Michel Onfray, Autodafés. L’art de détruire les livres (Presses de la cité)
L’auteur de ce livre -qui s’est taillé une belle place dans l’univers sans cesse exubérant des médias- montre, exemples à l’appui, comment certaines officines, ou idéologies ou intérêts privés, peuvent condamner à l’inexistence des livres qui sont pourtant régulièrement publiés. L’auteur présente fort bien son dossier de plaidoirie en analysant, textes à l(appui, le mode opératoire de ces techniciens de la néantisation : pour cela, pour détruire un livre, il suffit de n’en point parler, ou, à défaut, de grossir démesurément quelques défauts inhérents à sa rédaction : quelques erreurs bénignes, un style universitaire un peu pesant, quelques lacunes dans la documentation, etc…, et le tour est joué. Il faudra alors, si l’assaut n’est pas mortel, attendre de longues années de combat pour faire sortir du purgatoire de tels ouvrages si injustement enterrés.
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