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  • Les attentes israéleinnes depuis l'élection de Donald Trump

    Les attentes israéliennes depuis l'élection de Trump

    Ici, en Israël, l'attente est teintée d'un léger optimisme mais la joie est grande de voir la défait plus d'Obama que de Clinton. Le pouvoir israélien actuel se réjouit de coopérer avec les Republicains, n'ayant plus rien à attendre des Démocrates. Obama aurait dû en finir au plus vite avec l'Etat Islamique; il a fait tout le contraire, envoyent des forces spéciales à dose homéopathiques au lieu de rapper un grand coup. POur sauver les apparences il s'est livré à des bombradements massifs que l'EI ne redoutait plus du tout.

    Enfin, Israël sair que D. Trump n'avalisera pas le traité avec l'Iran sous sa forme actuelle. Faut il s'en lamenter? Non point, car le nouvel homme fort des USA veut être sûr de faire passer aux Mollahs l'enie de produire la bombe atomique. Il connait la vraie nature d'un tel régime, ce que Obama feignait d'ignorer.

    Toutes ces choses ont fini par s'accumuler et donner les résultats que l'on sait. Il y eut l'arrogance des démocrates et de Me Clinton, toutes ces choses, sans oublier l'attitude hyper négative de la presse. Il faut bien se rendre compte qu'une certaine presse, adossées à des élites, ou prétendues telles, a confisqué l pouvoir dictant aux petites gens que nous sommes ce qu'on doit faire, pour qui on doit voter etc.. Faute de quoi, on nous culpabiliser, on nous transformait en extrémistes, etc.. Eh bien, contre toute attente, l'élection de Trump a renversé  ce choix, rendant la parole au petit peuple.

    Je répète qu'en ce qui me concerne qu'au acun candidat ne me convenait. Mais je respecte l'heureux élu et téloigne ma compassion à la perdante en espérant qu'elle finira par se départir de son arrogance et  du sentiment de sa propre supériorité.

  • B Obama, de la tournée triomphale au faire part de deuil?

    Obama pensait sincèrement pouvoir se retirer les mains dans la poche, ayant installé Me Clintin bien au chaud à la Maison Blanche. Et c'est dans cet esprit qu'il avait imaginé cette mise en scène d'une tournée triomphale en Europe. Une sorte de couronnement de son action alors que son bilan en matière de politique étrangère est bien mince. Et le voila contraint de se livrer à une sorte d'explication post mortem des élections dans son pays. Ce n'est que justice: jamais président US n'a autant attaqué, voire diffamé un candidats que le peuple a fini par désigner comme son successeur. Si M. Obama avait une haute idée de ses fonctions finissantes, il aurait dû tranquillement annulé ce voyage qui ne sert à rien et qui coûte de l'argent au contribuable américain. Mais voila, le plaisir est trop grand et bientôt il ne disposera plus de rien, ni du budget, ni des honneurs. Avec, en prime, le lourd ardeau de la défaite, une défaite timbée du ciel, comme un couperet.

    Le ton de cet éditorial n'est pas exagéré car tout de même, le futur ancien président et son épouse sont allés bien au-dela du permis. Surtout, l'épouse qui se voyait la future seconde présidente des USA. Quelle vaité, mais quelle vanité! Cela s'appelle perdre le sens des réalités. Déjà Obama a été un président par défaut, les USA ont voté contre Georges W. Bush et pas pour cet homme qui a tant tergiversé en Syrie et en Irak.

    Aujourd'hui, dans la patrie de Platon et d'Aristote, il se livre à des considérations désabusées sur le sens de l'histoire, l'essence du pouvoir, l'avenir de l'humanité.

    Le voila alors recasé: il pourra faire des conférences et observer de loin, comme Gulliver à Lilliput les actions audacieuses et louables de son successeur.

    Répétons le: il faisait peine à voir, le teint presque blafard, le verbe non assuré. Les hommes politique ne sentent jamais le tomber de rideau. C'est triste. Mais c'est ainsi.

  • Hommage à Malek Chebel, l'ami trop tôt disparu

     

    Me trouvant à l’étranger pour une tournée de conférences, j’apprends par une brève, diffusée par BFM TV la disparition de mon ami Malek à l’âge de 63 ans. Je n’aime pas sacrifier à ce genre d’exercice, surtout depuis la survenue d’attentats à Paris, à Saint-Denis et à Nice. Toutes ces commémorations, tous ces hommages à nos compatriotes disparus sont indispensables, mais génèrent une atmosphère de deuil permanent. Et pourtant, sans douter le moins du monde de cette nécessité de rendre hommage, on souhaite la rapide arrivée d’événements heureux, réjouissants, voire vivifiants.

    Pour Malek, aujourd’hui disparu, c’est un hommage amical, respectueux de l’homme et de son œuvre dans de multiples domaines que je souhaite lui rendre.

