Romain Rolland et Stefan Zweig: deux intellectuels au chevet d’une Europe malade…
Voici enfin le troisième et dernier volume de la correspondance entre ces deux grands écrivains, couvrant une période névralgique pour l’Europe, le monde et la paix mondiale, l’entre-deux-guerres, soit de 1928 à 1940. C’est tout un monde qui va être englouti par la barbarie nazie, un monde d’hier, comme dira Zweig dans son autobiographie. Le grand écrivain judéo-autrichien va quitter la Grande Bretagne qui lui avait pourtant donné sa nationalité britannique, après avoir fui sa terre natale, il se rend finalement au Brésil où il se suicidera en 1942 avec sa jeune compagne…
On connaît l’amour, l’enthousiasme de Zweig pour la littérature française, les grandes figures auxquelles il consacrera des biographies étincelantes qui ont marqué leur temps. On sent chez Zweig une réelle admiration pour Rolland, grande figure pacifiste, réfugié à Genève car il n’était plus en odeur de sainteté dans son pays, la France. Il obtiendra même le prix Nobel de littérature en 1915.