LA FRANCE, PREMIERE PUISSANCE DIPLOMATIQUE MONDIALE ?
Ce matin, au terme de la réunion du G8 au Japon, la presse internationale (mais pas la presse française, car nul n’est prophète en son pays) ne tarit pas d’éloges sur le président Nicolas Sarkozy. Et avant de rédiger mon blog quotidien, j’ai pris soin d’écouter un grand nombre de commentaires : tous étaient très élogieux et positifs. Certains commentateurs allant même jusqu’à minimiser cette terrible dictature des sondages et comparant le président français à son homologue américain ou au Premier Ministre… israélien (12% d’opinions favorables !)
L’énumération des fais, des hauts faits diplomatiques du président Sarkozy est impressionnante :
a) les infirmières bulgares qui lui doivent principalement leur libération car même si l’UE avait déjà entamé des pourparlers, seul Nicolas Sarkozy a mené l’affaire à son terme. Un adage talmudique dit qu’une œuvre ne porte que le nom de celui qui a donné la dernière touche (eyn ha-melacha nikrét ella ‘al shém gomrah)
b) la tentative à moitié réussie de ramener le dictateur libyen dans le giron des nations fréquentables.
c) La libération d’Ingrid Bettencourt ; sans la pression continuelle de la France, il n’est pas sûr que le gouvernement colombien auquel revient la palme de la victoire aurait agi dans ce sens.
d) Le voyage en Israël et en Palestine avec deux discours retentissants, et surtout celui devant la Knését à Jérusalem qui fit date.
e) Les pourparlers avec Bachar el-Assad qui, à l’instar de Kadhafi, se rapproche des nations civilisées grâce aux efforts du président français.
f) Le sommet qui doit réunir les pays riverains de la Méditerranée à Paris où seront présents tant d’Etats arabes avec… Israël !
g) La présidence de l’Europe avec le voyage du G8 et la rencontre avec le président chinois. Certes, cette visite a divisé les commentateurs qui y voient un affaiblissement face à la Chine… Mais le président agissait comme chef de l’Europe et ne pouvait adopter une position maximaliste, au risque de déplaire fortement en France même.
h) Et enfin, ce matin même, vers 1O heures, le président, à peine revenu du Japon, doit parler à Strasbourg…
Certains commentateurs n’hésitaient pas à souligner que les Français risquaient de ne pas percevoir justement les mérites revenant à leur président, même de penser qu’ils se détournaient d’eux pour s’occuper de l’’extérieur. Comme on le disait, nul n’est prophète en son pays (eyn navi be-‘iro)