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  • La France en panne?

    La France en panne ?

    Paradoxalement, la crise morale et financière  de l’UMP ne profite guère au PS, parti au pouvoir mais qui traverse lui aussi une crise non moins préoccupante que celle de son concurrent. Les analystes politiques jugent que même si le PS s’effondrait, suite à une scission ou à une dissolution, ou en cas de départ prématuré et volontaire de l’actuel président, l’UMP n’est pas en situation de diriger le pays. Ce qui reviendrait à dire que le pays est en passe……

    Le problème de la gestion sociale et financière des partis politiques en France ne date pas d’hier. Et l’on feint de s’étonner de l’action de M. Christian JACOB vis à vis de son parti. Au fond, rien d’illégal n’a été commis, mais les parlementaires dont c’était l’argent, n’ont pas été prévenus.

    Mais le plus grave, c’est la crise morale : un groupe de petits ambitieux, désireux de faire parler d’eu et sachant pourtant qu’ils n’ont aucune chance de passer à la présidence se mobilisent pour profiter d’une médiatisation leur permettant de quitter l’obscurité où ils se trouvent. M. Jean-Pierre Raffarin a eu raison de dénoncer cette folie qui rend l’UMP incapable de régler ses affaires internes.

    Comment voulez vous que la France normalement lorsque les deux partis principaux, au pouvoir et dans l’opposition sont incapables d’agir, certes pour des raisons différentes mais tout aussi nocives ?

    Le groupe socialiste à l’Assemblée est de plus en plus opposé à la politique du gouvernement. Les députés frondeurs sont au courant des sondages et scrutent avec inquiétude la stagnation de la popularité du chef de l’Etat : que faire ? A leurs yeux, il faut changer de politique. Mais la France doit tenir sa parole vis à vis de Bruxelles, ce qui se révèle impossible, sans faire des économies. Parallèlement, on trouve que 50 milliards, ce n’est rien par rapport aux 2OOO 000 000 000 de la dette nationale.

    On comprend alors que le chef de l’Etat, comme le signale le Monde, se complaise dans les commémorations et les inaugurations.

    Sans même parler de la coupe du monde de football…

  • La victoire de l'Algérie au Brésil et les dessous d'une allégresse dans les rues de PAris

    La victoire de l’Algérie au Brésil : les dessous d’une allégresse populaire dans les rues de Paris.

    Ceux qui eurent la malchance de se retrouver hier dans le périphérique de Paris ou place Maillot ont été pris dans des embouteillages monstrueux où des Maghrébins ou des Français issus de l’immigration ont défilé bruyamment avec des drapeaux de l’Algérie, leur pays d’origine. En soi, cela n’a rien de dérangeant mais quand on réfléchit à tête reposée sur les réponses des manifestants aux journalistes qui les ont interviewés, on se rend compte que la nature de cette allégresse est tout autre que celle, généralement ressentie par des amateurs de sport ou de bon football…

    Il y a là une contradiction et aussi une source de malaise : d’un côté, les intéressés se plaignent de ne pas être intégrés dans la société française qui a accueilli leurs parents, voire leurs grands parents, d’un autre côté, dès que leur patrie d’origine réalise quelque chose, ils se reconnaissent et s’identifient à elle sans réserve. Que se serait il passé si c’était la France qui avait été en compétition avec son ancienne colonie ? On se souvient d’un certain match de football au grand stade de France où le Premier Ministre de l’époque, Lionel Jospin, avait été un peu secoué par des supporters déchaînés…

    En soi, cela n’a rien de choquant et personnellement cela ne me dérange guère, mais quand j’entends ce qu’en disent ces bons Français moyens, éberlués de voir cette floraison de drapeaux étrangers dans les rues parisiennes, on peut se poser quelques questions.

    Mais le philosophe voudrait plutôt méditer sur certaines déclarations recueillies en arabe à Alger : les gens ont dit que c’était une victoire pour les musulmans du monde entier !! Mais le sport ne connaît pas d’appartenance confessionnelle ni de dénomination religieuse. Lorsque l’équipe de France (qui n’est pas une équipe française) remporte une victoire dans les stades, nul ne se réclame de sa religion ni de son ethnie..

