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Vu de la place Victor-Hugo - Page 1468

  • De l'argent pour les Palestiniens

     

      Faut-il se réjouir du succès de la conférence des pays donateurs au proft de la Palestine, qui s'es t tenue hier à Paris? Oui, à condition que les pays donateurs tiennent leur parole et que les autorités de la Palestine affectent ces fonds (un peu plus de 7 milliards) aux bons endroits. C'est-à-dire n'en profitent pas pour nourrir la corruption, ou bien, pire encore, pour acheter des armes et investir dans de nouveaux organismes de sécuritédont les effectifs sont déjà pléthoriques.

     Si l'on prend les choses du bon côté, cette conférence représente un incontestable succès pour la légitimité de Monsieur Abbas qui peut dire à son peuple que la voie du Hamas ne paye pas (c'est le cas de le dire) alors que la sienne, celle du Fatah,  est payante.

     Des dizaines de milliers de foyers réduits à attendre l'aide d'organisations caritatives internationales vont enfin retrouver un travail et une vie quasi normale. Reste, cependant, le vrai problème qui est, lui, de nature politique et qui n'est économique qu'accessoirement: les Palestiniens vont-ils enfin construire au lieu de détruire? Vont-ils enfin miser sur la négociation et tourner le dos défininitivement au terrorisme?

     Enfin, il y a la questiond e ce fameux Etat palestinien. Verra-il le jour? Cela ne dépend plus que des Palestiniens qui sont aujourd'hui très divisés. Et cette division risque de porter un coup fatal à leurs aspirations nationales.
     

  • La vague de froid en France et les sans l-ogis

     

      Cela fait des années que le même problème se pose à nous dès l'arrivée de l'hiver:  des gens déshérités, marginalisés et sans emploi, se retrouvent soudain exposés aux rigueurs de l'hiver. Depuis des années, on apporte à cette situation grave des solutions partielles, qui ne vont jamais jusqu'au bout de la tache.

      Il ne s'agit plus de concevoir un énième plan anti-froid, il faut enfin reprendre toute la question de la précarité à l'approche des rigueurs hivernales: plus personne ne doit mourir de faim ou de froid dans notre pays, comme le chantaient les adeptes des Restaurants du Cœur. Et je rappelle que cette institution a maintenant plus de vingt ans…

      Le spectacle d'hommes et de femmes dormant dans les rues à même le sol prend chez nous, parfois, des allures de déjà vu. Cela ne nous émeut presque plus. C'est grave et c'est dommage.

      Espérons que la réunion de ce matin mardi 18 décembre avec le premier ministre apporteta la solution à un problème humain pressant.
     

  • le silence de Madame ERIGNAC

     

        Depuis quelques décennies, suite à la propagation des violences parfois gravissimes, au sein du corps social, les notions de deuil, de réconfort et d'indemnisation morale des victimes ou de leurs familles ont connu une progression extraordinaire.

       A ce sujet, le procès des meurtriers du préfet Erignac est un cas exemplaire. Je voudrais parler de la dernière interview, la première, au terme du procès, donnée par la veuve du préfet au Figaro. Madame Erignac souligne qu'elle n'a eu droit qu'à une demi-vérité. Dans ce cas particulièrement douloureux, comme en tant d'autres, on entend les familles dire qu'une fois que la justice est passée, elles peuvent enfin entamer le travail de deuil et connaître, au bout du processus, l'apaisement. C'est une vérité au plan psychologique, mais cela nous laisse perplexe au plan philosophique où cette notion de travail de deuil ( venant de S. Freud: Trauerarbeit) n'existe pas.

     
         Rien, hélas, absolument, ne viendra jamais remplacer l'être aimé, arraché à la vie et aux siens par une bande d'irresponsables. Qu'ils soient arrêtés et jugés apporte une consolation, mais rien de plus. 

        Je souhaite à Madame Erignace et à ses enfants de trouver enfin la sérénité mais aussi d'effectuer un travail de pérennisation de la mémoire du disparu. Que cet homme bon et généreux, attaché aux valeurs républicaines, amoureux de la vie et de la France, puisse, par la mémoire, continuer de vivre parmi nous.