Oscar Wilde, Le protrait de Dorian Gray (Gallimard, édition bilingue)
Voici un classique de la littérature européenne qui fit couler beaucoup d’encre en son temps et valut quelques graves déconvenues à son auteur, sans le contraindre à abandonner ce à quoi il a cru sa vie durant. Certes, nous ne sommes plus dans l’ambiance victorienne dont l’auteur dénonçait les hypocrisies, la double morale et le système social. Ce n’est plus la même époque, et bien que l’homosexualité figure constamment à l’arrière-plan de tout ce qui arrivé aux différents héros, on a appris à y voir aussi autre chose, par exemple la critique des relations humaines, leur dégradation, l’existence d’une ploutocratie et d’une aristocratie oisive, bref une société stratifiée qui n’existe plus nulle part… Et plus, tout en arborant fièrement ses opinions largement iconoclastes, notre homme a tout de même eu recours à un confesseur catholique avant le grand départ pour un un monde meilleur ?