque les Français se plaignaient du monde politique: nous sommes comme vous, répondit-il aux protesta ires, vous avez les hommes politiques que vous méritez. C'est très habile comme réponse, vous renvoyez dos à dos les protestataires et leurs propres contradictions, mais au plan moral, c'est quoi? ◊

  • Retour au clame en Egypte?

    Retour à la normae sur les bords du Nil?

    Vendredi sera la journée test pour déterminer sir les militairesq qui ont naturellement vocation à diriger le pays ont réellement gagné leur pari. Pourquoi les militaires? POur la bonne raison que c'est l'épine dorsale du pay, l'unique corps oganisé, constitué et  discipliné et que même le budget de l'armée n'est pas sérieusement discuté par le parlement. Les militaires se gèrent eux-même et subsidiairement gèrent aussi l'ensemble du pays.

    Les partisans du président déchu Mohammed Morsi gênent considérablement la bonne marche du pays, l'activité économique et l'ordre public. Des centaines de plaintes ont été déposées contre leur attroupements illicites et les riverains de ces camps imprvisés ne peuvent plus mener une vie normale. Tous ceux qui connaissent le Caire (dont je ne suis pas) vous le diront: les embouteillages monstres obstruent la ville et les défilés, les manifestations et les attroupements en sont la cause.

    Enfin, les militaires ont besoin de prouver à la face du monde qu'ils contrôlent la situation. Ils sont docn chargé la police de faire le travail qui consiste à renvoyer les manifestants dans leurs floyers. Le problème est que la police a gardé des habitudes de l'ancien régime et ne lésinera pas sur les moyens pour rétablir l'ordre public. Or, ce sont justement les brutalités policières qui font problème…

    Les USA mais aussi l'Europe sont un peu embarrassés: d'un côté, tout le monde pousse un soupir de soulagement en voyant l'islamisme s'effondrer comme un château de cartes, de l'autre on ne peut pas assister les brase croisés à la chute d'un président (soi-disant) démocratiement élu… D'où ces navettes au Caire avec demandes d'entretiens avec M. Morsi de la part de l'Occident.

    Récemment, le journal Le Monde qui est loin d'être un suppot de la droite consacrait cinq pages intérieures pour expliquer que l'islamisme , cela ne marchait pas et que l'éelction des islamistes partout ailleurs était un malentendu de la part de peuples soumis à l'oppression, tant en Egypte qu'en Tunisie.

    Il faut donc souhaiter que les choses retrouvent leur déroulement normal, mais surtout sans effusion de sang. Cela retarderait la cicatrisation des blessures et créerait un fossé au sein de la société égyptienne. Les militaires ne reviendront pas en arrière, ils sont procédé à des arrestations et organisent des procès contre les islamistes et contre M. Morsi lui-même.

    Je me demande quels sentiments éprouve le vieux Raïs, jeté dans une cellule médicalisée d'une prison militaire. Au fond, ce sont les hommes qu'il a nommés et promus qui reprennent la main. Il a été traîné devant un tribunal et moins de deux ans plus tard, c'est son tombeur qui va se retrouver devant ses juges…

    Quel retournement de situation!