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Vu de la place Victor-Hugo - Page 453

  • Carlos Gohn: dans vingt ans plus de taxis traditionnels?

    Dans moins de vingt ans, plus de taxis : Carlos Gohn

    C’est la percée de l’uberisation de l’économie et elle touchera tous les secteurs de l’activité, intellectuelle ou industrielle. C’est un homme de l’art qui le dit, le patron de la firme automobile Renault. Le combat livré par les chauffeurs de taxi se révèle être un combat d’arrière-garde. Le gouvernement ne leur a donné raison que momentanément et ne s’est précipité que pour éteindre l’incendie et rétablir l’ordre. D’ailleurs, cela ne dépend pas de lui car nul ici bas n’être maître de l’avenir ni ne peut le prédire : a quoi ressemblera la France ou même le monde dans vingt ans ? Serons nous encore là ?

    Mais par-delà cette gigantesque vague de renouveau et d’innovation insoupçonnés, penchons nous un instant sur le cas spécifique des taxis. Je ne parlerai que des taxis de la capitale française, n’ayant pas accès à l’ensemble de ce pays.

    Les plaintes se multiplient sur l’incivilité, l’indolence, voire l’impolitesse des chauffeurs qui n’offrent même pas le minimum de service qu’on est en droit d’attendre de la part de prestataire de service, dans les gares et les aéroports.

    Maints touristes, notamment suisses ou américains, se plaignent que les chauffeurs n’ouvrent pas la portière, ne chargent pas les bagages, n’ont pas d’appareil pour payer avec la carte de crédit, etc… Le concierge d’un palace me citait récemment le cas d’un couple de vieux touristes US, contraints de tirer eux-mêmes leurs lourdes valises alors que le mari était presque invalide… Il a fallu que le concierge fasse la remarque au chauffeur… qui attendait un pourboire !

    Revenir de Roissy vers Paris ou faire le trajet inverse dépasse souvent les 70€, soit le prix d’un billet d’avion pour une capitale européenne. C’est plus qu’excessif. En outre, une bonne partie de chauffeurs ne parlent pas correctement le français et ont tendance à être surreprésentés dans la profession. Ces gens sont même parvenus à créer des circuits propres où ils se revendent les uns aux autres les licences. Aujourd’hui, comme leur monopole est attaqué de toutes parts et vit ses derniers jours, ils se plaignent légitimement que leur retraite sera misérable alors qu’ils espéraient revendre cette même License à un bon prix avant de s’en retourner au pays… C’est compréhensible et on doit trouver une solution. Mais l’Etat répond tout aussi légitimement qu’il n’est pas responsable de la chute du cours et qu’il n’a jamais été à l’origine de ce trafic, au sens étymologique du terme.

    Comment voulez vous empêcher d’autres entreprises de VTC de proposer leurs services ? Nous connaissons beaucoup de gens qui n’utilisent plus que Uber ou d’autres VTC : les chauffeurs sont bien habillés, ils ouvrent les portières, le prix de la course est fixé d’avance et est prélevé, sans le moindre échange d’argent entre le client et le chauffeur. Peu de temps après, on vous demande de donner votre appréciation sur la prestation. Rien de tout cela ne se trouve chez les taxis traditionnels, arcboutés sur leur monopole.

    Le PDG de Renault est trop optimiste : c’est dans les prochains mois et non les prochaines années que les taxis actuels auront disparu. C’est le vent de l’histoire qui l’impose. On dit qu’il y a près de 5 millions de chômeurs dans ce beau pays qu’est la France : comment empêcher que ces hommes et ces femmes, dotés d’un véhicule et d’un permis de conduire, proposent leurs services à prix cassés. Environ quatre courses à Roissy rapportent pas moins de 200 € par jour…

    Qui peut résister à cette manne, surtout quand il est au chômage ou à la retraite ? Même Uberpop reprendra ou n’arrêtera jamais entièrement.

    Ce seront des années difficiles mais la prédiction du PDG de Renault se réalisera sûrement.

