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Philo - Page 13

  • L'université au sein de la société française



    Université et société. On croirait lire du Léo Strauss, le grand spécialiste du libéralisme ancien et moderne qui écrivit en 1951 un brillant petit ouvrage intitulé Persécution et art d'écrire… De quoi s'agit-il? Du fossé qui se creuse toujours entre le développement du progrès social, d'une part, et les avancées de la pensée philosophique d'autre part.

    C'est dire combien l'évolution du système universitaire est à surveiller comme le lait sur le feu dans les sociétés contemporaines, et singulièrement en France où Madame Valérie Pécresse, aidée par M.M. Sarkozy et Fillon, est parvenue à proposer une réforme sans jeter des milliers d'étudiants et de professeurs dans les rues du pays.

    L'autonomie des universités est bienvenue, mais ceux qui tentèrent de s'y opposer, craignaient que cette nouvelle politique ne génère des inégalités, comme si tout dans la vie avançait d'un même pas. Une université vieille de 8 siècles et située au cœur d'une capitale mondiale ne saurait évoluer comme un autre établissement, si méritant soit-il, mais de création récente et placé dans un lieu, disons, moins favorisé. Ces deux strcutures ne sauraient se comparer puisqu'elles ne sont pas comparables.

    Restait l'idée d'introduire un zeste de sélection juste à l'entrée en première année du Master, c'est-à-dire en quatrième année. Cette disposition fut retirée du projet de loi et ce n'est pas si mal, si cela doit permettre une adoption clame et tranquille de la nouvelle loi.

    Il faut vraiment adresser des félicitations largement méritées à Me Pécresse qui, malgré son jeune âge et son inexpérience en matière d'enseignement, est parvenue à passer avec succès et haut la main son premier examen de passage.

    C'est cela aussi l'art d'écrire un projet de loi et de le bien négocier…

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  • Israël, la Palestine et le Liban



    Le Moyen orient ne connaîtra donc jamais le repos. Nous n'osons même plus parler de paix, tant cet horizon paraît lointain. Alors que les missiles kassam pleuvent sur la petite ville de Sedérot et que la'armée d'Israël riposte avec vigueur, les Libanais se voient une nouvelle fois confrontée à des troubles graves qui, comme par enchantement, éclatent au moment où l'affaire du tribunal international entre dans sa phase ultime.

    Que faudrit-il faire pour que cette région du monde qui a offert à l'humanité le monothéisme éthique et le sentiment religieux en général (Ernest Renan) connaisse enfin la paix?

    Comment faire admettre l'existence de l'Etat d'Israël à ses voisins? Comment expliquer que le développement et le progrès peuvent tenir lieu de bien d'autres choses et offrir une nouvelle conception de l'univers?

    Il fuadrait alors reprendre la fameuse idée de Henry Kissinger qui parlait de «percée conceptuelle», expliquer aux gens qui se haïssent qu'il existe quelque chose au-delà de la haine et de la guerre. Que le développement et le progrès de l'humanité sont aussi infinis que la perfectibilité de l'homme.

    Excès d'optimisme? Naïveté? Peut-être… On reçoit le lointain écho du cri de désespoir du vieux prophète hébraïque du VIe siècle: shalom, shalom, we-eyn shalom. La paix! la paix, Mais il n'y a pas de paix.



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  • Nicolas Sarkozy et la mentalité française


    D'entrée de jeu, le nouveau Président de la République, a insisté sur ses origines immigrées: il a, dès les premières heures de son élection, rappelé que la France lui a tout donné et qu'il entendait, lui aussi, tout lui rendre. Sauf erreur de ma part, c'est bien la première fois que nous avons un président de la république dans cette situation.
    Ceci explique peut-être le syle de l'homme et sa façon de procéder. Je fais assurément allusion aux vacances écourtées du Président élu sur un yacht à Malte. Qu'y a-t-il de choquant là-dedans? Dans l'héxagone, nous avons toujours caché les avoirs et la fortune de nos grands dirgeants, comme si le legs sévérement égalitariste de la Révolution française nous interdisait de le faire. Avocat, M. Sarkosy n'a jamais été fonctionnaire, n'est pas sorti du moule de l'ENA ou d'un autre grand institut où l'on formate les élites dirigeantes françaises.
    C'est dire que le nouveau Président aura beaucoup à faire, lui qui veut changer le pays.Or, un tel programme revient à transformer la mentalité des habitants. C'est un pari périlleux mais Ô combien exaltant! Le meilleur de tous les Français, le général de Gaulle s'y était essayé et chacun, aujourd'hui, est libre d'apprécier, à sa guise, les limites ou l'étendue de son succès.
    Le nouveau Président est en train de mieux mesurer les fameuses pesanteurs sociologiques dont ses prédécesseurs ont parlé; mais nul doute qu'il ne renoncera pas aisèment. Nous lui souhaitons bonne chance dans cette courageuse entreprise de rénovation de la France

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