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  • Vive la résistance héroïque du peuple ukrainien

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    Vive la résistance héroïque du peuple ukrainien

     

    Depuis que les dictateurs et les tyrans sont apparus sur cette terre, deux traits de caractère les définissent au mieux : la cruauté et l’entêtement. Ceci s’applique aussi au cas qui nous occupe, l’Ukraine. Si Janoukovitch avait eu l’intelligence politique de libérer sa rivale, malade et injustement condamnée à 7 ans de détention, je suis sûr et certain que cela aurait dégonflé les voiles de la contestation. Le fou d’Ukraine avait tout refusé : la proposition de l’UE, l’offre de Madame Merkel de soigner Jouila Timoshenko chez elle, bref faire baisser la tension. Ne percevant nullement son intérêt bien compris , le tyran de Kiev a persisté dans son aveuglement, causant plus d’une centaine de morts et scellant ainsi entre ses ennemis une alliance de sel, c’est-à-dire imputrescible que rien ne viendra affaiblir. Et aujourd’hui, cette centaine de victimes ne doit pas mourir pour rien, ce qui explique la défiance des manifestants et leur refus d’avaliser l’accord conclu entre le tyran et l’UE .

     

    On se demande aussi quelle est la responsabilité morale de M Poutine qui, par ses observateurs interposés, suit l’affaire de près. Et il y a fort à parier que la perspective de la clôture des jeux de Sotchi a indirectement sauvé des milliers de vies car M. Poutine aurait sûrement ordonné à son vassal ukrainien la plus grande fermeté, s’il n’avait pas craint les retombées négatives d’un tel bain de sang sur ses jeux olympiques.

     

    Les choses vont très vite : la constitution a été modifiée et l’on est revneu à celle qui avait été adoptée du temps de la révolution orange. Janoukovitch est prêt à tout pour se cramponner à son fauteuil ; mais pour lui c’est le chant du cygne et il le sait. Bientôt, ce sera à lui de rendre des comptes devant la justice de son pays ou celle des Nations Unies : avoir fait tirer sur des manifestants désarmés, au vu et au su du monde est un crime inoubliable et impardonnable. Peut-être devra t il se réfugier chez son protecteur russe…

     


    Mais par-delà le drame ukrainien se pose un problème bien plus préoccupant : les relations de l’UE avec la Russie, en gros la place qui revient à cet empire déchu qui ne se laissera pas fossiliser sans exercer sa grande capacité de nuisance. On a évité le pire avec la Géorgie, il faut maintenant sauver l’Ukraine de la partition et du chaos.

     

     

     

    La Russie de M. Poutine a quelques craintes. Elle se sent encerclée. Une grande partie de ses anciens satellites ont rejoint l’OTAN. Un pays important comme la Pologne craint toujours que l’esprit de la défunte URSS ne guide la politique étrangère de nouveau Tsar. Enfin, dans le reste du monde, la Russie a été expulsée de tous les théâtres d’opération, à l’exception du Moyen Orient où il lui reste la Syrie de Bachar qu’elle soutient à bout de bras et qui lui doit sa survie. Mais à quel prix !! On va vers les 200.000 morts, si rien n’est fait. Et M. Poutine continue de dormir paisiblement alors que la population syrienne…

     

     

     

    Pour ce qui est de l’Ukraine, les insurgés ont raison de refuser l’accord, comme d’ailleurs les résistants syriens refusent de pactiser avec Bachar. Aucune dictature, aucune tyrannie n’a vaincu, au bout du compte, elles se sont toutes effondrées. Voyez Hitler, Franco, Saddam, Ben Ali, Kaddafi l’URSS etc…

     

  • La révolution à Kiev, retour de la guerre froide.

    La révolution à Kiev, retour de la guerre froide

    Nul ne conteste le fait suivant : ce qui se passe à Kiev au moment même où nous écrivons est un prolongement de la confrontation est / ouest, une résurgence de la guerre froide. M. Poutine n’a pas dit son dernier mot et il use de méthodes que les Européens, pusillanimes et timorés, n’ont pas le courage de dénoncer ni de contrer alors que la majorité du peuple d’Ukraine se fait tuer pour les rejoindre, donc s’intégrer à l’Europe.

    Pourquoi M Poutine agit il ainsi ? Il n’a pas digéré l’effondrement de l’URSS et rêve de reconstituer, d’une manière ou d’une autre, l’ancien glacis soviétique. Il y a peu d’années, il rêvait d’avaler la Géorgie et il faut reconnaître que l’ancien président pro occidental de Tbilissi lui avait imprudemment facilité la tâche : n’était l’entêtement de N. Sarkozy, le drapeau de Moscou flotterait dans ce pays qui a dû subir une amputation de sa superficie territoriale. Un petit état fantoche s’est installé en Abkhazie, reconnu uniquement par Moscou. C’est dire combien M. Poutine se croit encore au début des années cinquante ou simplement à la fin du XIXe siècle.

    Lady Ashton est inexistante, il faudrait la nommer ambassadrice aux Îles Caïman et doter  l’Europe d’exécutif digne de ce nom en matière de politique européenne. L‘ UE  semble l’avoir enfin compris puisque ce n’est pas la Lady qu’on envoie à Kiev mais trois solides ministres, français, allemand et polonais.

    Il faudrait bien un jour ou l’autre régler de la manière la plus radicale ce différend que l’Europe a avec M. Poutine. Et je pense que seule Madame Merkel est en mesure de le faire. L’actuel maître du Kremlin ne comprend que les rapports de force. Et rien d’autre. Tant qu’il n’aura pas face à lui des hommes ou des femmes déterminés à s’opposer autrement qu’en paroles, il continuera. Comme il l’a fait pour la Syrie où les Occidentaux ont capitulé en rase campagne.

