Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 2

  • La Résistance française durant l'occupation, un mythe fondateur?

    La France et la Résistance durant l’occupation, un mythe fondateur

    A l’occasion de l’entrée au Panthéon de quatre éminentes figures de la Résistance contre l’occupation nazie, le président de la République, François Hollande, s’apprête, nous dit-on, à prononcer le discours de sa vie, si ce n’est de tout son quinquennat ! C’est dire combien cet épisode d’histoire française récente est marquant et a catalysé tout un sentiment patriotique et national. Ceux qui ne sont pas d’accord, et il y en a un certain nombre, rétorquent que les vaincus n’ont pas d’histoire, laquelle est toujours écrite par les historiographes des vainqueurs…

    Mais qu’en fut il, de vrai, de la Résistance ? Elle ne fut pas le fait d’une majorité de Français, trop soucieux de survivre dans des conditions exceptionnelles. Il fallait survivre, assurer la vie quotidienne, échapper à la vindicte de l’occupant et ne spas attirer l’attention de l’ennemi dont les polices secrètes étaient hautement redoutées.

    Mais quelques semaines avant la libération de Paris, en août 1945, on vit apparaître une kyrielle de nouveaux résistants, les résistants de la dernière heure, empressés de rejoindre le camp des vainqueurs après avoir passé des années à faire des courbettes à l’ennemi. On souligne souvent que ceux qui avaient assisté au discours de Pétain sur la place de l’hôtel de ville furent les mêmes qui acclamèrent, quelques semaines plus tard, l’homme de l’appel du 18 juin…

    Est ce une spécificité française ? Non point. C’est la nature humaine.

    Mais l’historiographie gaulliste (voir l’excellente étude de Pierre Nora dans son dernier Recherches de France) a donné de la Résistance l’image d’un grand mouvement de soulèvement national. La Résistance a joué un rôle majeur dans la renaissance du pays et dans le pansement de ses blessures. Des journaux, aujourd’hui disparus, sont même nés, issus de ce mouvement de redressement national. Mais il faut bien reconnaître que la chose tient plus du mythe que de la réalité historique. Après cette catastrophe nationale d’une si grand ampleur, le pays avait besoin de montrer que les forces vives de la nation étaient demeurées saines dans la tourmente et qu’elles avaient repris le dessus dès la fortune des armes sourit à nouveau au peuple. L’âme de la nation s’était refaite, avait retrouvé sa pureté d’antan.

    C’est à ce titre que le discours de ce soir prononcé par le président de la république revêt une importance capitale car la Résistance est un ingrédient fondamental de la renaissance nationale.

  • Le burnt out, nouvelle maladie du siècle?

     

     

    Le burnt out, nouvelle maladie du siècle?

    Selon les statistiques, près de trois millions de Français souffriraient de cette nouvelle affection qui n’est pas encore reconnue par les organismes de sécurité sociale. On dit que cela ferait exploser les déficits de la branche maladie et qu’au niveau des contentieux portés devant les tribunaux, cela coûterait fort cher aux entreprises.

    Mais existe-t-il quelque chose de plus cher que la santé ? Non point. Ce qui frappe le plus l’observateur, c’est que cette nouvelle affection n’est pas sans rapport avec la numérisation et toutes les virtualités apparues dans notre vie professionnelle. On fait de plus en plus de choses, de plus en plus vite et on se soumet à des astreintes de plus en plus harassantes. Par exemple, les cadres qui ne détellent jamais, au travail, à la maison, en vacances, de jour comme de nuit, surtout lorsqu’ils sont en relation avec d’autres méridiens.

    Au début, tout le monde est euphorique, mais à la longue arrivent les dérangements professionnels et familiaux. Selon les sondages, les employeurs exigent de plus en plus de choses de leurs salariés. Or, la nature humaine a un tempo au-delà duquel le système nerveux ne répond plus. Il faut prendre en compte l’usure précoce de nos tissus nerveux.

    Il faut le faire avant qu’il ne soit trop tard.

  • Israël et la lutte contre la corruption

     

    Israël et la lutte contre la corruption

    Il y a avait ce matin quelque chose de pathétique dans l’apparition de l’ancien Premier Ministre d’Israël, M. Ehoud Olmert, condamné une nouvelle fois à une peine de prison ferme pour corruption. L’homme, affaibli par la maladie et une procédure judicaire qui perdure, esquisse en voyant son avocat un sourire fatigué, empreint de fatalité et de lassitude.

    Au vu d’un tel spectacle, on est quelque peu partagé. Je ne défendrai pas des gens qui trahissent les devoirs incombant à leur charge mais d’un autre côté, le spectacle de puissants d’hier, déchus aujourd’hui, ne m’inspire guère, j’ai plutôt tendance à ressentir de la compassion, surtout lorsque la santé physique de l’accusé et dans ce cas du condamné n’est pas parfaite.

    La corruption du personnel politique n’est pas une spécificité israélienne. Loin de là. Personnellement, je suis choqué de voir que ce mal est assez répandu dans un pays qui se veut l’émanation de l’éthique juive, connue pour son rigorisme moral. Ce mal a contaminé tant d’autres pays de tradition chrétienne et c’est un mal endémique dans des pays issus d’autres civilisations ou cultures religieuses.

    Alors, comment s’explique cette tentation mortelle à laquelle n’échappent pas un certain nombre de responsables politiques, depuis de simples maires jusqu’au président de l’Etat ?

    Selon moi, la vie en Israël ne se limite pas à un soleil éclatant, à des bords de mer féériques et à une vie simplement agréable et sans problème. C’est, au contraire, un pays où la vie est dure, la compétition féroce et les conditions de vie simplement incroyables, tant la guerre, les impôts, la vie chère sont incontournables.

    Je ne suis pas en train de dénigrer ce pays qui représente en soi un miracle permanent. Continuer d’exister dans un tel contexte est un acte d’héroïsme quotidien. Donc, Israël suscite notre sympathie, notre adhésion et même notre amour.

    Alors, comment s’explique ce phénomène ? Selon moi, par l’âpreté au gain, la difficulté de gagner sa vie et une concurrence qui n’a rien à voir avec une saine émulation. Et comme le pays a depuis toujours une forte croissance, notamment dans le domaine de l’immobilier, certains ne résistent pas aux offres de gens dont la moralité n’est pas à toute épreuve. Imaginez ce que gagne un maire, un député ou un ministre, voire un Premier Ministre ?

    Cela ne pèse pas lourd par rapport à certaines enveloppes déposées sur les bureaux de responsables qui doivent, pour se maintenir, dépenser de fortes sommes afin de financer de très coûteuses campagnes  électorales.

    Et, comme partout ailleurs, il y a les aléas de la nature humaine…