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  • L'avènement messianique d'après Isaïe XI

    Conférence du 6 février 2014 à 19 heures

                          Mairie du XVIe arrondissement de Paris

                                  A 19 heures, Salle des mariages

     

    L’AVÈNEMENT MESSIANIQUE SELON LE CHAPITRE XI DU LIVRE D’ISAÏE

    Le messianisme est une question très complexe où se mêlent les éléments les plus disparates et les opinions les plus contradictoires. Certains passages traditionnels s’adressent aux adeptes de la religion populaire, comme par exemple lorsqu’il s’agit de la vie dans l’au-delà= les plus terre à terre s’imaginent une résurrection des corps alors que d’autres, plus fins et mieux avertis, optent pour une thèse plus immatérielle, l’immortalité de l’âme.

    Mises bout à bout les différentes références scripturaires à la problématique messianique sont assez considérables, en dépit de la polysémie du terme hébraïque MASHIYAH (i.e. l’oint, celui qui a reçu une onction) qui s’applique parfois à un roi, un prêtre membre de la caste sacerdotale ou à un individu peu précisément défini..

    On se concentrera ici sur le chapitre d’Isaïe, qui envisage le plus largement possible l’avènement messianique, même si le terme lui-même de MASHIYAH n’y connaît aucune occurrence.

    Il ne s’agit pas ici, d’isoler ce chapitre XI d’Isaïe des autres passages à vocation messianique, même si certains sont d’avis que l’idée messianique n’est pas biblique mais post biblique et que les éléments qui parlent de justice sociale, de paix et d’harmonie universelles n’évoquent que l’eschatologie, comme si cette notion de dernier terme, de fin de l’Histoire était hermétiquement séparée du sens du terme messianique. Et après tout, même une eschatologie, notamment biblique, peut très bien avoir des accents messianiques.

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  • La France et l'intégration de ses étrangers

     

    La France et l’intégration de ses étrangers

    Il en est de l’intégration des Maghrébins et des Africains en France comme de la lutte contre le chômage : on a tout essayé et les résultats ne sont guère probants puisque la situation s’est aggravée et continue de laisser à désirer. Ce matin, on fait état d’une feuille de route, d’une sorte de document de travail qui préconise l’établissement d’un office de la jeunesse franco-maghrébine, d’un développement de l’enseignement de la langue arabe dans le cadre de l’éducation nationale, d’une meilleure valorisation du rôle des émigrés dans l’histoire de la nation française, etc…. A côté de ces mesures phares on en trouve d’autres plus classiques comme les positive actions qui consistent à donner aux émigrés des points d’avance afin de compenser le retard quasi naturel qu’ils ont dû subir dans leur évolution au sein de la société.

    Toutes les mesures qui vont dans le bon sens doivent être retenues et mises en œuvre. Il est indéniable que la vie est plus dure pour certains milieux de la société, que certains émigrés de fraîche ou de longue date veulent sincèrement s’intégrer à la socio-culture française, mais il existe aussi certains éléments qui ne le souhaitent pas, rejettent cette intégration qu’ils dénoncent comme une aliénation, une assimilation à une absence totale de valeurs qui caractériserait les sociétés occidentales d’extraction judéo-chrétienne. Et là, on change entièrement de plan pour se retrouver dans un domaine sociologique d’une extrême complexité.

    Et le départ de quelques adolescents apparemment bien intégrés et nés sur le sol français rappellent assez brutalement que les velléités d’intégration buttent contre leurs limites… Cei ne vaut pas uniquement pour la France mais aussi pour le Royaume Uni (les attentats de Londres, la cellule terroriste de Hambourg pour le 11 septembre, etc…

    Pour s’intégrer, en gros pour réaliser une symbiose entre ceux qui sont enracinés dans le sol et la culture, qui en sont les produits, et ceux qui veulent s’y associer, s’y rallier, il faut, au préalable, une certaine harmonie car on ne peut allier l’eau et le feu. Deux valeurs fondamentales gisent au fondement des sociétés européennes : le rejet de l’exclusivisme religieux (i.e. la liberté de conscience, la séparation de l’église et l’Etat) et la stricte égalité de l’homme et de la femme. Ces deux points sont l’alpha et l’oméga de la culture occidentale d’origine judéo-chrétienne. Or, ce que l’on côtoie chaque jour dans les cités et les banlieues ne va pas vraiment dans le même sens. Il est donc louable que le gouvernement s’attaque à cette question.

