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Vu de la place Victor-Hugo - Page 370

  • Les attentats en Allemagne: l’erreur irréparable d’Angela Merkel

    Les attentats en Allemagne: l’erreur irréparable d’Angela Merkel

    Ce qui devait arriver a fini par se produire. Madame Merkel a commis une erreur irréparable. Les Allemands habitués à la discipline, au respect de la loi et à l’ordre, sont confrontés à du jamais vu, de l’inouï, même si les souvenirs de Rote Armee Fraktion ne sont pas si loin. Mais des années de calme, de prospérité et d’ordre leur ont succédé. Et aujourd’hui, l’Allemagne est confrontée à un terrorisme d’un type nouveau, aveugle, sanguinaire, voulant faire le plus de victimes possible, choisies à l’aveuglette.

    Il est évident que la population et donc les électeurs vont le faire payer très cher à la chancelière. Cette dernière est partie d’un postulat simple mais erroné : on peut aider les réfugiés du monde entier à venir en Allemagne, à s’assimiler et à devenir de bons petits Allemands. Erreur ! Si les choses étaient aussi simples, cela se saurait et le conflit du Proche Orient aurait été réglé depuis longtemps. Ces réfugiés ne sont pas dans leur majorité des réfugiés comme les autres. Leur engagement auprès de Daesh aurait dû être pris au sérieux. Or, les frontières ont été ouvertes sans discernement, les infiltrés de Daesh sont nombreux et vont frapper, hélas, tant en Allemagne que dans le reste de l’Europe, dès que la centrale de Mossoul et de Rakka le leur ordonnera.

    Que va t il se passer à présent ? L’Allemagne devrait jeter son dévolu sur des populations issues d’Europe centrale et orientale et non pas sur des gens à la culture si différente de la sienne. Si les attentats ne cessent pas, il faudra prendre des mesures. Les Allemands détestent le désordre, or les terroristes se mettent à tirer indistinctement dans la foule, ils s’introduisent en cette période estivale dans des concerts, le tout pour faire le plus de victimes possible. Les Allemands, esprits solides et rationnels, ne comprennent pas qu’on les remercie ainsi, en les tuant, alors qu’ils veulent intégrer les autres.

    Nous nous répétons : Madame Merkel a commis une gigantesque erreur, elle s’est laissée séduire par la facilité, elle s’est dit que l’industrie allemande avait besoin d e bras et que cet afflux était providentiel. Mais voilà, le ver est dans le fruit. Il va falloir changer de politique. Doit-on renvoyer les réfugiés chez eux ? Je l’ignore, mais il faudra examiner à la loupe les demandes d’asile politique. Et on ne comprend pas que les pays du Golfe n’accueillent pas leurs frères arabes, menacés par la guerre.

    Madame Merkel s’est mise en danger. Elle n’a pas suivi la voie prudente de la France qui reçoit à peine trente mille âmes alors que l’Allemagne a opté pour près d’un million…

    Espérons que la situation se calmera et qu’il n y aura plus de victimes. Là, la presse a un rôle à jouer. Il faut éviter l’effet d’héroïsation, d’idéalisation des terroristes. C’est un fait crucial.

    Maurice-Ruben HAYOUN in Tribune de Genève du 25 juillet 2016

  • Les contradictions flagrantes de l’Occident: le cas de l’Arabie saoudite

    Les contradictions flagrantes de l’Occident: le cas de l’Arabie saoudite

    Les récents attentats qui se multiplient un peu partout en Europe et dans le monde judéo-chrétien en général attirent l’attention sur les contradictions de la diplomatie de ces mêmes pays européens. Ne pas oublier, non plus, et cela a peut-être un lien avec les attentats, l’étau se resserre autour de l’Etat Islamique, qui va perdre ses deux places fortes, Mossoul en Irak et Rakka en Syrie. Certains avancent l’idée que la nébuleuse terroriste se sentirait gravement menacée dans ses deux bastions et préparerait déjà une nouvelle forme d’action, absolument imparable parce que asymétrique : le terrorisme mondial perpétré par des musulmans radicalisés où qu’ils se trouvent et qui sont indétectables tant qu’ils ne sont pas passés à l’acte. On parle de terroristes qui donnent tellement le change au point de vivre en contradiction avec les règles musulmanes : consommation de viande de porc, d’alcool, vie dissolue aux côtés de femmes aux mœurs légères, etc… C’est ce qu’on a appris après le terrible attentat de Nice, véritable merveille de la côte d’Azur que cet acte innommable vient d’ensanglanter.

