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  • A Villeurbanne, les anciens de Colomb Béchar et leurs descendants se retrouvent…

    A Villeurbanne, les anciens de Colomb Béchar et leurs descendants se retrouvent…

    La chose fut décidée très vite : une partie des anciens de Colomb Béchar, fortement représentés dans la région lyonnaise, décident de se retrouver autour d’un grand repas convivial afin d’évoquer, pour la plupart, cette ville du Sahara qui les vit naître, eux-mêmes ou leurs parents, quand ces derniers sont encore en vie. Généralement, je ne suis pas très friand de ce genre de rencontres du souvenir où la nostalgie du monde d’hier (pour parler comme Stefan Zweig), un monde devenu onirique, retravaillé par la mémoire des uns et des autres, plonge les participants dans une atmosphère empreinte d’une profonde mélancolie.

    Eh bien, avec les anciens de Colomb Béchar, il n’en fut rien ce 20 mars 2016. Tout au contraire, les gens, tous sans exception, étaient à la joie de se retrouver et de faire revivre leur passé. Chose importante qui détermine souvent la réussite ou l’échec de tels rassemblements : le choix du traiteur, visiblement une personne qui connaissait bien son affaire et qui s’était renseigné sur les habitudes culinaires des participants. Les boissons alcoolisées particulièrement prisées (Whisky et Anisette) de ces Béchariens coulaient à flots et je dois dire qu’une telle profusion désinhibe et conduit même à prendre la parole, sans préparation préalable. Ce que je fis, dans la joie de l’improvisation, à deux reprises.

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  • Une laborieuse fin de quinquennat…

     

     

    Une laborieuse fin de quinquennat…

    C’est dur, c’est même très dur. La France n’a jamais été facile à gouverner car en plus, en temps de crise, les gens ne consentent plus ni à l’impôt ni à un minimum de cohésion nationale. On connaît l’individualisme forcené des Français qui veulent toujours que l’on réforme chez le voisin et jamais chez eux.

    Or, aujourd’hui, de partout, on adjure le gouvernement de procéder à des changements qui sont plus que nécessaires et qui tardent à venir. L’inflexible ministre allemand des finances Wolfgang Schäuble est allé jusqu’à dire qu’il priait (sic) pour que la France poursuive ses réformes, à quoi des journalistes répondirent ironiquement qu’il fallait d’abord les commencer.

    Et c’est là que tout se complique. Toutes les réformes que le président Hollande a tenté d’imposer comme cela, en fin de course, achoppent sur le refus de telle ou telle catégorie socio-professionnelle : pas un seul jour de l’année qui ne connaisse une grève de plus ou moins forte intensité. Prenez le cas de la journée d’hier qui fut occupée par des manifestations alors que le 31 mars ce sera la grève, après le long weekend pascal. Ce qui fait que ceux qui doivent comme moi prendre le train pour se rendre à des conférences ou en prononcer à Marseille ou ailleurs risquent d’avoir quelques surprises.

    Le quinquennat de François Hollande aura été riche d’enseignements. Il faut faire les réformes dès le début, ne pas attendre la dernière portion du mandat pour essayer de les imposer. On s’étonne que la loi sur le travail soit présentée maintenant. Quatorze mois avant la fin du quinquennat. Mystère ! Mais qui conseille donc le chef de l’Etat ? Même chose pour la réforme constitutionnelle et la déchéance de la nationalité. Les parlementaires se sont mis à parler d’apatridie, mais c’était avant les drames de Bruxelles ! Résultat : le Sénat a réécrit la loi et l’assemblée nationale n’est pas d’accord. En fait, j’ai un peu l’impression que la droite parlementaire ne veut pas accorder de satisfecit au président afin qu’il ne puisse pas s’en prévaloir lors d’une éventuelle candidature…

    Circonstance aggravante, le pouvoir s’apprête à distribuer généreusement de l’argent qu’il n’a pas, à des fins électoralistes : les fonctionnaires, les collectivités locales, etc… ce qui va accroitre les déficits, compliquer la situation pour les successeurs, et qui sait, faciliter une réélection qui paraît bien compromis.

    François Hollande va-t-il, doit-il, peut-il se représenter ? Il a commis l’imprudence de lier son sort à l’inversion de la courbe du chômage. Or, on connaît les chiffres du mois de février : mauvais, mauvais, mauvais. Je me demande même quelle pertinence y a t il à publier de tels chiffres mois après mois. Cette pauvre M. El Komry ne va pas tenir le rythme. C’est trop dur. D’ailleurs, est ce vraiment elle qui porte la loi ? J’en doute car c’est trop lourd pour elle.

    En règle générale, aucune réforme proposée n’est passée telle quelle, toutes sont passées sous les fourches caudines de l’opposition ou des frondeurs du PS.