    Depuis la Révolution française (voir le livre Recherches de France de Pierre Nora), l’idée de nation est détachée de tout lien religieux ou ethnique. Il faut en tenir compte.

    Ce matin, une importante personnalité du monde de l’éducation a émis quelques critiques qui ne sont pas dénuées de bon sens : c’est bien d’enseigner l’arabe à ces gens, c’est même légitime, mais ne devrait on pas plutôt renforcer leur connaissance du français afin, justement, de faciliter leur insertion et les aider à forger les armes de la réussite et de l’intégration ?  Par ailleurs, dans la période troublée et même agitée que ce pays traverse, ne va t on pas déchaîner les passions, voire même la haine dans certains milieux de l’extrême droite ?

    Il faut méditer la déclaration du Premier Ministre turc M. Erdogan qui a dit devant Madame Merkel (laquelle s’est abstenue de relever la remarque), que le nombre de ses compatriotes résidant sur les bords du Rhin était presque équivalent, voire supérieur à la population de certains états membres de l’UE.

    L’absence de finesse a parfois du bon.
    A méditer !

  • Remous politiques en France

    Remous politiques en France..

    Comme on le laissait entendre dans le précédent papier, celui d’hier notamment, un hiatus prend place entre un président originellement socialiste et qui se dit aujourd’hui socio-démocrate et une majorité socialiste qui se veut socialiste et entend le rester. Ce scénario est absolument inédit car on pouvait tout prédire sauf cela : les députés pensent avant tout à leur réélection et non à celle d’un homme qui s’est servi d’eux pour ne réaliser que ses aspirations personnelles alors qu’eux devront rendre des comptes à leur propre électorat… …

    Pour une fois, les enjeux sont contradictoires, pour ne pas dire opposés, entre un président et sa majorité parlementaire. Les choses se sont envenimées et le Premier Ministre a dû calmer le jeu hier à l’Assemblée : ce n’était plus à l’opposition qu’il s’adressait mais à sa majorité qu’il tentait de rassurer. Alors que l’oukase présidentiel enterrait purement et simplement la loi sur la famille, les députés socialistes ne l’entendent pas de cette oreille et veulent présenter des projets de loi de leur propre chef qui reprendront les thèmes auxquels ils tiennent. On peut les comprendre puisqu’ils sont élus sur un programme précis.

    François Hollande a enfin pris conscience des réalités de la France contemporaine ; il a compris que certaines pesanteurs sociologiques et d’incontournables nécessités économiques rendaient un certain pragmatisme absolument présent : la politique est l’art du possible. Pour être élu, on se livre à toutes sortes de promesses car on n’attrape pas des mouches avec du vinaigre, mais une fois élu, on fait ce qu’on peut et on se maintient au pouvoir. Mais l’agenda d’un président ne coïncide pas toujours avec celui des députés de son propre camp. Seuls les naïfs croient encore que lorsqu’on fait un bout de chemin ensemble, la vie est un long fleuve tranquille.

    Alors que va t il se passer ? François Hollande n’est pas un novice en politique, il a prévu cette petite fronde et lors de sa conférence de presse (le 14 janvier) il a prévenu que le gouvernement engagerait sa responsabilité à l’Assemblée. En langage clair : si vous en avez le courage, censurez donc mon gouvernement et vous verrez. De mon côté, je vous dissoudrai et convoquerai de nouvelles élections. Et vu l’impopularité qui règne dans le pays, vous serez laminés, la droite reviendra, je gouvernerai avec elle, et quant à vous, vous aurez tout perdu.… Etes vous candidats au suicide ? La seule possibilité qui s’offre à vous, est la suivante : me suivre sans faire d’histoires…

    Les députés, comme tous les hommes politiques à tous les niveaux, optent pour la continuité ; entendez : ils veulent continuer à disposer de leur place. Donc le gros des députés suivra docilement. Mais une scission est toujours possible, voire inévitable. La gauche de la gauche, comme on dit, rejoindra le front de gauche, tandis que le président pourra toujours se constituer une majorité d’idées, si chère à Edgar Faure..

    Après tout, si l’on pousse dans ses conséquences ultimes la profession de foi social-démocrate, c’est à cela qu’on aboutit.

    On dit souvent que les hommes ne discernent jamais entièrement ce qui se passe dans les replis les plus intimes du cœur des femmes. Cela vaut aussi pour les hommes politiques.