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  • Les islamistes vont ils conquérir l'Irak?

    Al-Quaida va t elle conquérir l’Irak ?

    Les nouvelles en provenance de l’Irak ne sont vraiment pas bonnes. L’Etat islamique en au Levant et en Irak a déployé une offensive fulgurante qui lui a permis de conquérir des villes dans le pays de Saddam Hussein et de foncer en direction de Bagdad. L’armée irakienne ou ce qui en tenait lieu s’est débandée et est en fuite. Et savez vous ce que fait l’inénarrable premier ministre chiite Nouri al Maliki, eh bien, au lieu de réorganiser son armée, de la galvaniser et de prendre la tête d’une contre offensive, il menace de punir les déserteurs et fait appel à des brigades de volontaires…

    Il arrive que l’on se pose des questions angoissantes sur le mode de fonctionnement de certains peuples et de certains dirigeants de cette région du monde ! Mais quand on le fait, on se voit reprocher d’être anti ceci ou anti cela, alors qu’il n’en est rien. Ce fossé culturel s’avère infranchissable…

    Toute la faute retombe sur les choix impertinents du premier ministre actuel qui pratique une véritable politique de ségrégation à l’égard des sunnites dont les chiites ont eu, c’est indéniable, à souffrir du temps de Saddam. Mais on peut tout faire avec du ressentiment, sauf une politique ! Cet homme n’a pas évolué et n’a rien vu venir. Souvenez vous, il y a encore quelques mois, il accusait les Kurdes de velléités séparatistes au motif qu’ils défendaient leur Kurdistan et voilà qu’aujourd’hui il leur lance un appel au secours. Le même homme menaçait alors les Peshmergas de dures sanctions..

    Il a commis les mêmes erreurs avec les USA au point que ceux ci ont retiré leurs troupes combattantes de ce pays. Et aujourd’hui, si dans les heures qui viennent, les USA ne mitraillent pas les colonnes djihadistes fonçant sur Bagdad, le drapeau d’al-Quaida flottera sur édifices de la capitale irakienne. Voilà où Nouri al Maliki a conduit son pays : dans l’impasse.

    Et il ne faut pas oublier sa politique de rapprochement avec l’Iran, l’ennemi juré des USA et d’Israël.

    Le monde arabo-musulman est en état de choc. Partout gronde la colère et les pouvoirs en place sont en sursis. Que faire ? Même la survenue de la démocratie donne lieu à des débordements et à des violences. Mais imaginez vous un pays comme l’Irak aux mains d’al-Quaida ? Dans un Proche Orient qui ressemble à une poudrière ? C’est impossible.

    Les USA vont intervenir et après la défaite des djihadistes, Nouri al Maliki sera remplacé. Mais le jour d’après, que se passera t il ? Dieu seul le sait…

  • Franz Rosenzweig, Les Bâtisseurs. De la loi. A Martin Buber

    Les bâtisseurs, A Martin BUBER

                                                              De la loi

    Pour Monsieur Elie CHETRIT qui est lui aussi, à sa façon, un bâtisseur.

    Tous tes fils seront des disciples de Dieu et grande sera la paix de tes fils (Isaïe 54 ;13). Ne lis pas banayikh, tes fils mais plutôt bonayikh, tes bâtisseurs.

    Très estimé ami,

    En lisant vos Discours sur le judaïsme, je m’étonne de voir qu’ils forment aujourd’hui un petit recueil de toute une décennie et que vous êtes devenu le héraut et le défenseur de nos générations, la mienne autant que la suivante. Dans le vif débat dans lequel une première lecture de ces Discours  a entraîné nos pensée, on pouvait perdre de vue ce fait ; mais en les parcourant de nouveau à tête reposée, sans en faire une lecture objective mais avec, comment dire, une certaine excitation autobiographique, il nous apparaît alors clairement que ce sont là nos propres mots que vous avez été le premier à prononcer.