    Cette victoire, chez le supporteur moyen, avait des goûts de revanche : mais contre qui et sur qui, sur quoi ?

    Dans mon esprit, j’ai rapproché cela des pages intelligentes que Amin Maalouf développe dans son livre, Les désorientés. Les uns trouveront que l’auteur est réaliste, d’autres qu’il est pessimiste. Etant lui-même un libanais chrétien, c’est-à-dire un arabo-chrétien, il sait très bien de quoi il parle. Et à présent, je comprends mieux ce qu’il veut dire, lorsqu’il évoque les humiliations, les échecs et le ressentiment accumulés par tous ces peuples au cours de leur histoire. Cela a créé une déchirure qu’il est très difficile de guérir.

    Selon moi, le sport doit rapprocher les hommes et leur permettre de se dépasser tout en respectant des règles de loyauté et d’estime mutuelle. Quand on gagne ou quand on perd dans un sport quelconque, on n’a pas à s’estimer grandi dans un cas ou humilié dans un autre. Cette discrépance entre Orient et Occident ne date pas d’hier. Certes, la colonisation est passée par là. Certes, les humiliations subies, consciemment ou inconsciemment par les grands pères, sont jugées injustifiables ou insupportables par les petits enfants. Tout le problème est là ; mais on peut tout faire avec du ressentiment, sauf un mode de vie ou une politique.

    Il ne suffit pas d’habiter dans un pays, il faut aussi y vivre, s’identifier à son histoire et lier son propre destin au sien. Cela peut être difficile lorsqu’on a un contentieux avec lui ; mais dans le meilleur des cas, il faut dépasser ce différend en bâtissant un avenir.

    Les sportifs ne sont pas des revanchards aigris mais des bâtisseurs qui construisent un monde à la foi nouveau et meilleur.

  • Le retour annoncé de Nicolas Sarkozy et la situation politique en France

    Nicolas Sarkozy, le retour?

    On se demande si c'est la presse qui se cherche un nouveau sujet paolpitant, de nature à vendre un peu plus de journaux et d'informations ou s'il s'agit bien d'un retour. En effet, la coupe du monde du football commence à faiblir malgré les victoires récentes des bleus et il est sage de brancher l'opinion sur d'autres thèmes à l'annonce des vacances estivakes, période d'étiage pour la presse.

    Mais la situation est plus préoccupante: pourquoi sortir de son silence sitôt? Il reste encore trois ans à François Hollande. Trois années au cours desquelles tant de choses peuvent se passer, sauf un redressement spectaculaire de la situation et une remontée de M. Hollande dans les sondages. Cei signifie que de plus en plus de gens se disent que des changements graves pourraient bien se produire avant la fin du quinquennat. En d'autres termes, une crise institutionnelle. Pour être plus clair: une interruption de la présidence Hollande sous sa forme actuelle. Soyons encore plus direct, selon certaines officines politiques: une dissolution de l'Assemblée Nationale puisque la majorité actuelle ne correspond plus à la réalité dans le pays.

    Mais même cela n'est plus aussi simple: des gens envisagent que la droite sortie largement vainqueur aux élections refusera de gouverner avec l'actuel président. Bref, un vrai cauchemar!

    Toujours selon ces mêmes milieux, ceci expliquerait que N. Sarkozy soit pressé de prendre les choses en main. Mais qui peut bien souhaiter une telle crise institutionnelle, la plus grave grave depuis 1968?

    Et d'abord pourquoi la côte de popularité ne peut pas remonter et restera à 18%? Selon des experts indépendants il faudrait 5 années entières à un taux de croissance de plus de 2% pour que le chômage commence à refluer…… Il faudrait un miracle, comparable à la division de la Mer rouge ou au don de la manne dans le désert pour que cela se produise.

    La grande question n'en demeure pas moins celle-ci: les Français accepteraont ils de vivre encore trois dans une telle situation?

    La plus grande prudence s'impose. Il faudrait qu'Alain Juppé soit appelé à la rescousse pour diriger un gouvernement d'union nationale. Mais la classe politique aura t elle le courage nécessaire pour éviter un nuafrage ou une crise institutionnelle?