Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 4

  • L’élection de Donald Trump, c’est la défaite et le désaveu des Obama

     

    L’élection de Donald Trump, c’est la défaite et le désaveu des Obama

     

    Cette élection surprise d’un homme que la presse US a entièrement voué aux gémonies, disant de lui pis que pendre, diffusant un enregistrement où il parlait très mal des femmes et débiter des grivoiseries, oui toutes les tentatives pour l’écarter du pouvoir et le noircir aux yeux de l’opinion publique ont été vouées à l’échec. La solidité de ce septuagénaire  équivaut à un cinglant désaveu du pouvoir en place, je veux dire de Barack Obama qui risque d’être sérieusement handicapé pour la suite de son mandat. Certes, il ne pouvait que coller à la candidate démocrate car il savait fort bien que D. Trump se promettait de défaire toutes ces réformes, notamment le très controversé Obama care…

     

    Mais ce n’est ni le plus grave, ni le plus important. Ce qui est gravissime, ce sont les erreurs de la presse et aussi les fausses prévisions des sondeurs. Jusqu’à la dernière minute, les instituts de sondages donnaient la candidate démocrate vainqueur. Et comme les media avaient donné de Trump une image des plus affreuses, les gens n’ont pas suivi et même dans les états réputés hostiles au parti républicain, ils ont massivement voté pour Trump.

     

    C’est très grave. Ce n’est pas l’élection qui l’est, car après tout il y a le précédent de Ronald Reagan où cette même presse et les intellectuels de la côte ouest voyaient un acteur raté, eh bien il est l’homme qui a détruit l’URSS sans tirer un seul missile. En 1989, elle ‘na pas pu suivre la guerre des étoiles que Reagan avait enclenchée : la posture idéologique n’a pas pu sauver un régime menacé par la faillite économique.

     

    Les faits aujourd’hui ne sont pas comparables mais le constat est tout aussi aberrant : comment les meilleurs média du monde, les meilleurs instituts de sondage ont ils pu se tromper à ce point ? Tourner le dos à une opinion publique qui les considère entièrement corrompus, dévoyés et centrés sur eux-mêmes ? Derrière ces résultats se profile une profonde crise spirituelle, le rejet des élites, accusées d’avoir tourné le dos à la vraie vie, celle des gens simples qui n’ont fréquenté ni Yale ni Harvard  mais qui voudraient être gouvernés par des gens comme eux… Cette accession à la Maison Blanche d’un grand chef d’entreprise va changer tant de choses. Mais le plus grave, au risque de me répéter, c’est la perte de confiance dans les média, copieusement sifflés dans tous les meetings de Trump… Sauf erreur de ma part, les media à plus de 90% étaient pour la candidate démocrate.  Et pourtant, elle a été battue.

     

    Les sans voix, les petites gens, les sans diplômes, bref les gens simples ont été conquis par un tribun un peu populiste mais qui n’a jamais fréquenté les meilleures pépinières de l’establishment. Je pense toujours que le couple Obama a signé ici son indifférence et la preuve qu’il ne sentait plus le pays : cela va être très dur de rester jusqu’en janvier. Obama dont l’acquis en matière de politique étrangère est bien mince peut se faire du souci surtout concernant l’accord avec l’Iran…

     

    En plus de la crise politique, il va devoir affronter une grave crise morale. On dit qu’il a déjà convié Trump à venir parler avec lui dès demain, de l’avenir du pays. Trump s’y rendra par politesse mais il n’aura pas oublié de sitôt ce que Obama et son épouse disaient de lui il y a moins de quarante-huit heures…

     

    Je pense que cette élection aura aussi des conséquences sur l’élection présidentielle en France. Certains électeurs risquent d’établir un parallélisme entre Donal Trump et… Marie Le Pen. Cela va renforcer aussi la méfiance à l’égard des médias et des élites, que l’on dit coupées des réalités… C’est un peu vrai, mais un pays comme la France ne tiendrait pas une seule journée si tous les énarques, tous les polytechniciens, tous les professeurs et tous les avocats cessaient le travail.

     

    Comment ressouder ensemble ces deux blocs de la socio culture française ? Trump l’a  compris puisqu’il a déjà lancé un appel vibrant à l’unité de la population US. Mais il est évident que dès janvier il va administrer à son pays un véritable électrochoc : une vingtaine de décrets présidentiels qui mettront tout à plat, tout ce que son prédécesseur aura fait. Je le répète, il faut de l’éthique, de vraies idées et non pas des slogans, une vraie stratégie et non pas de la tactique. Je me suis toujours dit que l’élection d’un président afro-américain ne représentait pas grand chose, si ce n’est par sa valeur symbolique..

     

    Mais cela n’a pas suffi puisque même la Pennsylvanie, bastion démocrate s’il en est, suit Trump. Je le répète, que Trump ait été élu n’est pas grave en soi, ce qui l’est véritablement c’est la crise morale : le désaveu des élites, la méfiance vis-à-vis de la classe politique.

