DÉSORMAIS, QUAND IL Y AUNE GRÈVE EN FRANCE, ON NE LA SENT PLUS…
Cette petite phrase fait couler beaucoup d’encre et constituera certainement l’une des premières trouvailles d’une certaine presse, avide d’ exploiter des sujets brisants pour occuper ses plumes, quelque peu désœuvrées en ce début d’été.
Mais tout d’abord, une remarque préliminaire : déjà à l’époque de Georges Pompidou, on s’élevait en France contre la politique dite des petites phrases. Une certaine presse, au lieu de se concentrer sur les grands sujets qui requièrent travail, application et compétence (e.g. le G8, la hausse du prix des carburants, des produits alimentaires, etc), se jette sur une petite phrase, détachée de son contexte, et que l’on jette littéralement en pâture à une opinion publique qui s’en repaît, faut de pouvoir se mettre autre chose sous la dent…
Que l’on me comprenne bien, je n’attaque pas la presse, je ne dénigre pas le journalistes, j’en suis un occasionnellement, mais je considère que l’on ne devrait pas occulter les vrais problèmes ou préoccupations de l’actualité, en créant des dérivatifs. Depuis samedi soir, on ne parle que de la phrase du président Sarkozy devant les cadres de l’UMP. Mais cette phrase lapidaire, prononcée et accueillie dans un grand éclat de rire, ne visait nullement à humilier ni à railler.
Son sens était bien le suivant : désormais, grâce à l’instauration d’un service minimum et d’un préalable nécessaire à toute mise en grève, les usagers que nous sommes tous ne sont plus pris en otage par une poignée de gens. Car la grève s’adresse à un employeur (l’Etat, les entreprises etc…) mais ne doit pas chercher à nuire à des millions de gens. Qu’avez vous à faire si les agents de la RATP, d’EDF, de la SNCF réclament à l’Etat des augmentations ? Pouvez vous les accorder. Bien sûr que non ! Et pourtant, ; on vous fera souffrir aussi longtemps qu’on n’aura pas eu satisfaction… Curieuse logique !
L’exégèse de cette petite phrase, livrée par M. Claude GUEANT, me paraît très satisfaisante et bien fondée : grâce à la nouvelle réglementation, il n’ y a plus de grève anarchique, ni de grève prise d’otage. D’ailleurs, dans un pays civilisé, on dispose de tant d’autres façons de faire aboutir ses revendications. Par exemple : en travaillant mieux et plus. Ce que presque tous font.
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DÉSORMAIS, QUAND IL Y AUNE GRÈVE EN FRANCE, ON NE LA SENT PLUS…
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POUR BIEN GOUVERNER LA FRANCE, FAUT-IL ÊTRE POPULAIRE ?
POUR BIEN GOUVERNER LA FRANCE, FAUT-IL ÊTRE POPULAIRE ?
Cette question mérite d’être posée. Depuis l’élection du président Sarkozy, l’ère précédente apparaît comme l’ancien régime. Que s’est-il passé ? Une chose très simple ? Toutes les réformes, pourtant nécessaires et placées à la remise, sont soudain réapparues : environ 55 en un an ! Pas étonnant que les anciens pouvoirs constitués, les baronnies, les camarillas, bref les groupes de pressions et d’intérêt se soient ligués contre le nouveau pouvoir pour tenter de le discréditer. En vain. Quelques exemples :
a) fallait-il ne pas réagir après la terrible bévue de Carcassonne, alors que la méprise du sous officier aurait pu tourner au massacre ?
b) la suppression de la publicité à la télévision publique entre 20h et 6 heures du matin : devait-on laisser des animateurs et des émissions nulles abêtirent les Français aux heures de grande écoute ?
c) la réintégration de l’OTAN/ devait-on continuer comme si on est toujours une grande puissance militaire alors que le budget des armées connaît des coupes sombres ? C’eût été céder au mythe néo-gaulliste…
d) les trente-cinq heures : devait-on laisser ce carcan juguler toute innovation de l’économie française ?
e) le service minimum : fallait-il faire de millions de travailleurs de véritables otages de quelques grévistes toujours prêts à défendre mordicus des intérêts purement catégoriels ?
f) Nous sommes avec le Luxembourg, je crois, le seul pays à faire de la poste un service public alors qu’il faudrait la transformer société anonyme : est-ce un crime ? Certes, non.
La liste pourrait se poursuivre à l’infini : tant de changements vous rendent nécessairement impopulaire, mais si le redressement du pays est à ce prix, il ne faut pas hésiter. Que l’on médite donc le montant de la dette de la France : un peu plus de 15.000 € par personne. Même les nouveaux-nés…
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L’EMISSION D’ANTENNE 2, CE SOIR, SUR JAQUES CHIRAC
L’EMISSION D’ANTENNE 2, CE SOIR, SUR JAQUES CHIRAC
Avec pour principale actrice, mais aussi de très nombreux participants, Claude Chirac, la fille cadette du président, très sûre, maîtresse d’elle-même, dans la droite ligne de son président de père. L’émission est très bien faite, les témoignages tous positifs ou sur la réserve, mais aucun n’a dévoilé le vrai Chirac, ni même simplement le Chirac des zones d’ombre, le Chirac inquiétant, celui des «affaires», comme aident à le souligner certains milieux en France. Celui qui a su survivre aux attaques et aux complots, même de ses propres amis.
L’aspect le plus émouvant, le plus touchant, c’est le départ de l’Elysée après 12 années de présidence, et au terme de près de quatre décennies de vie politique. Un homme, quoiqu’on en pense, aux qualités et au destin extraordinaires… Un homme assez fatigué, visiblement déprimé à l’idée de quitter le pouvoir, même s’il tient à n’en rien montrer et à rester de marbre. Le témoignage des proches collaborateurs et de sa fille sont unanimes : l’homme a mal vécu les dernières semaines au palais de l’Elysée et les premiers mois dans son appartement quai Voltaire…
Avant que son ami François Pineau ne le fasse venir à Saint-Tropez, Chirac s’ennuie à en mourir. Songez qu’à Biarritz on va jusqu’à lui refuser l’entrée d’un restaurant à cause du petit chien qu’il tient en laisse.
Les échanges furent très riches mais certains aspects sont restés dans l’ombre. Volontairement ? Par exemple, pas un mot sur l’accident vasculaire cérébral dont le Président D- soit loué, est sorti pratiquement indemne, mais qui a laissé le président atteint psychologiquement. Car, à partir de ce moment là, il savait que c’était la fin et qu’il ne se présenterait pas à un troisième mandat. Et puis, il y eut les rivalités et les affaires qui ont empoisonné la fin du quinquennat.
Mais l’épisode le plus touchant est constitué par la maladie de la fille aînée, Laurence, c’est peut-être cela le mal qui rongeait le président et qui lui donnait cet air enjoué, bon vivant et rigolard, un peu par ricochet. Comment résister aux blessures et aux coups de l’existence sinon en se redressant et en croquant la vie à belles dents, surtout si elle a été un peu dure avec vous…
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