    Donc, les états européens ont décidé, sous la férule des USA, d’intensifier la lutte, d’envoyer même des forces spéciales au sol et d’en finir au plus vite avec Daesh. Cependant, cette attitude, tardive mais salutaire, n’explique pas les contradictions flagrantes de cette lutte contre Daesh. Pourquoi ? Parce que l’Arabie saoudite, prétendument alliée aux Occidentaux, tient pour le même système d’inspiration wahabite de l’ennemi public numéro 1, Daesh. On se demande pourquoi l’Arabie, qui a plus d’avions de combat que la France, se concentre sur le Yémen au lieu de déclencher un déluge de feu sur les positions toutes proches de Daesh. Pourquoi attendons nous encore ces contingents arabes, chargés de donner l’assaut avec des forces terrestres ?

    Le plus triste, c’est que les chancelleries occidentales le savent bien mais s’abstiennent de lui faire des remontrances car l’Arabie «nous achète tant d’armes qu’elle paye rubis sur l’ongle et est notre alliée (sic)». On cite souvent dans les milieux informés cette phrase d’un ancien chef du Bureau central des cultes, place Beauvau : j’ai dit aux autorités de fermer des mosquées de djihadistes et d’en expulser les prédicateurs radicalisés aux prêches enflammés… On m’a répondu ; vous n’y pensez pas ! Ce sont nos alliés et on leur vend des armes, c’est crucial pour l’emploi en France…

    En effet, l’Arabie ne pilonne pas les positions de Daesh qu’elle a financée et bien aidé auparavant. Ces deux là adhèrent au même type d’islam. IL suffit de voir ce que Ryad finance en Afrique noire…C’est seulement depuis peu que les choses commencent à changer. On peut diagnostiquer les mêmes ambiguïtés chez les Turcs. C’est seulement depuis que Poutine et Obama ont sermonné, preuves à l’appui, les gouvernants turcs que ces derniers ont rompu avec Daesh. Pourtant, la Turquie a fermé les yeux sur un juteux trafic d’hydrocarbures à sa frontière, épargnant les ressources financières de Daesh. On dit que des proches d’Erdogan seraient compromis, Poutine a même livré des photos de satellites sur ce sujet.

    En conclusion, l’Occident va devoir choisir ses vrais amis. Les mois à venir vont connaître la disparation de l’assise territoriale de Daesh qui va entrer en clandestinité pour développer le terrorisme : on ne compte plus les radicalisés par l’internet. Comment lutter contre le net ?

    Encore un détail : la France veut envoyer en Irak de l’artillerie lourde. C’est bien et il nous faut rendre coup pour coup : 84 morts le soir du 16 juillet, c’est horrible.

    Rendez vous compte : l’Arabie voisine regorge de systèmes d’armes high-tech. Pourquoi ne pas se servir dans l’armurerie la plus proche ? Ce serait en plus l’occasion de prouver de quel côté elle se situe. Une ambiguïté de plus.

    Souvenons nous de cette phrase de Lénine : Vous verrez, les capitalistes finiront par nous vendre même la corde pour les pendre…

  • L’Attentat du 14 juillet à Nice: interrogations sur le dispositif sécuritaire…

    L’Attentat du 14 juillet à Nice: interrogations sur le dispositif sécuritaire…

    Ce qui devait arriver a fini par arriver : certains journaux, précédés par des hommes politique locaux, ont gravement mis en cause les manquements à la sécurité en cette soirée fatidique du 14 juillet à Nice. Selon un grand quotidien national, connu pour sa sévérité à l’égard du gouvernement actuel, de graves manquements expliqueraient la facilité relative avec laquelle le tueur de Nice a pu se rendre avec son camion sur la promenade des Anglais.

