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  • Les grèves en France : le risque d’un soulèvement social existe

    Les grèves en France : le risque d’un soulèvement social existe

    Je m’explique : hier et avant hier j’étais à Marseille pour participer à un colloque sur les sept péchés capitaux. De retour à Paris, gare de le Lyon, je me retrouve nez à nez avec des manifestants battant le pavé et une myriade de CRS et de Gardes mobiles armés jusqu’aux dents. Il pleuvait, il faisait froid et pas un seul taxi à l’horizon, je prends mon courage à deux mains et remonte l’autre avenue, sous la pluie, cela durera une heure, sans succès, pas un seul taxi et toutes les rues bloquées. De guerre lasse et la goutte au nez je m’en reviens tristement dans la file d’attente des taxis. Il faudra attendre près d’une demi heure avant de pouvoir m’embarquer dans un taxi me ramenant à Victor Hugo. J’ajoute que dans la file d’attente il y avait des femmes avec des bébés en larmes et vieilles dames trainant laborieusement des valises… Parfois la douleur déformait leur visage.

    Pourquoi ai je rappelé cela ? Parce que je pense que la France traverse une crise bien plus profonde qu’on ne le croit généralement. Ces grèves à répétition, ce refus des réformes , cet entêtement à rejeter tout changement, sont les signes avant-coureurs d’une grave crise sociale. Et ce qui m’y conduit, c’est la phrase d’une jeune étudiante qui a été citée tout à l’heure : elle a dit que l’on ne voulait pas de cette société qu’on nous prépare. Du coup, j’ai pensé à mai 68 qui a prospéré sur un humus comparable à ce que nous vivons. C’est-à-dire à des contestations et à des manifestations à répétition. Rendez vous compte : les protestataires finissent une manifestation mais auparavant ils ont décidé de la date de la prochaine sur la place publique. Depuis un mois, cela ne s’arrête pas. Comment faire et que faire ?

    Certes, l’exécutif actuel traverse de grandes difficultés, mais un autre aurait il eu plus de succès ? C’est peu probable ? La France qui a voté il y a quatre ans ce qu’elle a voté, voterait-elle de la même manière aujourd’hui ? L’exécutif a été affaibli par cette affaire de déchéance de nationalité et a dû reculer. C’est bien dommage car on avait besoin de cette loi sur un plan symbolique. En fait, les divergences entre l’assemblée nationale et le séant ont été amplifiées pour satisfaire à une arrière-pensée politique : empêcher François Hollande de se prévaloir du rôle hautement envie et recherché de père protecteur de la nation, une nation rassemblée autour de son chef. Cela aurait permis au président de repartir sur de nouvelles bases et l’aurait en meilleure posture pour candidater en 2017. Et qui sait, cela l’aurait peut-être aidé à se faire réélire.

    La classe politique et les luttes partisanes en général nous font perdre de vue l’essentiel. Et on appelle cela la démocratie. Churchill avait raison en en donnant la définition qu’il en avait donné : le pire des systèmes à l’exclusion de tous les autres… Je me demande s’il ne faut pas réformer tout cela, je me demande s’il ne faut pas repenser la démocratie, la justice, la défense et tout le reste. Quand vous pensez que les terroristes du Bataclan et de Bruxelles dont on a retrouvé les traces ADN et les empreintes digitales, donc contre lesquels nous disposons de preuves irréfragables, sont appelés, les terroristes présumés ! C’est une offense à la mémoire des victimes.

    Et cela aussi contribue à gonfler le mécontentement intérieur. On besoin d’une gouvernement fort, d’un paysan uni et rassemblé. Sinon, c’est l’explosion.

     

  • Le 4 avril, renvoi des réfugiés vers la Turquie : un nouvel Exodus à l’envers ?

    Le 4 avril, renvoi des réfugiés vers la Turquie : un nouvel Exodus à l’envers ?

    L’image s’est imposée à moi d’un coup. J’ai vu les premiers bateaux chargés de réfugiés les retirant de Grèce, cingler vers la Turquie voisine. Et on sait l’état des droits de l’homme dans ce grand pays à l’écrasante majorité musulmane. C’est d’ailleurs assez étonnant de voir que tous ces réfugiés, eux mêmes islamiques, dédaigner de rester sur place et regardant éperdument vers l’Europe judéo-chrétienne comme un véritable eldorado. Mais derrière les dénominations religieuses, les origines ethniques se trouvent une pâte humaine, partout la même, même si les fossés culturels sont indéniables. C’est toujours le sempiternel débat entre la nature et la culture : tous les mêmes, oui, mais tous si différents et chacun défendant bec et ongles son autochtonie…

    Mais ce cocktail assez atypique de l’île grecque Lesbos, de la Chypre voisine, du Proche Orient, des bateaux, tout cela m’a rappelé le drame de l’Exodus, lorsque des survivants de l’Holocauste voulaient forcer le passage vers la Terre promise , la terre de leurs ancêtres et que la Grande Bretagne mandataire les refoulait. Voire les avait renvoyés pour les parquer dans l’île de Chypre. Il n y a pas si longtemps, sur une terrasse de café de Netanya j’ai croisé une dame d’un certain âge, mariée à un Britannique, et qui me confia être née sur l’île de … Chypre, suite au refoulement de ses parents fuyant l’Europe.