    On devrait établir un contrat d’assistance avec l’Ukraine, sans l’admettre d’un coup au sein de l’UE, à part entière. Mais le problème avec la Russie de M. Poutine demeure. Il faudra bien aussi délimiter la zone d’influence de Moscou dans la région. Il est vrai que ce pays se sent encerclé et menacé à ses frontières. Mais ce n’est que justice, la Russie a longtemps fait pression sur ses voisins, les annexant ou les privant de liberté. Il faudra qu’elle se fasse au monde nouveau qui l’entoure. Elle n’est plus une grande puissance. Seuls les USA et l’UE le sont.

    Qu’elle en tire les leçons.

  • La dangereux double jeu du Qatar

    Le dangereux double jeu du Qatar

    La cinquième chaine vient de publier un long et passionnant reportage sur ce petit pays du Golfe aux ambitions aussi démesurées que ses ressources gazières. C’est absolument sidérant, stupéfiant. Comment ce petit pays qui n’en est pas un, mais une petite ville, assis sur tas d’or, grâce aux plus grands gisements sous marins de gaz naturel a –t-il pu jouir d’une si grande influence,, jouer les puissances les unes contre les autres, créer une télévision arabe al-Djazeera, véritable CNN du monde arabe et faire tomber les uns ou soutenir les autres dans toute la zone arabo-musulmane.

    Pour une fois, on a pu voir clair dans le jeu sinistre du Qatar qui a su profiter de l’amitié assez irréfléchie de certains leaders occidentaux, au point d’influencer leur politique étrangère et de les contraindre à se lancer dans des opérations militaires assez délicates. Ce qui frappe aussi, c’est l’opposition frontale du petit émirat à l’égard du puissant voisin saoudien, qui était jadis maître du jeu mais que son autoritarisme et son fanatisme wahabites forçaient à tourner le dos au progrès et à l’avenir. On a pu voir que jusqu’à l’arrivée au pouvoir du jeune prince héritier, suite à l’abdication de son père l’émir al-Thani, la politique étrangère de ce petit état était résolument anti-saoudienne mais qu’aujourd’hui tout a changé et le premier voyage officiel du nouvel émir se fit en Arabie Saoudite, reconnue comme étant le puissant voisin.

    On a aussi vu avec quelle dextérité l’émir avait délogé l’Arabie de son poste de meilleur allié des ISA dans la région pour obtenir le rapatriement des troupes américaines sur place. En effet, l’ancien émir qui a cédé le pouvoir à son fils, avait été traumatisé par l’agression irakienne au Koweït et se cherchait désespérément un protecteur qu’il finit par trouver en la personne de l’armée US. Bon choix mais choix dans lequel l’émir se réservait une certaine autonomie : c’est ainsi que les Américains ont été furieux de voir que la télévision qatarie se transformait en radio Ben Laden et qu’ils la bombardèrent maintes fois car elle nuisait à leurs intérêts. On apprend aussi que le Qatar abritait le cerveau des attentats du 11 septembre, Cheikh Mohammed et que la CIA comptait l’arrêter.. Mais prévenu par l’émir, le futur terroriste d’Al-Quaida se volatilisa..

    Ce n’était pas la première fois ni la dernière que le Qatar jouait un double jeu et ne roulait pour personne d’autre que lui-même. Lorsque l’armée française est intervenue au Mali, deux avions gros porteurs du croissant rouge qatari ont atterri au nord Mali pour exfiltrer des chefs d’al-Quaida locale, serrés de près par les parachutistes tricolores. Quel jeu jouait la Qatar ? Comme d’habitude, à plusieurs bandes, ce qui força François Hollande à envoyer Jean-Yves Le Driant, ministre de la défense de l’hexagone, à porter une lettre à l’émir l’invitant sèchement à clarifier sa position et à cesser de soutenir les ennemis de la France.

    En fait, il n’existe pas de cartésiens au Qatar, on peut avoir plusieurs fers au feu et on peut parler au monde entier, jouant ainsi les utilités et servant d’intermédiaires. Voyez deux exemples édifiants ; l’attitude envers la Syrie et la Libye. Au début, le Qatar a joué les intermédiaires avec la Libye pour ensuite armer ses pires ennemis. Pour la Syrie, ce fut l’ émir qui força Nicolas Sarkozy à accueillir à Paris Bachar el Assad avant d’armer à son tour ses pires ennemis… Quel double langage, cet art de la takkiya est sidérant.

    Mais tout ceci montre que la félonie et la duplicité ont une fin. Le nouvel émir semble l’avoir compris puisqu’il a donné 48 heures à son oncle, l’ancien homme fort du régime, pour tout laisser et partir à Londres. Mais tout de même ! Quand on pense que ces gens ont acheté les plus beaux joyaux de l’industrie et de la puissance des plus grands pays d’Europe. Et qu’ils ont 5% du capital de Total… Et le PSG. Et qu’à cause d’eux on a eu une émeute à Paris place du Trocadéro, alors que la police avait déconseillé ce site ! Il y eut tant de destructions et de dégâts.. Mais que voulez vous, le Qatar voulait avoir la tour Eiffel dans le cadre. Heureusement, la France n’est pas à vendre.

    Il faut espérer que les gouvernements occidentaux seront moins éblouis par les fastes (mal acquis) de l’Orient et ne s’aventurent plus dans des opérations que la morale réprouve.