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France - Page 18

  • La situation des sans papiers en France…

     

    La situation des sans papiers en France…

        Nous croisons dans nos immeubles d’habitation, tôt le matin, des ombres furtives qui nettoient avec zèle  les parties communes de nos appartements ; sur les chantiers de constructions, au bord des routes, et parfois même dans nos cités, nous percevons à peine des visages peu familiers coiffés de casques obligatoires ; dans nos restaurants, même les plus grands, quand nous nous levons de table pour aller nous laver les mains, nous croisons aussi des silhouettes, tout aussi furtives que les précédentes…
        Et qui sont ces hommes et ces femmes sans visage, sans statut ni existence légale en France ? Ce sont les sans papiers sans lesquels des pans entiers de notre économie ne pourraient subsister. Il faut donc, avec méthode et discernement, avec humanité mais sans laxisme, leur offrir une régularisation conforme à la dignité humaine.
        Certes, la France comme la quasi totalité des autres pays de l’Union, a opté pour un changement radical de sa politique d’immigration. Mais les gens qui sont là, travaillent, paient des impôts et peuvent subvenir aux besoins de leurs familles, doivent être traités correctement.
         Ne pratiquons plus les régularisations massives qui, comme le disent les politiques, créeraient un appel d’air préjudiciable à tous. Je n’aime pas beaucoup l’expression française au cas par cas
    J’opte plutôt pour la formule examen individuel du dossier.
     

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  • Peut-on gouverner la France?

        Mais qui peut affirmer que la France est gouvernable ?
        Oui, qui peut gouverner ce pays dont l’un des plus grands chefs, le général De Gaulle, affirmait dans une boutade que l’on comptait trop de sortes de fromages dans l’Hexagone… Sous entendu, il y  a dans ce pays trop de variantes, trop de sensibilités, de divergences et donc de politiques envisageables… Ce genre de réflexion a le don de faire sourire un certain temps, mais quand cela perdure, on s’interroge sérieusement. Que se passe-t-il ?
        Après des années d’immobilisme, de réformes gelées, de déficits accumulés et consolidés, un homme encore jeune qui croit en la France, clame urbi et orbi son désir de la diriger, de vivre pour elle et de la redresser, connaît, un an, jour pour jour, après son élection ce qu’il faut bien nommer un désamour !
        Certes, le président Sarkozy a eu un problème d’ordre familial à régler qui eut le don de le préoccuper et de lui donner du fil à retordre. Ce qu’il faut juger, ce n’est pas une attitude mais une action, or celle-ci a été courageuse, soutenue et audacieuse. En un an, le pays a connu plus de réformes qu’il n’en a subi en une décennie : les retraites, la sécurité sociale, le contrat de travail, la fonction publique, le système de santé, l’organisation judiciaire, bref pas un secteur n’a échappé à la vigilance du chef de l’Etat. Et voilà que les Français pour lesquels tout ceci a été fait disent leur insatisfaction.
        Mais alors que faut-il faire ? On a souvent rappelé ici même que ce pays et ses habitants sont rétifs aux réformes dont la France a pourtant grandement besoin. Alors que faire ? Laisser filer les déficits, s’accumuler les dettes,  le pays aller à vau l’eau sans réagir ? Uniquement parce que la Belle endormie opte pour le rêve en fuyant la réalité ? Si un être humain souffre d’une maladie quelconque, il faut bien lui administrer un traitement pour le soigner. Existe-t-il une autre méthode ?
        Les sciences politiques ne sont pas les sciences mathématiques et Winston Churchille disait bien que la politique c’est l’art du possible, mais tout de même ! En fait, la seule remarque sensée qui s’impose, c’est que les réformes massivement engagées ont sursaturé le paysage alors que les résultats ne sont pas encore là. Et dans ce cas, c’est la communication du gouvernement qu’il faut renforcer.
        Il n’ y a pas de politique de rechange, il y a tout simplement un effort supplémentaire d’explication à fournir.

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  • Hommage à Aimé Césaire

        Hommage à Aimé Césaire

        Un grand homme nous quitte, après une vie bien remplie, une existence au service de son peuple, de l’homme en général et de l’humanisme. Certes, cet homme ne fut pas qu’un poète que tout le monde encense aujourd’hui ; ce fut aussi un combattant, un homme d’idées, entièrement tourné vers les aspirations et le combats d’hommes noirs, victimes de l’oppression et de la colonisation.
        Ce fut aussi un homme qui donna ses lettres de noblesse au concept de négritude à l’origine duquel on le retrouve, aux côtés de quelques rares compagnons de lutte. Comme, par exemple, Léopold Sedar Senghor… Hier ou avant hier, j’écoutais sur France-Info une interview d’Aimé Césaire parlant de son ami disparu, Senghor. Il précisait que chacun des deux avait son histoire propre. Senghor, disait-il, était un africain, moi, j’ai un autre vécu, un autre penser. Mais une amitié profonde et incontestable unissait les deux hommes dont les destins semblent parallèles : tous deux noirs, remarqués par leurs instituteurs, tous deux fréquentent les classes préparatoires, tous deux deviennent de fins lettrés que la situation de leurs peuples respectifs attire vers la politique. Enfin, Senghor acceptera d’être membre de l’Académie Française, ce que Césaire refusera obstinément…
        Que l’on soit ou non d’accord avec ses convictions idéologiques, on ne peut rester insensible aux qualités de cœur et à la puissante faculté de jugement d’un homme dont la vocation première fut la poésie. Issu d’un peuple chaleureux et rêveur, agité parfois par des aspirations contradictoires, voire même violentes, Césaire n’a jamais commis d’excès et sa parole, même militante, est restée empreinte d’un humanisme certain.
        Césaire sut, à sa façon, concilier l’identité créole et la culture européenne. Il parvint, non sans mal, à avoir une vision lucide de son état en se servant des valeurs que la France, l’Europe, l’homme blanc (si je puis dire) avaient mis à sa disposition. C’est ainsi qu’il réussiit à concilier le particulier et l’universel. Son combat personnel devenait celui des droits de l’homme en général.
        Aujourd’hui, tout le monde reconnaît en lui le père de la Martinique. Et même au delà. Les groupes ethniques minoritaires ou oppirmés ont parfois du mal à dépasser le cadre étroit de leur propre communauté, réduisant ainsi, et de manière drastique, la portée universelle de leur message. Selon moi, Césaire a évité ce piège dans lequel tombent les propagandistes et les idéologues. Il était bien plus que cela. C’est pourquoi il appartient au panthéon spirituel des grandes figures de l’humanité.
        Reposez en paix, cher Aimé Césaire, dans cette terre des Antilles qui vous a vu naître et à laquelle vous avez tant donné.
     

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