    Mais il y eut plus : depuis quelques semaines, certains parlementaires, notamment du FN, ont explicitement mis en cause le maintien à son poste de l’actuel ministre de l’intérieur dont les services n’ont rien vu venir. Il y eut d’abord les événements de janvier, ensuite les massacres de novembre, ensuite l’assassinat des deux policiers chez eux, et, dernier en date, l’attentat de Nice. Au total, cela fait des centaines de morts et de blessés. Dans n’importe quel autre pays, dit cette parlementaire, le ministre en question aurait de lui-même présenté sa démission… Dans l’Hexagone ce ne fut pas le cas. Le même homme est toujours en poste, mais la nouveauté, c’est que le quotidien le met publiquement en cause et inflige, dit-il, un puissant démenti à sa version des faits.

    Mais ce n’est pas tout. La fissure au sein de la société française s’aggrave. De plus en plus de gens se demandent s’il ne faut pas revoir de fond en comble la politique d’intégration des immigrés, renonçant à l’idée d’une intégration, sans même parler d’une assimilation. Le refus de s’assimiler à la socio-culture française a atteint un point de quasi non-retour. Ce matin encore, j’entendais un observateur parler sur LCI de l’incroyable renversement où des Français (issus de l’immigration) tirent sur d’autres Français, au motif que ces derniers sont des kouffar, des mécréants, des non musulmans.

    Cette atmosphère se reflète dans l’attitude du gouvernement actuel qui semble dépassé par les événements. On l’a vu dans l’esprit étonnamment conciliant du gouvernement face aux propositions de l’opposition, permettant ainsi l’adoption de l’état d’urgence. On le voit dans la mollesse des réactions, ce qui explique que les Républicains n’aient pas songé à présenter une motion de censure, laissant le gouvernement tomber comme un fruit mûr… Tout ce spectacle n’est guère réjouissant. Et aura sûrement des répercussions sur les élections présidentielles. On s’attendait à une nouvelle union nationale, on a eu des vociférations, des critiques et des réponses acerbes, de véritables joutes oratoires entre le Premier Ministre et des parlementaires de l’opposition. Ce n’est pas sain.

    En fait, le pouvoir a laissé passer de rares occasions de mobiliser le pays en prenant des mesures extraordinaires. La majorité actuelle n’est plus représentative, et cela n’est pas dit dans un esprit partisan. La droite se sent confortée dans ses prises de position et la campagne électorale de 2017 risque d’être très chaude. Le pouvoir aurait tort de spéculer sur une éventuelle division de la droite. Aucun sondage ne place l’actuel président en tête, aucun ne le place au second tour. Sans chercher à noircir le tableau, le brexit contraint les instituts à revoir la croissance à la baisse. Le taux de chômage repart à la hausse, c’est la seule chose qui augmente, hélas… Certes, les Français sont partis en vacances mais déjà la CGT et FO mobilisent pour la seconde semaine de septembre afin de manifester contre la loi travail, définitivement adoptée par l’Assemblée nationale… Dans de telles conditions, il devient très difficile de gouverner. Faut-il aussi parler des cafouillages au sein même du gouvernement, dus à l’attitude hautement ambivalente d’Emmanuel Macron ?

    Les communistes, les écologistes, le front de gauche, Arnaud Montebourg, Jean-Luc Mélenchon vont tout faire pour compliquer la tâche du président de la République. Si tous ces groupuscules se présentent au premier tour, on devine la suite. A lui seul Jean-Luc Mélenchon peut arriver à 10% des voix, épaulé par les communistes qui ne veulent plus de François Hollande. Montebourg a une revanche à prendre, à laquelle il ne renoncerait pour rien au monde. Comment faire pour unifier son camp ? Et je ne parle pas des frondeurs du PS qui n’ont pas digéré le triple recours au 49,3…

    Le pire, hélas, sera le moral des Français. On ne se sent plus en sécurité chez soi en France. La société française qui se voulait ouverte, accueillante, se replie sur elle-même et se réfugie dans la défiance..

    Une chose est à peu près unanimement acceptée : on a dit qu’on était en guerre sans jamais mobiliser les moyens que nécessite la guerre. Or, le dernier attentat a mis à nu cette béance.

    Faut-il avancer la date de l’élection présidentielle ? Faut-il dissoudre l’Assemblée nationale ? Je l’ignore, mais il faut faire quelque chose.