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Vu de la place Victor-Hugo - Page 1371

  • ALEXANDRE SOLJENITSYNE IN MEMORIAM…

     

    ALEXANDRE SOLJENITSYNE IN MEMORIAM…
        C’est un grand homme qui nous quitte. L’âme de Soljenitsyne a rejoint l’éternité . Le vide laissé est immense mais l’œuvre subsiste et survivra à son auteur. Cet homme a, de ses mains nues, lutté contre un empire brutale et sans scrupules, un homme qui bafouait les droits les plus élémentaires des hommes, allant jusqu’à les taxer de fous et de psychiatriquement anormaux lorsqu’ils s’avisaient à nier et à simplement contester le système communiste.
        Je me souviens que durant mes toutes premières années d’études, je lisais les livres de cet homme qui décrocha le prix Nobel de littérature en 1970. Qui n’a lu l’archipel du Goulag, le Pavillon des cancéreux, Août 14 et la Journée d’Ivan D… ?
        Par la suite, l’homme eut de la peine à poursuivre et n’échappa pas même à une petite accusation d’un antisémitisme léger… Mais aujourd’hui, l’histoire et la postérité retiendront de lui l’image d’un grand combattant en faveur des droits de l’homme.
     

  • LE DRAPIER DES LANCIERS : LA SYRIE ET SON JEU COMPLIQUE

     

    LE DRAPIER DES LANCIERS : LA SYRIE ET SON JEU COMPLIQUE
        Les nouvelles venant de Damas et de Téhéran sur la poursuite de l’alliance prétendument stratégique entre les deux pays, l’un perse et l’autre arabe, ne laissent pas d’intriguer les esprits cartésiens qui peuplent les chancelleries et les salles de rédaction de notre continent européen.
        Toute la logique occidentale est fondée, depuis Aristote, le maître d’études d’Alexandre le Grand, sur  deux principes : celui de l’identité et celui de la contradiction. Un égal à un et non pas à deux et deux est deux et non point un. En d’autres termes, si je vous aime je ne vous hais pas et si je vous hais je ne vous aime pas.
        Dans un paysage mental oriental, il en est autrement. Il y a même un art oriental qui consiste à dire avec éloquence le contraire de ce que l’on pense mais dont on aimerait persuader l’interlocuteur.
        Où voudrais-je en venir ? A ceci : si on ne fait pas abstraction de nos principes de logique, on ne réussit pas à saisir les subtilités de la situation aujourd’hui entre Damas et Téhéran, deux capitales entre lesquelles les Occidentaux tentent (avec succès ?) d’enfoncer un clou…
        Une remarque préliminaire : si les choses étaient si claires, pourquoi multiplier les visites, parfois au plus haut niveau, entre les deux pays ? Pourquoi répéter à très haute voix que l’on tient tant l’un à l’autre ? Mais aussi parallèlement, et c’est le plus important, comment annoncer qu’en dépit des remous politiques en Israël, les pourparlers indirects reprendront à la mi août ? Et pourquoi le président syrien s’entretient-il directement avec le premier Ministre turc Erdogan ?
        Si le dossier syro-israélien ne reposait sur rien, cela ferait trop de soins et d’attentions pour peu de choses ?
        En réalité, les choses sont à l’inverse, mais aussi inquiétantes. Car si les Syriens ont enfin compris qu’ils ne peuvent poursuivre sur cette voie suicidaire adoptée depuis l’an 2000, ils doivent prendre des précautions au sein même de leurs propres cercles dirigeants… Certains organes arabes d’information parlent de la disparition mystérieuse d’un général, très proche du président syrien et auquel ce dernier confiait des missions très sensibles…  On comprend mieux cette danse effectuée par le président syrien (qui est ophtalmologiste de formation, ne l’oublions pas !) et non pilote de chasse, c’est-à-dire militaire dans l’âme comme son défunt père. La danse en question est une danse qui remonte au Moyen Age et s’appelle le drapier des lanciers. Elle consiste à faire un pas en avant et trois en arrière…
        En clair, les Syriens (mais pas tous les cercles dirigeants) cherchent à desserrer l’étreinte étouffante des Iraniens et ne peuvent le faire que fort prudemment. En outre, rompus à la cruauté des relations internationales, ils ne veulent pas lâcher la proie pour l’ombre. S’ils lâchent l’Iran et ne reçoivent rien échange, ce serait un isolement redoublée et la ruine assurée. En outre, ils constitueraient une proie facile pour Israël…
        Oui, les Syriens effectuent sous nos yeux un véritable drapier des lanciers dont nous avons, en Occident, perdu l’habitude.
     

  • TURBULENCES MOYEN ORIENTQLES

     

    TURBULENCES MOYEN ORIENTQLES
        Tel est le titre d’un bel article du professeur Curt CASTEYGER, paru en allemand dans Finanz und Wirtschaft du 16 juillet 2008.  L’auteur commence par rappeler la position de Samuel Hunttington sur le choc des civilisations, notamment entre un Occident débarrassé de la guerre froide et un orient arabo-musulman, désireux de rétablir par tous les moyens un nouvel équilibre qui soit enfin en sa faveur.
        Dans cette vaste confrontation qui se déroule sous nos yeux, l’Iran des Mollahs joue un rôle déterminant, quoique très dangereux. Voilà une région, le Proche et Moyen Orient qui regorge de pétrole mais aussi de conflits, les uns plus compliqués que les autres.  On assiste aujourd’hui à une partition de fait de l’Irak en régions plus ou moins riches en ressources minières : les Kurdes, les Chiites et les Sunnites. Aucun gouvernement central, issue de la guerre, n’est parvenu à imposer entièrement son autorité sur les provinces.
        Le jeu diplomatique ne serait pas si compliqué si l’Iran n’attisait les tensions en soutenant tour à tour les frères chiites d’Irak, tout en ne négligeant pas de prêter main forte à d’autres. Bref, grâce au chaudron irakien et aux manigances du Hezbollah au Liban, l’Iran s’est, comme on dit, invité dans le conflit moyen oriental.
        Pourquoi ? Pour la bonne raison que ce pays ambitionne de devenir la puissance régionale la plus forte en ayant une bombe atomique et en produisant du pétrole qui lui sert plus comme une arme que comme un simple carburant…
        Mais les puissances arabes de la région, l’Egypte et l’Arabie saoudite, permettront-elles à l’Iran d’assouvir  son appétit de puissance à leurs dépens ? La rivalité ancestrale entre Perses et Arabes risque au contraire d’y trouver un nouvel aliment.
        Cette région aurait pu disparaître de l’agenda des grandes puissances si elle ne regorgeait d’hydrocarbures… Il faudrait donc développer des énergies propres et renouvelables pour desserrer l’étau… Tout le monde y trouverait son compte et le conflit se résorberait aussitôt puisque le foyer de tension n’aurait plus guère d’intérêt pour aucune puissance.
        Enfin, il est permis de rêver.
     

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