    Comme le montre l’introduction, vous avez été vous aussi sous l’emprise d’une rétrospective autobiographique en relisant  globalement ces huit discours. Non pas dans l’esprit d’une rétrospective historique  car vous n’aviez pas encore le recul nécessaire, ni par rapport à vous même ni par rapport aux Discours en question. Il s’agit plutôt  d’un examen personnel du passé à l’aune du présent et en vue de l’avenir. Vous savez combien je me sens justement proche de l’auteur de cette introduction. En la lisant pour la première fois il y a quelques mois, j’accueillis en toute bonne foi l’assurance que votre état d’esprit actuel à partir duquel vous vous penchiez sur le chemin parcouru ne représentait pour vous qu’une  clarification et non pas une conversion. C’est seulement ayant maintenant ces paroles en mémoire que je procède à une relecture de vos propos d’alors et que je comprends comment vous avez pu dire ce que vous avez dit et que vous êtes le seul à pouvoir le faire. C’est que la parole ne demeure pas l’apanage exclusif  de son auteur ; celui auquel elle s’adresse, celui qui l’entend et ceux qui la relèvent, tous ceux là  en deviennent les copropriétaires. La fortune que cette parole connaît auprès de ces personnes est bien la leur, voire même bien plus que ce qu’entendait son auteur originel en la prononçant. Or, pour les auditeurs et les lecteurs de ces Discours, cette nouvelle introduction résonne plus comme une conversion que comme une simple clarification. A vos yeux, il ne s’agissait que d’une clarification car vous êtes resté le même, mais pour vos paroles il s’agissait bien d’une conversion, une authentique métamorphose.

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  • Au Front National Le Pen contre Le Pen?

    Au Front National, Le Pen contre Le Pen ?

    Ce qui se passe encore aujourd’hui au Front National est une sorte de phénomène de nature météorologique dont la survenue est incontournable : l’ancien contre le nouveau, les idées reçues contre les promesse de l’avenir. En d’autres termes, le vieux leader, agacé par une mise à l’écart progressive mais ferme, a fini par ruer dans les brancards et se livrer à son passe-temps favori : le calembour douteux, même si dans certains cas, et seulement certains, il ne faut pas lui prêter de noires arrière-pensées qu’il n’a pas… toujours.

    Une phrase en guise d’introduction mais aussi pour être bien clair : ce qui m’inquiète dans ce parti, ce n’est pas vraiment ce qu’il est car comme tous ses frères jumeaux il s’adapte et sa nature est plutôt fuyante. Non, ce qui me préoccupe, c’est que les Français dans une proportion croissante et face à l’incurie et à l’impéritie des autres forces politiques, lui accordent leurs suffrages. Il est stupide de prétendre que la France est devenue fasciste ou d’extrême droite à 25% !!  Ce qui est vrai, c’est que de vastes secteurs du corps électoral ne font plus confiance aux partis traditionnels qui ne se sont pas renouvelés et n’ont pas apporté de réponse convaincante  à deux problèmes qui semblent cristalliser la crainte et les phantasmes de nos concitoyens : l’immigration et le chômage. Oserai-je ajouter que pour ces mêmes électeurs, dans immigration il faut ajouter insécurité, que cela soit fondé ou non…

    Qu’a dit le président fondateur du FN ? Il s’est insurgé contre ceux qui clament urbi et orbi leur opposition à son parti et, pour ce faire, il a utilisé une métaphore, en soi inoffensive, mais dont l’arrière-plan politico-historique est des plus sensibles.. Et qui rappelle cette terrible petite phrase qui a sans doute mis fin à sa carrière politique en le stigmatisant à tout jamais, le fameux détail de la seconde guerre mondiale. On peut dire, sans mauvais jeu de mots que ce détail est de taille et qu’il a fait une nouvelle victime, Le Pen père en personne.

    Voilà un homme qui est largement octogénaire, qui semble assez diminué  par rapport aux années précédentes, qui ne fréquente pratiquement plus les plateaux de télévisions ni les studios des radios et qui trouve le moyen de se rappeler à notre mauvais souvenir en émettant publiquement des appréciations aux conséquences dévastatrices pour lui-même… Est-ce une dégénérescence nerveuse ? Sont-ce les prodromes d’une sénilité prochaine ? Toujours est il que la jeune garde qui l’a évincé en est aujourd’hui à réclamer son départ. D’autres hommes politiques ont même proposé sa déchéance du parlement européen… C’est dire les conséquences incalculables d’un mot dont le chef vieillissant aurait pu s’abstenir s’il avait encore le sens des réalités.

    Que va t il se passer à présente ? Au train om vont les choses, et eu égard à l’incroyable capacité de nos sociétés à digérer tout ce qui survient dans le monde, ce nouvel écart de langage sera vite oublié et surtout il ne freinera pas l’inexorable progression électorale du F.N. En revanche, cela aura servi de révélateur : Marine Le Pen aura compris de la manière la plus claire que son père est désormais un obstacle à écarter d’urgence si elle veut progresser. Toute la jeune garde entourant la président du FN a condamné cette sortie verbale. Quant aux Français, ils continueront à voter dans le même sens car ce qui se passe ne répond toujours pas à leur attente : moins d’impôts, moins de chômage, moins d’insécurité et moins d’immigration.

    C’est peut-être injustifié mais c’est ainsi : on ne peut pas dissoudre le peuple car c’est lui qui a le dernier mot.