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Vu de la place Victor-Hugo - Page 120

  • La révélation face à la Raison  II     

    La révélation face à la Raison                                  

     

    IIe partie

     

    Se pose désormais la question suivante : comment connaître Dieu ? Comment pénétrer le mystère de son essence ? La Bible hébraïque laisse entendre que l’essence divine ne sera pas accessible à l’être humain mais que, dans une certaine mesure, on peut connaître Dieu par ses œuvres. Plus tard, tant les philosophes maïmonidiens que les maîtres de la kabbale parleront,  chacun à sa façon, de l’imitatio Dei : tenter de ressembler à Dieu par l’adoption d’une conduite éthique sur terre. Ces préoccupations là sont regroupées sous la rubrique de l’éthique, notamment chez Aristote mais aussi auparavant chez son maître Platon. Cette éthique fait aussi partie de la philosophie politique depuis les origines jusqu’à Hegel. Pour la Bible et ses commentateurs médiévaux, les objectifs étaient plus modestes : du peu que l’on pouvait savoir de l’essence divine on devait déduire des règles de conduite afin d’instaurer et de favoriser le règne de Dieu sur terre. La Révélation doit inclure un aspect  politique permettant une vie harmonieuse sur terre

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  • prféface à l'Examen du monde de Yedaya Bédersi

     

    Préface à l’Examen du monde

                                  Georges Vajda

    CharlesTouati in  memoriam

     

     

    La présente œuvre médiévale, L’examen du monde,  que notre éminent collègue et ami René Gutman, grand rabbin honoraire de Strasbourg et du Bas-Rhin, et docteur en philosophie, a tiré d’un  oubli immérité, pourrait être assimilée à une sotériologie hébraïque, tant  y est présente la volonté d’orienter l’âme humaine vers la voie du salut dans l’au-delà. Mais Ce philosophe-théologien, Yedaya ben Abraham de Béziers, qui a vécu en un  temps axial pour l’avenir du judaïsme médiéval, post-maïmondien, a laissé une œuvre considérable dont la grande richesse n’a pas encore été convenablement étudiée. C’est pourquoi j’espère que le travail de pionnier de Monsieur René Gutman sera suivi de beaucoup d’autres recherches sur ce même sujet.

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  • René Maran, Batouala. Préface d’Amin Maalouf. Albin Michel (2021)

    René Maran, Batouala. Préface d’Amin Maalouf. Albin Michel (2021)

     

    Qui se souvient encore de ce grand écrivain qui fut le premier écrivain noir à recevoir le Prix Goncourt en 1921 ? Peu de gens, à commencer par l’auteur de ces lignes… Les éditions Albin Michel, guidées par d’humaines mains ont fait œuvre de piété éditoriale et ont voulu fêter comme il se doit ce grand centenaire qui va de 1921 (date d’attribution du Prix) à 2021, date de la présente réédition.

     

    C’est aussi une problématique d’actualité, mais sans reprendre les outrances inacceptables de la soi-disant cancel culture qui ne propose rien d’autre qu’une éradication du passé historique de notre civilisation. Mais reconnaissons, aujourd’hui encore, sans avoir à battre sa coulpe à langueur d’années, qu’être à la fois homme noir et écrivain français est une tâche ardue. On est alors attaqué de toutes parts : par les exploiteurs qui estiment avoir tous les droits contre ceux qui sont noirs, et cette frange minoritaire mais agissante d’écrivains ou d’intellectuels noirs qui considèrent que vous n’allez jamais assez loin dans la dénonciation de l’iniquité, que vous êtes l’alibi noir de  la domination blanche etc…

     

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