Au sujet de l’instabilité gouvernementale en Israël…
Cette affaire ne remonte pas uniquement à un passé récent mais aux origines mêmes du nouvel Etat juif : la nécessité de faire une coalition pour diriger ce pays, jeune et vieux à la fois. Mais qui dit coalition dit aussi négociations ardues avec des partenaires gouvernementaux qui n’attendent parfois que la première occasion pour en sortir et obtenir plus de postes ministériels que précédemment. D’où la valse des gouvernements, génératrice d’instabilité.
Pour nous qui sommes habitués au bipartisme mettant en scène une majorité et une opposition, cette image d’une diversité dépourvue de toute unité étonne. Et l’une des composantes les plus volatiles, oserais-je dire, de ce paysage politique très segmenté, n’est autre que la tendance religieuse. Il existe en effet, plusieurs tendances au sein du spectre politique religieux. Cela peut paraître curieux mais c’est bien le cas car les programmes qu’ils défendent et entendent mettre en application sont assez différents : les uns insistent sur le développement de leur système éducatif, par exemple plus de yeshivot, d’écoles talmudiques de tout genre, d’autres veulent étendre les allocations familiales dans des milieux religieux où les familles nombreuses sont bien représentées. D’autres enfin, souhaitent se dérober à la fois au service militaire (que d’autres religieux, pourtant, accomplissent avec conviction et souvent dans des unités combattantes) et aux impôts, au motif qu’ils sont les gardiens spirituels de la tradition d’Israël… D’où l’expression araméenne de Netouré Karta