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Philo - Page 12

  • Les infirmières bulgares, encore et toujours



    Il existe une prière aussi vieille que le monde, elle consiste à rendre grâces au Seigneur qui aide à libérer les captifs… Il faut donc se réjouir que le calvaire de pauvres femmes et d'un homme ait pris fin et qu'ils puissent retrouver leurs proches et une vie normale. Mais souhaitons leur tout de même de ne plus jamais remettre les pieds en Libye…

    Si je traite de ce billet dans la rubrique philosophie, c'est parce que je souhaite attirer l'attention sur le caractère hasadeux de ce marchandage: qu'on ne se trompe guère sur mes intentions. Je suis très satisfait de cet heureux dénouemùent mais je considère comme tout le monde que ces prisonniers étaient innocents et qu'on s'en est servi de manière éhonté.

    Les seuls victimes innocentes auxquelles je pense sont assurément les enfants, tant ceux qui sont morts que ceux qui vont devoir vivre aec la maladie. Je pense aussi à leurs parents. Ceux-là doivent être l'objet de toutes nos attentions. Nous devons tous, dans la mesure de nos moyens, les accueillir dans nos établissements de santé, les soigner et les aider de notre mieux.

    Il faut aussi moderniser cet hôpital de Benghazi qui en a bien besoin. Ce matin même, j'écoutais le rapport du professeur Luc Monatgnier qui répétait que les infirmières et le médecin étaient parfaitement innocents… Et pourtant hui années de déten tion!!

    Merci aussi au Président de la République et à son épouse; bravo à l'excellent Préfet Claude Guéant, Secrétaire Général de la présidence française, pour son efficacité, sa compétence et sa discrétion, sans omettre les autorités de l'Union Européenne.

    Quant au Colonel Khadafi, on peut lui offrir une autoroute ou un train à Noël…

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  • La numérologie et ses mirages







    La numérologie et la symbolique des chiffres et des lettres dans la kabbale

    Depuis que le monde est monde, la légende a toujours supplanté l’histoire, le mythe le discours rationnel et l’imaginaire le réel. Aristote, issu de l’école de Socrate, a victorieusement combattu pour imposer, grâce à sa philosophie la supériorité du logos sur le mythos.
    Mais le genre humain préfère le rêve ou, pour parler avec Ernest Renan, l’humanité est incurablement dupe, mieux, elle veut être dupée…
    Depuis hier samedi, le 7 juillet 2007, en d’autres termes, le 7.07.07, les buralistes sont assiégés par les parieurs, les mairies par les mariés et les grands magasins par une foule de clients avides de faire une affaire dont cette constellation numérique pourrait bien leur faire l’aubaine…
    A quoi devons nous un tel engouement, je ne dis pas commet expliquer une tel phénomène pour la bonne raison que la réponse est toute trouvée : à l’imaginaire et à des contre sens séculaires éminemment productifs.
    Que l’on me comprenne bien, loin de moi toute idée d’être un rabat-joie et un destructeur de mythes, de rêves et de légendes qui demeurent une vision subjective, voire subjectiviste, de l’Histoire… Mais tout de même !
    Même si dans les textes fondateurs de notre civilisation, la Bible hébraïque et les Evangiles, certains chiffres sont symboliques, il y a loin de la coupe aux lèvres : certes les chiffres 3, 7 et 10, voire même 12 signifient plus qu’une simple valeur numérique : les sept jours de la créations, les 7 signes du zodiaque les trois anges qui se présentent devant Abraham (ancêtre de la trinité chrétienne), les trois jours avant la résurrection (Osée), les dix plaies d’Egypte, les douze tribus d’Israël etc…
    Mais il y aura surtout l’exégèse kabbalistique de la Tora qui saura s’imposer comme la méthode la plus innovante et la plus révélatrice de l’imagination créatrice. Mais ce ne fut pas la plus véridique, ce qui explique aussi, peut-être, son exceptionnelle longévité

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  • Le Monde et le livre de M. Colombani



    Au fil du Monde Paris, Plon, 2007, 396 pages, 20 €

    Le dernier livre de Jean-Marie Colombani, véritable chant du cygne du dirigeant d’un grand journal qu’il fut contraint de quitter, laisse une impression insaisissable. Lecteur de ce journal depuis l’âge de seize ans, un an avant de passer mon bac, je puis témoigner que les articles qui y étaient publiés ont constitué mon indispensable lecture quotidienne (un peu dans le sens de Hegel qui parlait de la prière quotidienne du lecteur de journal), l’essentiel de mon ouverture sur le monde, jusqu’à aujourd’hui, c’est-à-dire quarante ans après…
    Je puis donc porter une appréciation mesurée sur l’évolution de ce grand journal, passé des mains d’un grand Monsieur comme Hubert Beuve-Méry à celles de Messieurs Edwy Plenel et Jean-Marie Colombani. L’évolution, au cours de toutes ces années, s’est apparentée à une rupture car le journal donnait souvent la parole à des journalistes d’investigation dont le style tranchait nettement par rapport à ce qu’avait été la grande tradition de cette publication. Mais tout n’était pas négatif. Toutefois, cette orientation n’était pas du goût de tous et petit à petit les recettes se firent plus rares, forçant les dirigeants à remédier à certaines outrances que la brièveté de ce billet m’empêche de détailler. Le divorce, prévisible intervenu entre les deux dirigeants du journal précipita le dénouement. Dès lors, il paraissait évident que le départ du premier serait inéluctablement suivi de celui du second… Il est vrai que certains ouvrages consacrés au fonctionnement interne de ce journal jetèrent une lumière crue qui n’arrangea pas ses affaires.
    Il n’est pas question ici de critiquer qui que ce soit, ce serait déloyal et déplacé à la fois. D’autant que le journal fait peau neuve Mais je dois bien reconnaître que durant deux décennies au moins, j’ai eu du mal à retrouver le journal de ma jeunesse et de mes années d’étudiant, quand, avec mes amis et mes camarades qui étudiaient à la Fondation des Sciences Politiques, nous passions des week-ends entiers à commenter les éditoriaux de Sirius, de Pierre Viansson-Ponté (Ah ! qu’elles étaient belles ces envolées reprises dans un volume intitulé Des jours entre les jours…) et de quelques autres… Nous les lisions et les relisions, tant le style était ciselé et le vocabulaire bien choisi Et je dois bien reconnaître qu’en ce temps là, on gardait vraiment les articles du Monde.
    Mais tout a changé, même Le Monde. Non qu’on ne reconnaisse point à ce journal et ses dirigeants (passés ou actuels) le droit d’évoluer eux aussi avec leur temps… Mais il faut savoir faire le départ entre le pouvoir et le contre-pouvoir, entre la critique et le parti pris, entre des positions critiques mais toujours sensées et des postulats idéologiques qui sont loin de faire l’unanimité des lecteurs… En somme, plus d’analyses objectives et sobres, et moins de partis pris et d’opinions personnelles.
    Souhaitons donc par courtoisie à l’auteur de ce livre une large diffusion de son écrit et au Monde de repartir du bon pied sans jamais confondre les notions de pouvoir et de contre-pouvoir.

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