    Cela ne dépend pas de notre volonté.

  • Comment l'Europe peut elle faire cesser les escroqueires grecques?

    Comment l’Europe fera t elle cesser les escroqueries grecques ?

    Au fond, c’est la seule question qui importe, les résultats du référendum comptent, de toute manière ils seront très proches, ni le oui ni le non ne pourra l’emporter largement et donner une légitimité renouvelée aux actuels négociateurs grecs. L’Allemagne, quant à elle, a déjà voté : elle veut la chute de Tsipras et comme on la comprend.

    Au sujet de l’esprit de ce triste sire, tout ou presque a déjà été dit : un dangereux pokerman qui négocie des mois durant et qui, pour finir, vous lance : eh bien, je rentre à la maison et j’attends les résultats d’un référendum… Mais il n’en avait jamais parlé auparavant, d’où la naïveté des Européens, Madame Merkel exceptée.

    Tsipras  n‘en est pas à son premier coup, il a dissipé l’esprit critique des Grecs plus d’une fois. Même l’intitulé de son référendum (que son Conseil d’Etat aurait dû invalider) n’est pas clair. Et comme il n’en est pas à un mensonge près, il s’en va répétant que dès lundi, il reprendra les négociations. Mais avec qui ? Madame Merkel qui donne le ton en Europe ne voudra sûrement pas se faire marcher sur les pieds une nouvelle fois.

    Il faut que vous sachiez ce que Tsipras eu le front d’exiger : il réclame Près de trente nouveaux milliards pour faire tourner la boutique, il exige un délai de grâce de 20 ans, sans garantie que des réformes seront faites : voyez vous le FMI, l’Euro-groupe et l’UE agir dans ce sens ? Cela irait à l’encontre de tout ce que ces comités ont fait jusqu’ici.

    En fait, tout en négociant sur un point, Tsipras pensait à tout autre chose : la restructuration de la dette (plus de 320 milliards !) : Or, cette dette est principalement entre des mains allemandes ; comment voulez vous imposer à l’Allemagne un nouveau sacrifice ? C’est impensable.

    En fait, on peut s’arranger avec la Grèce à condition que Tsipras et ses acolytes s’en aillent. Mais pour cela, il faut que le oui passe.

    Et rien n’est moins sûr. Tant pis pour la Grèce. La règle vaut pour tous : il daut payer ses dettes.

  • La Grèce: le choix entre Tsipras et l'Europe

    La Grèce : c’est ou l’Europe ou Tsipras !

    L’aventurier politique d’Athènes se rend enfin compte de sa bévue. Il a compris que les Européens avaient vu juste dans son jeu. Ils peuvent retourner son arme contre lui. En disant aux Grecs que s’ils donnent la majorité au non, ils en subiront les conséquences, toutes les conséquences. D’ailleurs, les soutiens au non s’érodent et il est fort possible qu’il l’emporte. Mais n’anticipons pas.

    Le vent du boulet a dû être très frappant puisque l’actuel ministre des finances grec a dit qu’il ne serait plus lundi à son poste si le oui l’emportait. Mais c’est une évidence, car comment pourrait il admettre ce qu’il s’entêterait à refuser depuis des mois.

    Mais même si le oui devait l’emporter, cela ne signifierait pas la solution de la crise grecque et surtout de la dette de ce pays. On ne doit plus faire référence à l’antiquité grecque pour attirer de la mansuétude : les Grecs d’aujourd’hui n’ont plus rien à voir avec l’ancien patrie de Socrate, de Platon ou d’Aristote. Regardez les actuels dirigeants, Tsipras et Varoufakis , rien dans leur comportement ou leur attitude  n’évoque les dignes maîtres de la pensée grecque.

    Un détail : je ne comprends pas que certains dirigeants européens continuent de se raccrocher à des négociations avec des gens de peu de foi. Je ne le comprends vraiment pas. Surtout quand ces mêmes dirigeants n’ont pas les moyens d’assumer leur politique.