    Bien que je ne sois pas favorable à l’accueil de réfugiés en Europe, en raison des problèmes qu’un tel afflux ne maquera pas de provoquer, notamment l’incapacité à s’intégrer à une civilisation judéo-chrétienne, j’éprouve de la tristesse en pesant à ces pauvres gens qui voient s’éloigner leur rêve. Ils lui tournent le dos. Au fond, l’Europe, c’est, dans leur tête, la Terre promise, le lieu où leurs peines, leurs craintes, leurs dangers auraient cessé… Et voilà que l’Europe, menacée d’être submergée, se plie au chantage turc et conclut un accord avec l’ancien empire ottoman. Sur le dos justement de ces réfugiés : la Turquie a utilisé les réfugiés comme moyen de pression. Elle a fait comprendre qu’elle était incontournable, de la même manière qu’elle a commencé par fermer les yeux sur Daesh. Ce n’est que récemment qu’elle a un peu changé d’attitude, mais il y a encore peu, elle bombardait plus le PKK que Daesh.

    L’accord n’est pas bon et on ne peut pas supprimer les visas pour les Turcs, sans poser de graves problèmes à notre continent. Ce qu’il faut faire, c’est continuer de s’en prendre à Daesh, le battre et restaurer une vie normale pour des millions de gens qui ont dû fuir la guerre.

    Mais voilà, le président Obama refusait de s’engager davantage et s’il le fait depuis quelque semaines, c’est simplement pour contrebalancer l’énergique intervention russe qui a modifié la situation sur le terrain. L’Américain courait le risque de se voir reprocher son inaction, face à d’incontestables succès russes sur le terrain. On l’a encore vu pour la ville de Palmyre. Les Irakiens, eux aussi, se lancent à la reconquête de Mossoul, tandis que l’étau autour de Rakka, pseudo capitale des islamistes se resserre.

    Décidément , cette partie du monde, là où Dieu s’était pourtant révélé, ne connaîtra jamais la paix. On a l’impression que la confrontation des civilisations, le choc des cultures, sont devenus plus durs.. Là, on aurait besoin de grands leaders, animés d’une grande vision et porteurs d’un grand projet, on trouve des bricoleurs qui gèrent à la petite semaine, comme les grands pays de l’UE.

    Que faire ? Faire en sorte à ce que le drame de l’Exodus ne se reproduise plus, ramener les gens chez eux, sans les chasser, leur assurer un minimum de sécurité et de vie meilleure. Mais l’Europe ne peut plus intégrer personne. Il faudra aussi préciser les frontières de l’UE. Il n’est pas question d’avoir une frontière commune avec les républiques du Caucase ou la Syrie.

  • La nébuleuse terroriste qui s’étend sur toute l’Europe…

     

    La nébuleuse terroriste qui s’étend sur toute l’Europe…

    Les terribles attentats de Bruxelles semblent avoir eu un effet à la fois cathartique et déclenchant sur l’ensemble de la nébuleuse terroriste. On a l’impression qu’on vient enfin de donner un grand coup de pied dans la fourmilière et que toutes les métastases existant aussi bien Espagne, en Italie, en Angleterre qu’ en France, ont été identifiées. C’est peut-être même ce sentiment de désarroi qui explique l’attentat de Bruxelles, si l’on en croit le testament de certains assassins. Ils se sont sentis acculés, traqués et ont compris que leur neutralisation n’était plus qu’une question de jours. Alors, ils sont passés à l’action et leur réseau a fini par être anéanti. Pourquoi avoir tant attendu avant de faire le m ménage ? C’est la question qui risque de créer bien des remous dans un avenir très proche. J’avais été l’un des premiers à attirer l’attention sur ce point très controversé : mais pourquoi donc ce sinistre quartier de Bruxelles, devenu un véritable islamistan, a t il pu servir de base aux terroristes ? Désormais, la question est ouvertement posée et ce n’est pas un hasard si deux ministres belges concernés ont spontanément remis leur démission qui fut, pour l’instant, refusée. Nous ne sommes pas en train de porter des accusations ; il est simplement question de souligner que les attentats de Paris et ceux de Bruxelles ont été le fait d’un même réseau, d’une même équipe, avec les mêmes méthodes, les mêmes moyens.

    La nébuleuse terroriste, écrivons nous dans le titre de ce papier : en effet, même si l’Etat Islamique est en train de s’effondrer (et ces dernières vingt-quatre heures montrent que le compte à rebours a vraiment commencé) il dispose encore de multiples réseaux dormants dans tous les pays d’Europe. Et, ne l’oublions pas, il y a la Libye où ses hommes prennent pied et à partir de ce pays l’EI pourra menacer les pays du sud de l’Europe.

    Nous espérons que les USA et l’UE ne laisseront pas les terroristes s’installer durablement en Libye avant de tenter de les en déloger. Ce ne sera que plus difficile. Mais en clair, même si l’EI disparaissait –et c’est bien ce qui est en train de se produire- il aura une capacité de susciter des attentats un peu partout dans notre continent.

    L’un des responsables belges de l’antiterrorisme a dit que l’extinction totale de toutes ces cellules dormantes prendrait des décennies. Et il a hélas raison. On a trop attendu.  La Belgique a trop tardé à réagir. Aujourd’hui, tout le monde s’est engouffré dans la brèche. Je l’avais écrit parmi les premiers. Mais aujourd’hui, les médias les plus importants ne se gênent plus pour le dire. Certes, il ne faut pas accabler nos amis belges, il faut respecter la période de deuil. Mais il faut aussi appeler un chat un chat. Comment avoir laissé Molenbeek se transformer en place forte des terroristes ? Je n’oublie pas que c’est de Belgique que sont venus les terroristes qui ont fait 130 morts à Paris en novembre de l’année dernière.

    Puisse l’Europe sortir renforcée de cette terrible épreuve.