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Vu de la place Victor-Hugo - Page 361

  • Une discrimination de l’Etat d’Israël par un grand hôtel de Berlin?

    Une discrimination de l’Etat d’Israël par un grand hôtel de Berlin?

    Une haute personnalité du monde diplomatique allemand, personnalité amie et digne de toute ma confiance, m’informe d’un article de Claude LANZMANN, publié dans la Frankfurter Allgemeine Zeitung (FAZ) du 11 août, déplorant qu’un grand hôtel de Berlin ne fasse plus figurer l’indicatif téléphonique d’Israël dans sa liste (d’où le titre de l’article Die Liste), afin, semble-t-il, de complaire à des demandes, dans ce sens, de clients arabo-musulmans…

    Si tel devait être le cas, cette discrimination d’Israël, et singulièrement dans un pays comme l’Allemagne, serait des plus inacceptables. Elle serait même absolument inouïe et trahirait une méconnaissance impardonnable de l’histoire allemande récente (der neueren deutschen Geschichte)

    La clientèle arabo-musulmane, qu’elle soit d’Afrique du Nord ou du Proche Orient, n’a pas à dicter sa loi aux établissements dans lesquels elle choisit de descendre.

    Il est donc impératif que la direction de cet hôtel, dont les ramifications internationales sont connues et pourraient en pâtir, répare cette anomalie dans les plus brefs délais.

    On aurait imaginé n’importe quelle autre capitale dans le monde, cédant à de telles facilités pour fidéliser une clientèle, mais pas Berlin, l’ancienne capitale du IIIe Reich, devenue l’un des lieux les plus visités et les plus fréquentés par le jeunesse du monde entier, y compris israélienne.

     

    Tribune de Genève du 12 août 2016

  • La rencontre entre Erdogan et Poutine, deux réprouvés de l’Europe...

    La rencontre entre Erdogan et Poutine, deux réprouvés de l’Europe...

    Curieuse, cette idée de se rencontrer tout juste deux semaines après le Putsch manqué en Turquie. Cela ne nous étonne pas vraiment, de la part d’Erdogan qui ne rend de comptes qu’à lui-même. Voilà un membre important de l’OTAN qui se rend en Russie car il a enfin compris qu’il n’a plus aucune chance en Europe. De plus, son régime autoritaire et autocratique n’est guère éloigné de celui de Vladimir Poutine. C’est aussi une manière de faire peur aux Occidentaux qui, dit le sultan d’Ankara, n’ont pas volé au secours de son régime… D’où le ton vengeur de son interview accordée au journal français Le Monde. Il estime que certains ont spéculé sur le coup d’Etat, espérant qu’il réussisse afin d’être enfin débarrassé de cet allié indispensable quoiqu’encombrant.

    Il y a aussi un calcul à peine caché d’Erdogan : constatant que l’ordre devra un jour ou l’autre régner en Syrie, pays responsable de grands bouleversements, il prend les devants et compte sur Poutine pour transmettre un message à Bachar. Ce dernier peut compter sur plus de mansuétude de la part de son voisin.

    Certes, l’aspect économique ne doit pas passer inaperçu dans cette rencontre, les deux pays ayant des intérêts assez complémentaires et ne pouvaient pas se permettre de rester brouillés pendant longtemps.

    Fidèle à son habitude, Erdogan est capable de se tourner vers d’autres horizons dans quelques semaines ou quelques mois. Il a fait la même volte face avec Israël dont son propre état major militaire est resté très proche, en dépit des aléas de la politique d’Erdogan.

    Donc, Erdogan se cherche des alliés, il se sent seul et veut rompre l’isolement de son pays, un isolement dont il était le premier responsable. Il s’est brouillé avec l’Iran, la Syrie, Israël, la Russie, l’Arabie saoudite, les Emirats Arabes Unis, les Kurdes, les Arméniens, l’Egypte, etc…

    Il était grand temps de mettre un peu d’ordre dans tout cela. Espérons que cela ne sera pas de courte durée mais cette alliance avec le reste du monde est strétégique et non pas seulement tactique.

  • A quoi ressemblerait le judaïsme d’aujourd’hui sans la chute du Temple en l’an 70

    A quoi ressemblerait le judaïsme d’aujourd’hui sans la chute du Temple en l’an 70…

    La trêve estivale a du bon ; elle permet de sortir des sentiers battus et stimule la spéculation philosophique. Elle permet aussi de lancer des hypothèses assez hasardeuses et d’imaginer ce qu’eût été l’avenir, notre avenir, si elles s’étaient réalisées. Dans ce cas d’espèce, je développe un schéma qui m’obsède depuis un certain nombre d’années : philosophe-historien, je me suis toujours appuyé sur les documents et les événements historiques avérés, sans jamais dévier ni à droite ni à gauche, mais je n’ai pu m’empêcher de penser que l’avenir n’est écrit nulle part. Ceci nous éloigne assurément d’une historiographie croyante, voire religieuse, surtout lorsqu’il s’agit du peuple dit élu et que son histoire personnelle se nomme histoire sainte.

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