En fait, l’Europe aurait besoin d’un Vladimir Poutine
Oui, mais elle doit hélas se contenter d’un Barack Obama qui a, dans sa conduite coupable, laissé Daesh s’étendre et perpétrer des massacres dont les attentats de Paris et de Bruxelles ne sont qu’un avant-goût de sa vaste stratégie. Alors que les bombes explosent un peu partout, que le nombre des victimes avoisine les deux cents si l’on additionne tous les attentats imputables à l’Etat Islamique, les gouvernants des pays touchés ainsi que leurs élites parlent de lutter contre ce fléau tout en préservant nos valeurs, recommandent de ne stigmatiser aucune communauté, aucune religion, alors que tous les maux proviennent justement d’une seule et même culture religieuse et ne prennent toujours pas la mesure de la menace.
Vladimir Pourine que je suis loin de considérer comme un maître à penser, a, quant à lui, pris la mesure du danger : il a vu que Bachar et son armée étaient au bord de l’effondrement, que par l’effet d’un boomerang le terrorisme allait sévir sur son propre territoire. Que fit il ? Il fit voyager Bachar vers le Kremlin dans le plus secret, conclut avec lui une forme de coopération militaire. Et l’appliqua. Elle consistait à écraser sous un tapis de bombes tous les opposants à Bachar, sans distinction, et ce n’est que plus tard, alors que l’armée loyaliste reprenait son souffle que Poutine concentra ses attaques sur Daesh qui ressentit durement cette nouvelle stratégie. Résultat : Un certain nombre de villes et villages ont été repris, l’armée de Bachar campe dans les faubourgs de Palmyre et même la capitale n’est plus prise dans cet anneau d’airain qui menaçait de l’étouffer…
En quelques mois, Poutine a obtenu bien plus qu’Obama en quatre années de bombardements intensifs. On pourrait penser que les commentaires contre Obama sont trop durs. Mais enfin voyons, non seulement l’actuel président US n’a pas agi efficacement mais en plus il a laissé se développer Daesh qui essaime en Libye, occupant un littoral qui le met à moins de 300km des côtes européennes.
Menacer l’Europe de l’intérieur comme de l’extérieur, telle est la stratégie à long terme de Daesh et de l’islamisme radical. A l’intérieur il y a cette population islamique qui lui est acquisse en partie et n’hésite pas à passer à l’acte à Paris, Madrid, Londres et Bruxelles ; à l’extérieur, il y a la pression sur les frontières internes et externes de l’Europe qui ne comprend pas qu’elle est devenue le ventre mou du monde… Un Français d’origine marocaine me disait avec une ironie féroce qu’aucun réfugié arabe du Proche Orient ou d’Afrique du nord ne songerait, pour rien au monde, à frapper à la porte d’à côté, à demander l’asile aux riches états du Golfe et d’Arabie ; tous préfèrent rallier l’Europe, même au péril de leur vie… Mais pourquoi donc ? Parce qu’ils connaissent la nature exacte de ces régimes ! Ce même intellectuel me disait que dans les geôles de ces pays là le pire était toujours à craindre ! Comparez cette situation à celle d’Abdelslam, de Nemouche et de Sis Ahmed Glam, et vous comprendrez.
L’Europe n’a commencé à se réveiller qu’après avoir subi une véritable hécatombe, elle ne s’est activée pour rechercher les terroristes qu’après avoir subi ce qu’elle vient de subir. Regardez les tergiversations et les atermoiements pour le PNR. Regardez les réticences des pays de l’UE à échanger des informations. Lorsque Belges et Français ont travaillé ensemble, ils ont arrêté le terroriste le plus recherché. C’est une honte, il était caché au cœur de la capitale belge. Et ce terroriste, on aurait pu le faire parler et on aurait évité cette catastrophe et 31 morts ainsi que des centaines de blessés qui garderont des traumatismes leur vie durant.
Oui, l’Europe court à sa perte. Il lui faudrait un homme de la taille de Poutine Il a su manier la carotte et le bâton. Il n’a pas quitté la Syrie, ses forces sont solidement installées dans deux bastions du pays alaouite. Et ses avions ainsi que ses conseillers continuent d’agir, ce qui explique l’avancée de l’armée de Bachar. Dans quelques jours, le site antique de Palmyre sera repris. Et tout le reste suivra.
Les Occidentaux devraient fusionner avec l’autre coalition. Quand on a le même ennemi, on se ligue pour le battre. On ne divise pas ses forces.