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Vu de la place Victor-Hugo - Page 297

  • Dieu, l’Eglise catholique et le libre arbitre…

    Dieu, l’Eglise catholique et le libre arbitre…

    Depuis hier, toutes les télévisions, tous les medias de France et de Navarre annoncent la nouvelle : l’église catholique procède à une modification de l’intitulé de la plus vieille prière de sa liturgie, le fameux Pater noster (en hébreu ; Avinou). La modification ou plutôt la rectification est minime, vue de l’extérieur, mais au plan théologique et doctrinal, c’est une véritable petite révolution.

    Procédons par ordre et examinons succinctement l’origine de cette vénérable prière qui exprime la foi naïve mais Ô combien profonde des croyants. Ce «Notre Père» se veut l’adaptation d’une oraison encore plus ancienne et qui lui servit de moule morphogénétique, le Qaddish hébraïque et juif qui occupe, depuis des temps immémoriaux, une place centrale dans la liturgie juive. Comme les premiers Apôtres et tous les premiers chrétiens ou judéo-chrétiens étaient tous des juifs, ils connaissaient, comme Jésus d’ailleurs, cette forme antique d’oraison et la récitaient sous ses différentes formes. Tous les spécialistes sérieux, hormis ceux qui, à l’instar de Marcion, refusaient de reconnaître la moindre racine commune entre le judaïsme rabbinique et le christianisme naissant, admettent cette filiation qui n’a rien de blessant ni de déshonorant. Après tout, les nouveaux adeptes du christianisme primitif n’avaient pas d’autre modèle, ils se saisirent de ce qui existait déjà et qui leur était familier.

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  • La mémoie enfouie des Juifs, originaires des pays arabes

    La mémoie enfouie des Juifs, originaires des pays arabes

    Il est des passés qui ne passent toujours pas : La formule est éculée mais toujours valide. Nous l’expérimentons avec ce qu’il faut bien nommer la mémoire, si malmenée, si longtemps mise sous le boisseau, des Juifs issus des pays arabes où ils avaient pourtant fait souche depuis des temps immémoriaux. Mais voilà, les juifs ont plus un destin qu’une Histoire, et ce destin s’impose le plus souvent à eux : la naissance de l’Etat juif, ressuscité de ses cendres, après une hibernation bimillénaire, provoque la haine des pays arabes environnants ou plus lointains qui décident, du jour au lendemain, d’expulser leurs concitoyens juifs, considérés comme une insupportable cinquième colonne.

    Paradoxalement, cette mesure cruelle et unilatérale, illustre la théorie hégélienne de la formidable positivité du négatif : ces juifs expulsés des pays arabes où ils avaient vécu depuis si longtemps, vont venir grossir les rangs d’un Etat d’Israël si faiblement peuplé et qui accueille avec joie ces frères qui émigrent en Israël, faute de mieux. Du coup , les autorités israéliennes accueillent avec une joie non dissimulée cette main-d’œuvre mal formée mais bon marché et surtout ces hommes jeunes nécessaires à la défense du pays. C’était faire contre mauvaise fortune bon cœur. Je me souviens de certains récits concernant ce qu’il faut bien nommer une ségrégation : certains avaient même honte de déclarer où ils étaient nés.

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