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Vu de la place Victor-Hugo - Page 1396

  • L’EGYPTE, ISRAÊL ET LE HAMAS

     

    L’EGYPTE, ISRAÊL ET LE HAMAS
        Qu’elle soit durable ou qu’elle ne le soit pas, l’instauration d’une trêve entre deux ennemis irréductibles tels Israël et le Hamas est incontestablement un succès pour la diplomatie égyptienne qui est de retour au  proche Orient. Le pays du Nil est le plus grand pays arabe, le plus puissant par l’étendue du territoire et le nombre de sa population ; au plan économique, il marque le pas depuis un certain temps, mais son alignement sur les USA et son traité de paix avec Israël lui assurent de la part de l’occident d’importants subsides lui permettant de maintenir la tête hors de l’eau.
        Depuis qu’elle a signé ce traité avec son ancien ennemi, l’Egypte joue un rôle majeur, parfois contrarié par l’Arabie Saoudite qui est, certes, dans le même camp, mais qui dispose, elle, d’un pactole de pétro-dollars incomparable ! Ce qui apporte une ombre au tableau, c’est la turbulence et la montée en puissance des frères musulmans qui se signalent par un activisme de plus en plus rude.
        C’est grâce aux navettes effectuées par le chef des services secrets, le général Sleimane, homme de confiance du président Moubarak, que la trêve a été instaurée entre Israël et le Hamas à Gaza. Tiendra-t-elle ? On le souhaite. Mais quelques enseignements peuvent être tirés de cette situation :
    1)    en instaurant un blocus presque hermétique contre Gaza, l’Etat d’Israël a fini par ramener les dissidents palestiniens à un début de raison.
    2)    En s’abstenant de lancer une offensive terrestre de grande envergure contre la bande de Gaza où se cachent les terroristes, Israël a prolongé la vie de son soldat captif depuis deux ans, le caporal franco-israélien Gil’ad Shalit.
    3)    En faisant un plan sur la durée, l’Egypte et Israël, alliés du président palestinien Abbas, marginalisent chaque jour d’avantage les terroristes qui ne peuvent survivre qu’en multipliant les fuites en avant. Mis à part quelques tirs sur Sdérot immédiatement repérés et durement réprimés par Tsahal,  ils n’ont aucune perspective politique digne de ce nom.

    Il faut don féliciter la diplomatie égyptienne pour ses succès et se féliciter de son rôle bénéfique au proche orient. Enfin, un pays arabe qui a  compris que ses intérêts bien compris étaient du côté de la paix
       

     

  • QUE DEVONS NOUS FAIRE DE RAYMOND DOMENECH ?

     

      QUE DEVONS NOUS FAIRE DE RAYMOND DOMENECH ?
        Heureusement, Dieu soit loué, nous ne sommes plus à l’époque où les généraux vaincus devaient se suicider ! Sinon, que se passerait-il  aujourd’hui? J’ai déjà eu l’occasion d’écrire ici même que l’importance donnée aux matchs de football ou de rugby était largement surfaite et incompréhensible. Voir des milliers d’hommes et aussi de femmes accompagner une équipe, leur équipe, et faire de sa victoire leur joie et de sa défaite un sujet d’amertume, me dépasse totalement !
        Raymond Domenech a, certes, son caractère, comme nous tous il a ses qualités et ses défauts. Il arrive que l’équipe nationale ait à faire à forte partie, comme ce fut le cas avec les Hollandais qui avaient déjà éreinté les Italiens, pourtant champions du monde !
        L’échec fait partie de la vie et en France on a tendance à l’oublier. Je n’aurai pas la prétention de me prononcer sur le fait de garder le sélectionneur ou de le renvoyer, mais de grâce cessons de houspiller un pauvre homme qui a fait de son mieux. La même chose vaut pour les joueurs : de là où je me trouvais, j’ai vu le match et j’ai bien senti que à part les deux attaquants français, les autres joueurs ne bougeaient pas beaucoup. Ce qui ne veut pas dire  qu’ils n’ont pas de mérite.
        Cela signifie que l’adversaire était plus fort (j’en veux pour preuve leur réaction foudroyante après le premier but français : en moins de trois minutes, ils avaient rétabli l’équilibre en leur faveur…)
        Alors, au travail !

