UNE RECESSION ECONOMIQUE EN EUROPE
Une sombre unanimité semble régner sur les prévisions économiques de la zone euro : le danger d’une récession n’est plus menaçant, il existe réellement, si l’on en croit les déclarations de la ministre française de l’économie et des finances, ainsi que le patron de l’Institut d’émission britannique, M. King.
En fait, depuis la crise des subprimes aux USA, le renchérissement des matières premières partout dans le monde et l’inflation qui atteint des sommets inégalés depuis 2003, l’Europe monétaire et économique connaissait un état que les spécialistes (dont je ne suis pas) qualifiaient de stationnaire.
Un seul point positif dans ce sombre tableau, la baisse du prix des hydrocarbures, due à la baisse de la demande, elle-même provoquée par la baisse de l’activité. Mais pour combien de temps ?
Cette récession, puisque c’est bien de cela qu’il s’agit, va entraîner des conséquences graves pour la France dont la ministre de l’économie avoue elle-même qu’il faudra revoir certains aspects du budget, lequel se fondait sur un certain indice de croissance lequel garantissait, théoriquement au moins, une certain degré d’activité et d’emploi… Aux dernières nouvelles, le Premier Ministre français réunit dès demain lundi les ministres concernés pour traiter de la crise qui s’annonce. Il en sera certainement ainsi du Conseil des ministres en France qui se tiendra mercredi 21 août…
Faut-il s’en étonner ? Vu les désordres financiers gravissimes que l’on a connus, les conséquences ne pouvaient qu’être celles que nous allons vivre. Politiquement, les gouvernements vont s’appliquer à en limiter la portée pour des raisons électorales. On ne parlera donc pas de rigueur ni de récession, mais de ralentissement économique… On nous dira même, pour nous consoler, que la première puissance économique européenne, l’Allemagne, voit son économie s’essouffler, elle dont l’excédent commercial ferait pâlir d’envie nombre de ses voisins.
Cette situation pose une nouvelle fois, mais avec une acuité accrue, la question suivante : qui détermine qui ? La politique l’économie ou l’inverse ?
Personnellement, j’opte pour l’économie libérale, la dérégulation, la suppression de tout ce qui peut gêner l’expansion économique et la liberté d’entreprendre. Mais quand on voit les problèmes que pose une économie sans foi ni loi (sinon la loi d’airain du profit à tout prix) on est en droit de se poser des questions… Par exemple : ne pouvait-on pas freiner cette hausse vertigineuse du prix du pétrole qui a grevé le budget de tant d’Européens à la veille de leurs vacances ?
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RÉCONCILIER L’EUROPE ET LES CITOYENS
RÉCONCILIER L’EUROPE ET LES CITOYENS
On se défend mal de l’impression que l’Europe, je veux dire la construction de l’Europe politique, a un problème avec les citoyens des pays qu’elle veut intégrer et unifier. On le voit pour ce qui est du référendum ou des ratifications. Décidément, ce non irlandais ne cesse de nous causer du souci. Et voici que c’est le président polonais qui avait pourtant jadis donné son accord qui refuse de ratifier. Utiliserait-il l’Europe comme moyen de pression en politique intérieure contre son Premier Ministre libéral ? C’est possible, mais ce qui compte pour nous, c’est que cela donne la très fâcheuse impression que l’Europe risque une panné d’une durée prolongée.
A Paris, tous les responsables souhaitent que cet exemple ne soit guère suivi par la République tchèque. Pourtant, la chancelière fédérale, souvent en désaccord avec le Président français, avait apporté son soutien à la poursuite du processus de ratification du Traité de Lisbonne qui est incontestablement un progrès par rapport à celui de Nice.
Mais le problème majeur et qui explique toutes ces tergiversations, c’est que l’homme simple, l’homme de la rue en Europe ne sent pas que les structures et les institutions le protègent ou le comprennent. Il a, au contraire, l’impression fondée ou infondée, que l’on se désintéresse de sa vie quotidienne, de son existence et de ses difficultés.
Et les exemples ne manquent pas : alors que la bureaucratie bruxelloise se mêle souvent de ce qui ne la regarde pas, les hommes et les femmes notent que l’on ne fait rien contre la hausse des carburants, contre la baisse de la TVA sur certains produits ou services (e.g. la restauration). En une phrase, que l’Europe n’est jamais là où on l’attend. C’est un véritable défi qui attend le Président français. Souhaitons lui de réussir. Mais ce n’est pas gagné d’avance. Exemple : le conflit ou le désaccord avec le Commissaire européen Mandelson, absent du dîner d’hier à l’Elysée.
Et je ne parle pas du casse-tête turc qui nous réserve bien des surprises.
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NICOLAS SARKOZY PREND LA PRÉSIDENCE DE L’EUROPE
NICOLAS SARKOZY PREND LA PRÉSIDENCE DE L’EUROPE
La semaine qui s’annonce va être cruciale, la France prend la présidence de l’Europe, après le non irlandais. La semaine suivante sera encore plus déterminante puisque la France convoque à Paris les pays riverains de la Méditerranée le 13 juillet pour la fameuse UPM (Union pour la Méditerranée).
Ces deux choses vont de pair et d’ailleurs le président français a placé en tête de ses priorités la lutte contre l’immigration clandestine : il est fondamental d’aider les Africains de rester chez eux, à y vivre confortablement dans le respect de leur mode de vie et de leurs traditions ancestrales. Toujours au cours du mois de juillet, Nicolas Sarkozy se rendra en Irlande : pourra-t-il faire avancer le dossier ? On le lui souhaite, mais les chances paraissent réduites tant les Irlandais ont été matraqués par une propagande anti-européenne…
Mais comme il aime les défis, le président français va avoir à faire à forte partie avec le dialogue autour de la Méditerranée. Toute la question porte sur la place d’Israël. Les Algériens ont tenté de faire monter les enchères en entretenant le flou sur leur participation tandis que le colonel Khadafi, lui, a carrément marqué son désaccord. Mais le président français qui le connaît ne désespère pas et a dépêché auprès du bouillonnant colonel son collaborateur le plus proche, M. Claude GUEANT, pour tenter de le convaincre de venir à Paris.
C’est un grand pari que le Président doit réussir. Ce ne sera pas facile, mais qui ne tente rien n’a rien.
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