UN NOUVEAU GUIDE SPIRITUEL POUR LES JUIFS DE FRANCE…
Le dimanche 22 juin les grands électeurs de la communauté juive de France se sont donnés une nouvelle direction spirituelle en la personne du grand rabbin Gilles Bernheim, 54 ans, rabbin et philosophe à la fois, ouvert sur le monde qui nous entoure et partisan sincère du dialogue judéo-chrétien.
Ce qui distingue le nouvel élu de con prédécesseur, c’est d’abord le style. Bernheim est posé, ne se permet jamais la moindre plaisanterie dans se prêches afin de mettre les rieurs de son côté ou de charmer une salle composée d’auditeurs d’Afrique du Nord, et notamment de Tunisie…
Le nouvel élu pêche peut-être par un sérieux excessif, mais j’avour que ce trait de caractère me plaît. Mais il y a aussi le programme qui a emporté l’adhésion des électeurs : voulant retrouver une voix juive dans la société et les media, ans en abuser, le nouveau Grand Rabbin veut s’engager plus avant dans les grands débats qui agitent notre temps, là où son prédécesseur, rompu aux techniques de la communication, s’entêtait à rester dans un univers traditionnel quasi-hermétique.
Toutefois, rendons justice et hommage à l’ancien titulaire du poste, il est entré vivant dans l’histoire du judaïsme contemporain ; il a dû faire face à des moments très difficiles qui ont d’ailleurs compromis sa santé. Stoïque, il n’en a pas moins continué à assumer ses fonctions en dépit d’une santé chancelante. Nous lui souhaitons bonne santé et bonne chance dans sa nouvelle existence.
Et Gilles Bernheim, comment conçoit-il sa nouvelle charge ?
Il faut souhaiter que, contrairement à son prédécesseur, le nouvel élu, sache résister à l’appel absorbant des media, lesquels sont constamment à l’affût de petites phrases ou de révélations. Par exemple, il faut avoir le courage de refuser un micro ou éconduire un journaliste…
Souvenons nous de ce qu’écrivait le général de Gaulle dans ses Mémoires : le papier supporte tout et le microphone diffuse n’importe quoi…