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  • Angela Merkel, les migrants et le terrorisme

     

     

    Angela Merkel, les migrants et le terrorisme

    La chancelière allemande a été contrainte de reconnaître les limites de son action en faveur d’un accueil illimité pour les réfugies. Elle vient de se rendre compte de la complexité de la chose, elle qui pensait naïvement faire de futurs petits Allemands à partir de réfugiés économiques et politiques du Proche Orient. Il n’est pas question de dire que tous les rescapés de la Méditerranée sont des infiltrés de Daesh mais il suffit de quelques dizaines de faux demandeurs d’asile (et c’est certainement le cas) pour perpétrer des coups comme ceux de Paris et de Bruxelles.

    Je suis de plus en plus convaincu que la motivation de la chancelière allemande est essentiellement et d’intention première, économique et nataliste. Elle sait que dans peu d ‘années, l’Allemagne manquera de bras, que sa population ne se renouvelle même plus, en raison d’une natalité en chute libre. Si l’on ne trouve pas de solution, ce serait la ruine pour l’Allemagne. Il est légitime que le chef du gouvernement allemand en soit préoccupé.

    Mais elle a visiblement sous-estimé les risques. Maintenant, elle tente de faire discrètement machine arrière, sans trop paraître se désavouer. Mais les dégâts sont déjà là et ses alliés au gouvernement commencent à s’agiter. Les résultats des trois dernières élections régionales ont été désastreuses pour la CDU que Me Merkel préside. Les caciques du parti commencent eux aussi à se poser des questions.
    Qu’on nous comprenne bien : tous les hommes sont faits à l’image de Dieu, tous les êtres humains sa valent, tous ont les mêmes aspirations, mais tous n’ont pas la même culture. Et quand nous parlons de culture, nous pensons à l’humanisme, à la solidarité humaine, au fait que notre frère le reste même s’il croit, prie et pense autrement que nous.

    Cela s’appelle le refus de l’exclusivisme religieux. Or, il est une culture religieuse qui commence à poser à toutes les civilisations un problème global. En fait, si l’islam était interprété autrement que selon le mode de Daesh et des salafistes, nous n’aurions pas ces attentats et cette grave discrépance entre notre culture judéo-chrétienne et la leur…

    Madame Merkel a dû comprendre que même le gouvernement français, si ami des monarchies du Golfe et de l’Arabie, commence à s’interroger sur une telle alliance contre nature. Partout, on reconnaît que ces pays financent les salafistes et donc nourrissent les g-futurs adeptes du terrorisme.

    Or, toute religion digne de ce nom n’a rien à voir avec les meurtres, les décapitations, les viols et les exactions de toute sorte.

    Nous savons que la police allemande a déjà interpellé des suspects, mais sera ce suffisant ? Je souhaite qu’une catastrophe du style de Paris ou Bruxelles ne se produise jamais…

  • Il y a 56 ans, un 29 favrier, le tremblement de terre d’Agadir

    Il y a 56 ans, un 29 favrier, le tremblement de terre d’Agadir

    Aux morts sans sépulture, in memoriam

    Encore un peu et je manquai à mes devoirs les plus élémentaires, à savoir rendre hommage à la mémoire des victimes du tremblement de terre d’Agadir qui fit des milliers de morts et ravagea ma belle ville natale en quelques fractions de secondes. Je suis né à Agadir et ai vécu cette terrible nuit au milieu de laquelle un séisme de forte intensité a réduit en poussière le lieu où j’ouvris les yeux sur le monde pour la première fois. Je me souviens encore très bien du déroulement des événements. Il y avait eu des signes annonciateurs de la catastrophe, des petites secousses qui se produisirent en plein jour, alors que nous étions dans les salles de classe. J’eus la sensation que les entrailles de la terre, le sol sur lequel nous posions nos pieds était traversé de courants électrique. L’institutrice Madame Ouaounou nous fit évacuer précipitamment la salle. Je me souviens de ce jour là : rentré à la maison, je relatai à ma mère avec un large sourire ce qui me paraissait être un événement anodin, rompant la triste monotonie de nos journées. Ma mère ne dit rien, elle leva les yeux, me regarda fixement et en son for intérieur, s’abstint de me dire la gravité de l’événement que nous venions de vivre.

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  • Que va devenir Bachar ? La lourde erreur de la diplomatie française

    Que va devenir Bachar ? La lourde erreur de la diplomatie française

    J’ai toujours eu la plus haute estime pour les capacités intellectuelles et l’habileté diplomatique de Laurent Fabius. Mais je n’ai jamais vraiment bien compris son acharnement, proclamé urbi et orbi, contre Bachar. Il a fait de son départ l’alpha et l’Omega de la diplomatie française en Syrie. Pendant ce temps, les Russes ont mieux compris la situation au point de remettre Bachar en selle et de faire de lui un passage obligé de toute solution politique et même militaire. Pourquoi les Français ont ils maintenu cette position jusqu’au bout au point d’être lourdement démenti par les faits ? Probablement pour complaire aux Saoudiens et aux monarchies du Golfe. Les gérontes saoudiens voulaient exclure Bachar et par souci de nature commerciale et financière, la diplomatie française leur a emboîté le pas. A tort. Puisque Bachar avec le soutien du Hezbollah et des Russes a reconquis Palmyre et que les Irakiens vont en faire autant pour Rakka en Syrie et Mossoul en Irak. Lorsque Vladimir Poutine annonçait à grand renfort de publicité qu’il rapatriait ses forces armées de Syrie, en fait il ne prélevait qu’une infime quantité des forces spéciales et aériennes. Ne dit on pas que le fer de lance de la reconquête de Palmyre était constitué par les forces spéciales russes ? Le problème le plus grave auquel nous soyons confrontés tient à l’animosité des USA à l’égard des Russes. Les Français pensaient naïvement que Obama donnerait son accord, ce qu’il a refusé de faire. C’est dommage bien que l’on puisse comprendre cette attitude : comment pactiser avec un homme qui a démembré un pays voisin ? Comment travailler de conserve avec Poutine alors qu’il a annexé la Crimée ? Mais les Français ont eu tort de s’arcbouter sur le cas de Bachar. Aujourd’hui, l’idée a fait son chemin : l’armée syrienne se bat sur place et Bachar est son chef : impossible de l’ignorer. Espérons que l’on ne persistera pas dans l’erreur : il faut dissocier le cas de Bachar de tout le reste. Je ne vois pas comment il pourrait se maintenir au pouvoir après de telles effusions de sans de son propre peuple.