     

  • QUE SE PASSE-T-IL EN SYRIE ?

     

    QUE SE PASSE-T-IL EN SYRIE ?
        Depuis deux jours, je crois, le jeune président syrien Bachar el-Assad se trouve en visite officielle en Inde, accompagné de son épouse. Son père, l’intransigeant Hafez el-Assad doit probablement se retourner dans sa tombe en voyant son fils ne parler qu’anglais lors des cette importante visite officielle, soigner les apparences et déployer des trésors d’ingéniosité et de diplomatie pour séduire l’opinion publique internationale et extraire enfin son pays d’un isolement qui confine à la catastrophe.
        Un mot pour situer els choses ; après deux guerres désastreuses pour le régime des el-Assad en 1967 et en 1973, la Syrie  a été amputée du magnifique plateau du Golan et sa capitale est depuis lors à la merci de l’artillerie ennemie à longue portée. Ce qui explique que pas un seul coup de feu n’a été tiré contre les Israéliens, pas une infiltration n’a été signalée, Damas se contentant de ranimer le chaudron libanais lorsqu’il estimait devoir envoyer des messages urgents à Jérusalem. Ayant été chassée du Liban sans qu’un seul coup de feu n’ait été tiré, Damas s’est retrouvée, après l’assassinat du Premier Ministre Rafic Hariri, au ban des nations, avec, en outre, une commission d’enquête internationale qui, inéluctablement, se rapproche de certains centres du pouvoir… Enfin, il y eut ce soupçon sur des activités atomiques clandestines qui provoquèrent un raid israélien dévastateur. Et voilà que l’AIEA de Vienne s’y met et veut contrôler certains sites… C’en était trop, la situation des Syriens devenait intenable.
        Isolé, mis au ban des nations, économiquement exsangue car figurant sur la liste d’Etats peu recommandables par les USA, bref au bord du gouffre, le régime ne pouvait plus trouver refuge dans une insensée fuite en avant et des rodomontades qui, en 1967, faisaient crier victoire à ses radios et ses médias alors que Tsahal se trouvait à quelques dizaines de kilomètres de Damas…
        Un changement de cap s’imposait. Il est en train de se déployer sous nos yeux. Ancien otage de la garde rapprochée de son père, maîtrisant mal les rouages du pouvoir et dépendant du soutien de son armée, le nouveau président (ophtalmologiste de son état et n’ayant accédé au pouvoir qu’en raison de la mort de son frère aîné) dut se soumettre.
        Renforcé  par sa reprise en main des principaux leviers du pouvoir, il a mis à l’écart son propre beau-frère, le redoutable chef des renseignements militaires ; il a permis que des contacts indirects aient lieu avec les Israéliens sous l’égide des Turcs. Malgré ses dénégations, il se distancie de l’Iran avec lequel il n’ a rien en commun. Et il y a aussi le curieux attentat contre le chef du Hezbollah à Damas, victime d’un étrange accident à la voiture piégée… Et pour finir, le président syrien s’adresse aux autorités indiennes pour qu’elles l’aident… Il n’ignore pas les liens militaires entre l’Inde et Israël qui vend au sous continent pour près d’un demi milliard d’armement…
        Dernier mais non moindre, cette éventuelle poignée de main entre le président syrien et le Premier Ministre israélien le 13 juillet prochain à Paris…
        Décidément, le Moyen Orient ne finira pas de nous étonner : le Hezbollah et l’Iran peuvent se faire un peu de mauvais de sang. Même si la Kenését a mis une ombre au tableau ; le Golan, dit-elle, ne sera pas restitué, il faudra un referendum populaire pour cela… Mais n’insultons pas l’avenir, donnons une chance à la paix !