    En lui, la communauté franco-musulmane perd un de ses meilleurs fils et représentants, attaché à sa culture religieuse autant qu’aux valeurs républicaines, c’est-à-dire en termes clairs, ne plaçant jamais au premier plan de son action d’autres valeurs, notamment religieuses. Ce n’était pas très difficile pour lui qui avait entrepris une œuvre de mise à portée, de rapprochement et d’explication, notamment par ses traductions, ses interviews à la radio et à la télévision au cours desquelles il a toujours donné l’avantage à un islam modéré et respectueux des convictions et engagements d’autrui.

    J’ai souvenance d’au moins deux colloques auxquels nous avions participé, aux côtés d’autres personnalités. Le premier eut lieu dans la salle des fêtes de la mairie de Levallois et le second à Bordeaux. Nous nous croisions aussi lors de salons du livre en différents endroits

    A Levallois, nous venions de nous rencontrer, ce fut la première rencontre et nous eûmes à confronter nos idées sur le dialogue interreligieux. Il y avait aussi un évêque dont le nom m’échappe… La question qui se posa en tout premier lieu portait sur l’ordre d’intervention. Malek eut quelques difficulté à accepter d’intervenir le dernier, l’islam étant le dernier représentant du monothéisme et cette postériorité temporelle n’avait rien d’ontologique ! En fin de compte, il accepta mais cela déclencha une petite opposition entre nous deux. En revanche, sur les questions de fond, notamment le respect absolu des règles de la laïcité, Malek développa un point de vue assez subtil, apparemment modéré mais assez tranché intérieurement. C’est que le musulman de base n’est pas toujours enclin à accepter dans sa vie quotidienne l’approche des intellectuels de sa propre communauté. Et Malek ne concevait pas son action comme une retraite dans une tour d’ivoire. Il fallait  comprendre mais aussi faire comprendre à la majorité silencieuse, faute de quoi on tenait un solipsisme…

    La seconde rencontre fut plus longue, tout un week end à Bordeaux, et se déroula devant des centaines de spectateurs, musulmans à 99% (il y avait trois juifs, moi inclus, et je me souviens que le maire Alain Juppé avait ordonné à ses collaborateurs de ne pas divulguer l’adresse de mon hôtel…)

    Malek fut à la fois l’organisateur de la rencontre et son principal orateur ; il avait inscrit au programme du colloque un thème qui lui a toujours tenu à cœur : l’Islam des Lumières, c’est-à-dire l’islam du Moyen Age, médiéval mais non moyenageux, un islam qui, au moins par ses couches sociales les plus cultivées et les plus ouvertes, est allé au devant de l’esprit, du prochain, n’hésitant pas, à l’instar d’Averroès, de reprendre ce qu’il y avait de mieux dans l’hellénisme tardif, générant ainsi un nouveau legs philosophique gréco-musulman.

    La réinstallation de cette culture si riche et si ouverte dans les consciences, tel fut l’objectif de Malek qui, lors de ce colloque (où nous avons joué à guichets fermés, toutes les places étaient prises), a fait preuve de courage intellectuel mais aussi physique. Dire devant un tel auditoire de près de 400 personnes ce qu’il pensait de la personnalité et de l’œuvre terroriste de Oussama Ben Laden, m’a stupéfié. Moi, en ma qualité de philosophe juif, qui devais évoquer l’héritage de la philosophie d’Averroès , je marchais sur des œufs car certains trouvaient que je n’avais pas à intervenir dans un tel contexte. Avec le soutien de Malek qui me tressa des couronnes (imméritées) en me présentant, je pus parler durant une bonne demi heure des représentants et commentateurs juifs médiévaux d’Averroès, et notamment de son magnifique Traité décisif où le penseur cordouan exposait sa théorie des rapports entre la philosophie et la religion.

    C’est bien connu et cette banalité traîne dans tous les manuels : Averroès n’eut pas d’héritiers dans sa propre communauté religieuse, ce furent d’abord ses commentateurs juifs, et ensuite chrétiens qui le firent connaître et préservèrent son héritage philosophique. On se souvient du théologien soufi Abuhamid Alghazali, l’auteur des Intentions des philosophes, suivies de la Destruction des philosophes. Même si Averroès a rejeté par une cinglante réfutation les déclarations du théologien, sous le titre ironique de Destruction de la destruction (Tahafut al Tahafut), le coup fut presque mortel.

    C’est cette déchirure que Malek a tenté de raccommoder et de rapiécer. Ce ne fut pas facile, surtout dans un monde médiatique occupé à tout simplifier, à tout abréger, de crainte d’une baisse de l’audimat !

    Mais ne soyons pas pessimistes, Malek nous a quittés mais son œuvre lui survivra. Le monde arabo-musulman a besoin d’hommes comme lui pour bien comprendre que la paix, le respect d’autrui, l’accueil des sans patrie, des rejetés, l’assistance apportée aux nécessiteux et aux malades, oui telles sont les bonnes actions que l’on attend de toute religion qui se respecte.
    Et Malek l’avait très bien compris.