    Que faudrait il faire pour sauver cette fin de quinquennat ? Dieu seul le sait.

     

  • En fait, l’Europe aurait besoin d’un Vladimir Poutine

    En fait, l’Europe aurait besoin d’un Vladimir Poutine

    Oui, mais elle doit hélas se contenter d’un Barack Obama qui a, dans sa conduite coupable, laissé Daesh s’étendre et perpétrer des massacres dont les attentats de Paris et de Bruxelles ne sont qu’un avant-goût de sa vaste stratégie. Alors que les bombes explosent un peu partout, que le nombre des victimes avoisine les deux cents si l’on additionne tous les attentats imputables à l’Etat Islamique, les gouvernants des pays touchés ainsi que leurs élites parlent de lutter contre ce fléau tout en préservant nos valeurs, recommandent de ne stigmatiser aucune communauté, aucune religion, alors que tous les maux proviennent justement d’une seule et même culture religieuse et ne prennent toujours pas la mesure de la menace.

    Vladimir Pourine que je suis loin de considérer comme un maître à penser, a, quant à lui, pris la mesure du danger : il a vu que Bachar et son armée étaient au bord de l’effondrement, que par l’effet d’un boomerang le terrorisme allait sévir sur son propre territoire. Que fit il ? Il fit voyager Bachar vers le Kremlin dans le plus secret, conclut avec lui une forme de coopération militaire. Et l’appliqua. Elle consistait à écraser sous un tapis de bombes tous les opposants à Bachar, sans distinction, et ce n’est que plus tard, alors que l’armée loyaliste reprenait son souffle que Poutine concentra ses attaques sur Daesh qui ressentit durement cette nouvelle stratégie. Résultat : Un certain nombre de villes et villages ont été repris, l’armée de Bachar campe dans les faubourgs de Palmyre et même la capitale n’est plus prise dans cet anneau d’airain qui menaçait de l’étouffer…

    En quelques mois, Poutine a obtenu bien plus qu’Obama en quatre années de bombardements intensifs. On pourrait penser que les commentaires contre Obama sont trop durs. Mais enfin voyons, non seulement l’actuel président US n’a pas agi efficacement mais en plus il a laissé se développer Daesh qui essaime en Libye, occupant un littoral qui le met à moins de 300km des côtes européennes.

    Menacer l’Europe de l’intérieur comme de l’extérieur, telle est la stratégie à long terme de Daesh et de l’islamisme radical. A l’intérieur il y a cette population islamique qui lui est acquisse en partie et n’hésite pas à passer à l’acte à Paris, Madrid, Londres et Bruxelles ; à l’extérieur, il y a la pression sur les frontières internes et externes de l’Europe qui ne comprend pas qu’elle est devenue le ventre mou du monde… Un Français d’origine marocaine me disait avec une ironie féroce qu’aucun réfugié arabe du Proche Orient ou d’Afrique du nord ne songerait, pour rien au monde, à frapper à la porte d’à côté, à demander l’asile aux riches états du Golfe et d’Arabie ; tous préfèrent rallier l’Europe, même au péril de leur vie… Mais pourquoi donc ? Parce qu’ils connaissent la nature exacte de ces régimes ! Ce même intellectuel me disait que dans les geôles de ces pays là le pire était toujours à craindre ! Comparez cette situation à celle d’Abdelslam, de Nemouche et de Sis Ahmed Glam, et vous comprendrez.

    L’Europe n’a commencé à se réveiller qu’après avoir subi une véritable hécatombe, elle ne s’est activée pour rechercher les terroristes qu’après avoir subi ce qu’elle vient de subir. Regardez les tergiversations et les atermoiements pour le PNR. Regardez les réticences des pays de l’UE à échanger des informations. Lorsque Belges et Français ont travaillé ensemble, ils ont arrêté le terroriste le plus recherché. C’est une honte, il était caché au cœur de la capitale belge. Et ce terroriste, on aurait pu le faire parler et on aurait évité cette catastrophe et 31 morts ainsi que des centaines de blessés qui garderont des traumatismes leur vie durant.

    Oui, l’Europe court à sa perte. Il lui faudrait un homme de la taille de Poutine Il a su manier la carotte et le bâton. Il n’a pas quitté la Syrie, ses forces sont solidement installées dans deux bastions du pays alaouite. Et ses avions ainsi que ses conseillers continuent d’agir, ce qui explique l’avancée de l’armée de Bachar. Dans quelques jours, le site antique de Palmyre sera repris. Et tout le reste suivra.

    Les Occidentaux devraient fusionner avec l’autre coalition. Quand on a le même ennemi, on se ligue pour le battre. On ne divise pas ses forces.