     

    Et ce genre de crise est plutôt contagieuse : mais en quelques mois d’ici mai 2017, un président et un gouvernement courageux peuvent peut-être redresser la barre.

     

    Maurice-Ruben HAYOUN in Tribune de Genève du 9 novembre 2016

     

  • L’actuelle campagne électorale présidentielle aux USA : Du jamais vu…

     

    L’actuelle campagne électorale présidentielle aux USA : Du jamais vu…

     

    Je n’ai jamais vu ça, jamais, jamais. Cette campagne électorale marquera un dévoiement sans précédent des élections dans le nouveau monde… jamais une campagne ne s’était autant abaissée au point de donner d’innombrables coups en dessous de la ceinture. Et même cette remarque, c’est peu dire. Voir une ancienne première dame insister lourdement sur des déclarations grivoises au sujet des femmes et des relations sexuelles, c’est reconnaître la bassesse d’une telle campagne. Et c’est surtout reconnaître l’absence d’arguments proprement politiques. D’ailleurs quel que soit le vainqueur, car il y en aura un, les Américains reconnaissent n’aimer vraiment aucun des deux candidats, ce sera donc une élection par défaut.

    A-t-on déjà vu un candidats traiter sa concurrente de femme dévoyée (nasty woman) de femme corrompue (crooked woman) ? Et la dame, ainsi traitée, répondre en disant qu’on an peur pour nos filles si cet homme passait au bureau ovale… Pire, qu’il ne faut pas lui confier le bouton nucléaire, comme si y appuyer ne dépendait que d’un seul homme !!

     

    Pourtant ces deux là ont supplanté tous les concurrents de leur propre camp et sont censés être le résultats d’un écrémage sévère. Seigneur Dieu, alors que devaient être les autres ?

     

    Vivement que cette farce électorale prenne fin et sue l’élu puisse enfin se mesurer à la réalité. Et quand on voit le président afro américain voler de ctet façon au secours de Hilary Clinton, on s’interroge sur ses secrètes motivations alors qu’il y a quelques années Hilary faisait contre son protecteur en disat : Shame on you Barack Obama…

     

    Franchement vivement la fin de la politique.
    De cette politique

  • La Turquie d’Erdogan suscite de plus en plus d’inquiétude...

    La Turquie d’Erdogan suscite de plus en plus d’inquiétude...

    Les nouvelles venant d’Ankara ne sont vraiment pas bonnes. Erdogan continue sa purge qui dépasse toutes les règles de l’épuration. Les appréhendés se comptent par milliers et les révocations ou les fermeture d’organes de presse, d’arrestations de journalistes par dizaines de milliers. Et à présent, comme pour faire bonne mesure, Erdogan parle du rétablissement de la peine de mort.

    Rendez vous compte si l’Europe avait eu la folie d’admettre ce pays en son sein, un pays qui aurait donné à l’Union Européenne une frontière commune avec des pays comme la Syrie et l’Irak… Avec des Kurdes qui se battent presque chaque jour contre l’armée turque. Et aujourd’hui, Erodgan qui envoie des colonnes de chars et de véhicules blindés en direction de Mossoul, entend peser de tout son poids, rabroue publiquement le premier ministre irakien, apostrophe les grands de ce monde et clame haut et fort ne pas prêter l’oreille à ce que dira l’Europe.

    Cette méthode du tout répression n’est pas la bonne. Au lieu de prôner une grande réconciliation nationale, une ouverture vers les Kurdes et une refondation de l’identité turque afin d’en élargir le sein, Erdogan embastille, arrête les journalistes, ferme lycées, hôpitaux et universités, bref chamboule tout pour étouffer dans l’œuf toute velléité d’opposition.

    Plus le temps passe et plus on se pose de questions sur ce coup d’Etat si hâtivement bricolé. Si les généraux avaient vraiment voulu échouer et se faire prendre, ils n’auraient pas agi différemment. Peut on prouver l’implication de puissances étrangères dans la préparation de ce coup ? Non point, mais certaines puissances savaient et n’ont pas prévenu Erdogan, lequel le leur reproche durement aujourd’hui…

    Le caractère turbulent d’Erdogan se manifeste aussi dans sa politique étrangère brouillonne : le voilà qui se rapproche de la Russie alors qu’elle soutien son ennemi juré, Bacahr el Assad… Et en outre, la Turquie, jusqu’à preuve du contraire, fait partie de l’OTAN et se trouve aux avants postes face à la Russie justement, cette même Russie dont l’armée d’Erdogan a abattu un chasseur bombardier à la frontière turco-syrienne…

    Comprenne qui pourra ! Ce qui est sûr, en revanche, c’est que la méthode actuelle appliquée ne peut que nourrir les envies de revanche et de vengeance des putschistes d’hier